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Burkina Faso – Pakistan : Le Président Arif Alvi reçoit les lettres de créance de l’ambassadeur Souleymane Koné

Son Excellence Souleymane Koné, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la République islamique du Pakistan avec résidence à Koweït City a présenté ses lettres de créance à son Excellence Dr Arif Alvi, Président de la République islamique du Pakistan le vendredi 29 mars 2019.

A l’issue de cette cérémonie très solennelle et protocolaire de remise de lettres de créance qui s’est déroulée au Palais de Aiwan-e-Sadr, le palais présidentiel à Islamabad, le Président Alvi a accordé à Monsieur l’Ambassadeur, un entretien au cours duquel il a salué le début d’une excellence relation de coopération entre le Burkina Faso et la République islamique du Pakistan. Avant de conclure son propos, il n’a pas manqué de féliciter Son excellence Koné pour sa nomination en qualité d’ambassadeur et d’adresser ses salutations au Président du Faso et au peuple burkinabè.

En retour, Son Excellence Koné lui a transmis les salutations cordiales du Président du Faso, avant d’exprimer la disponibilité du Burkina Faso à travailler à la consolidation des relations entre les deux pays. Il n’a pas manqué de lui réitérer les félicitations du Président du Faso pour son élection à la Présidence de la République islamique du Pakistan en septembre 2018 et ses vœux de plein succès. Le souhait du Burkina Faso, a-t-il rappelé, est de voir les relations bilatérales se développer entre les deux pays à travers la conclusion d’accords de coopération dans les domaines de la culture, du commerce, de l’agriculture, de la santé, des mines, de l’éducation et de la sécurité, entre autres.

Réagissant à l’intervention de l’Ambassadeur Koné, le Président Arif Alvi a indiqué que la volonté de son pays, c’est de travailler à affermir les relations bilatérales entre les deux pays. Le Pakistan, a-t-il souligné, offre aujourd’hui beaucoup d’opportunités d’investissements et d’affaires qui l’engagent à renforcer ses relations commerciales avec le Burkina Faso, de même que sa coopération dans le domaine des mines et de la transformation du coton. La République Islamique du Pakistan, faut-il le rappeler, est quatrième producteur mondial de coton et dispose d’une grande expertise dans le domaine du textile. Le secteur coton emploie plus de 30% de la population active pour un pays qui comptait environ 207 millions d’habitants en 2017.

Dans le domaine de la défense et de la sécurité, le Président Alvi fera remarquer que nos pays restent confrontés aux mêmes défis de la lutte contre le terrorisme et toutes formes d’extrémismes. Le Pakistan, quoique puissance militaire détentrice de l’arme atomique, connait la menace terroriste depuis 2000. Aussi, conclura-t-il, son pays, en raison de son expérience dans la lutte contre ce fléau, soutiendra toute initiative allant dans le sens de la promotion de la paix et du vivre ensemble. Le Pakistan s’investit du reste dans les Opérations de maintien de la paix de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en fournissant l’un des plus gros contingents.

Il convient de signaler que la cérémonie solennelle de présentation des lettres de créances a été précédée de la remise des copies figurées desdites lettres de créance au Directeur Général du Protocole d’Etat pour transmission au ministre des Affaires étrangères de la République islamique du Pakistan.

Ambassade du Burkina Faso à Islamabad
avec résidence à Koweït City

Côte d’Ivoire-Burkina : « Nous devons être solidaires pour combattre le terrorisme, la pauvreté et le sous-développement », exhorte le député ivoirien Kouadio Konan Bertin dit KKB

Sous les projecteurs ces dernières années, pour avoir clairement exprimé sa vision d’un nouvel ordre au sein de son parti politique, le PDCI-RDA, Kouadio Konan Bertin dit KKB, ne fait pas de mystère sur son ambition politique pour son pays, la Côte d’Ivoire. Une posture qui lui vaut une ‘’adversité’’ avec le président légendaire du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié. Député et conseiller municipal, candidat à la présidentielle de 2015 en Côte d’Ivoire, l’homme se positionne également comme messager de l’intégration entre peuples africains, surtout ivoiro-burkinabè. C’est d’ailleurs à ce dernier titre qu’il a séjourné au Burkina sur invitation de l’association African Golden pour une communication sur le ‘’rôle de la jeunesse dans l’intégration africaine : cas du Burkina et de la Côte d’Ivoire’’. Par cette interview qu’il a accordée dans la matinée de samedi, 30 mars 2019 à son pied-à-terre, KKB n’a pas fait de la langue de bois sur les questions relatives à sa carrière politique, son rapport actuel avec Henri Konan Bédié, la classe politique ivoirienne, aux relations ivoiro-burkinabè, etc. Interview !

Lefaso.net : Après vous êtes présenté à la présidentielle de 2015, vous êtes aujourd’hui, député et conseiller municipal. Comment appréciez-vous, vous-même, votre parcours politique ?

Kouadio Konan Bertin (KKB) : Il y a une chose qu’il faut déjà observer : c’est qu’il y a une constance qui se dégage dans ma démarche. Tout ce que je fais, je le fais autour du PDCI-RDA, je le fais au nom du PDCI-RDA, je le fais pour le PDCI-RDA. Mais, le PDCI-RDA étant lui-même au service de la Côte d’Ivoire, je le fais donc, par voie de conséquence, pour mon pays, la Côte d’Ivoire. J’ai effectivement créé, à l’époque, la CERAC, quand j’étais étudiant.

Ce n’était pas forcément en opposition à la FESCI. J’ai voulu passer à travers cette action-là, un autre message. C’est vrai, en 1990, il y avait déjà des problèmes à l’Université ; parce que, vous imaginez, le président Félix Houphouët-Boigny, à l’indépendance, s’était donné un défi : former massivement des jeunes Ivoiriens, des cadres ivoiriens pour construire la Côte d’Ivoire de demain (c’est-à-dire aujourd’hui). Il a consacré plus de la moitié du budget de l’Etat à la formation.

A l’époque, c’étaient les Dahoméens (Béninois, ndlr), les Sénégalais qui enseignaient en Côte d’Ivoire, les Ivoiriens. Nous n’avions même pas un seul instituteur ou cadre supérieur en Côte d’Ivoire. Dans un tel contexte, on ne peut pas bâtir et construire la Côte d’Ivoire, on ne peut pas aller au développement. Donc, Houphouët avait déjà comme priorité, la formation. Et il a connu un succès dans ce domaine, de telle sorte que, de 60 à 70, en l’espace de dix ans seulement, Houphouët a renversé toutes les tendances.

Désormais, quand vous regardez bien, tous nos frères de la sous-région, c’est dans nos écoles, nos Universités que tous venaient pour acquérir la connaissance. Formidable ! Mais, les infrastructures n’ont pas suivi à un moment donné ; les cars (transport) étaient gratuits, tous les étudiants étaient boursiers…). Mais tant qu’ils n’étaient pas en trop grand nombre, l’Etat pouvait supporter cela. Mais il se trouve qu’en 90 déjà, nous avons franchi la barre de 100 mille étudiants, et sans qu’il n’y ait de nouvelles universités et amphithéâtres construits.

Du coup, ça a commencé à être exigu et posait problème (peu de bus pour le transport pour trop d’étudiants, peu de logements, d’amphithéâtres pour accueillir les étudiants). Dans ces conditions-là, naît la contestation. Alors, l’opposition naissante, le FPI (Front populaire ivoirien) et autres, qui n’avaient visiblement pas d’arguments contre Félix Houphouët-Boigny, se sont donc arc-boutés sur les revendications des étudiants, pour essayer de mettre à mal le pouvoir (de Félix Houphouët-Boigny).

Et les étudiants, dans ce syndicat appelé FESCI, à l’époque, donnaient un autre message : tous les jours on cassait, on bloquait l’école, on brûlait. Je n’ai jamais compris cette logique qui veut qu’en voulant revendiquer beaucoup de bus, on brûle déjà l’existant. Je n’ai jamais compris cette logique qui veut qu’en voulant revendiquer plusieurs amphithéâtres, on brûle déjà l’existant. Je n’ai jamais compris cette logique qui veut qu’en revendiquant et en voulant la sécurité sur le campus, on tue des policiers. Je n’ai jamais compris cette logique comme moyen de communication, je me suis opposé à cela ; parce que, pour moi, l’université, c’est la première industrie d’une nation.

Quand on la met au service du mal, elle produit ce qu’on a connu récemment : la guerre. Quand vous regardez, la guerre que nous avons connue, quand la Côte d’Ivoire était coupée en deux, qui sont ceux qui ont alimenté la guerre ? Au nord, ce sont les éléments de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire), au sud ce sont les éléments de la FESCI.

Mais, si on leur a appris à manipuler les couteaux, les machettes sur le campus, il ne faut pas s’étonner par la suite de les voir manipuler des kalachnikovs. C’est ce que je redoutais. Et c’est pour cela que j’ai essayé de communiquer derrière autre chose, en disant aux jeunes ivoiriens qu’on peut se faire entendre autrement. Non, pas en brûlant. Non, pas en cassant. La braise et la casse ne sont pas un bon moyen, un bon langage de communication. Et ça, je m’y suis toujours opposé. Je n’aime pas la violence. J’ai hérité cet esprit de la philosophie politique de Félix Houphouët-Boigny ; j’aime la paix, j’aime le dialogue.

Dans le dialogue, tout est possible, on peut tout obtenir. Et c’est à cela que je crois et qui fonde ma démarche. En fin de cycle, il y a un coup d’Etat militaire en Côte d’Ivoire, et c’est mon parti qui en est victime, le président Henri Konan Bédié. A cette époque, je ne dis pas forcément que Bédié était irréprochable ; il peut se faire qu’on ait des choses à lui reprocher à cette époque.

Mais, je dis, dans une démocratie, et dans un peuple civilisé, ce n’est pas par les armes qu’on assure l’alternance. J’ai été malheureux, de voir des milliers de jeunes Ivoiriens, danser pour célébrer le coup d’Etat de 99 (coup d’Etat qui a renversé le président Henri Konan Bédié, ndlr). Voyez-vous, Houphouët-Boigny aimait dire : je préfère l’injustice au désordre.

Parce que l’injustice, quand on s’en rend compte, on peut la réparer. Mais, le désordre, on sait quand il commence, mais on ne sait jamais quand il s’arrête. La preuve, depuis 99 qu’on a ouvert la boîte de pandore, nous voici aujourd’hui : coup d’Etat manqué, des rébellions, des crises…, plein de morts.

C’est cela que nous ne voulons pas dans notre pays. La Côte d’Ivoire a une culture de paix, un peuple de tolérance, une terre d’hospitalité, terre d’espérance. On ne peut pas inviter les gens à venir prospérer sur notre sol, en les effrayant chaque fois avec des couteaux, des machettes, en faisant la guerre, etc. Non, ce n’est pas ça notre destin. Donc, comme vous voyez, j’ai une ligne, un parcours politique, un profil de carrière, que je veux donner aux Ivoiriens. C’est pourquoi, je ne veux pas être parmi les transhumants ; je ne connais qu’un seul parti : le PDCI-RDA. Et mon souhait, c’est de rester, définitivement, dans ce parti.

Lefaso.net : Le diagnostic que vous faites de l’université ivoirienne peut s’observer dans la quasi-totalité des universités africaines. Est-ce un échec des dirigeants ?

KKB : Oui, on peut le dire ainsi ; parce qu’on juge l’arbre à ses fruits. Si considère que ces jeunes gens qui cassent sont les fruits de l’éducation de nos aînés, oui, c’est leur responsabilité. Mais, c’est une réalité partagée, elle est collective. Vous suivrez qu’en France, ces derniers temps, il y a l’avènement des « gilets jaunes ». Mais avant ça, vous n’allez pas me dire dans les sociétés françaises, occidentales, il n’y a pas aussi de difficultés ! Mais pourquoi, eux, ils ne cassent pas, ne brûlent pas. Peut-être maintenant ont-ils essayé de copier ce qui se passe chez nous, je n’en sais rien.

Lefaso.net : Vous êtes convaincu que les dirigeants actuels du parti, PDCI-RDA, doivent passer la main dans la dynamique d’un rajeunissement. Qu’est-ce qui fonde votre perception ?

KKB : Déjà, le dernier congrès, auquel j’ai participé, a eu pour thème : « Le PDCI-RDA face aux nouveaux défis : renouveau, rajeunissement et renaissance ». Le thème du congrès reflète les aspirations d’une partie des militants. Ça veut dire que le parti a un besoin de renouveau, de rajeunissement, de renaissance.

Mais, si on parle de « renaissance », ça veut dire que dans notre conscience, le PDCI-RDA est mort. Est-ce que ceux qui l’ont tué sont ceux-là qui peuvent le faire renaître ? Non. On ne peut pas toujours prendre les mêmes et continuer. Et j’ai toujours pensé qu’on ne peut pas faire son temps et faire le temps des autres.

Il y a un temps pour tout. Notre pays, la Côte d’Ivoire, est composé de plus de 75% de jeunes, un pays potentiellement jeune. Comment expliquez-vous que c’est la petite minorité d’anciens qui soient à la tête ? Ces jeunes gens que vous avez passé le temps à former, qui ont acquis des connaissances, qui veulent les mettre au service d’un pays qui est en difficulté (un pays qui a besoin de ses bras valides pour le relever), où est-ce que vous les mettez ? C’est ma vision, c’est ma conviction : la classe politique ivoirienne doit maintenant songer à se rajeunir.

Lefaso.net : Quelle est la légitimité de votre combat au sein de votre parti, notamment au sein de la frange jeune ?

KKB : Il n’y a qu’à regarder un peu le malaise qui se vit aujourd’hui un peu partout. Qu’est-ce qui divise Soro Guillaume et Alassane Ouattara ? Regardez vous-mêmes, je n’invente rien du tout.

Lefaso.net : Quels sont aujourd’hui vos rapports avec Henri Konan Bédié ?

KKB : Ce sont des rapports de père à fils. Nous resterons toujours de telle façon, on ne peut pas les modifier, on ne peut pas les changer ; parce que je n’ai pas demandé à naître à Bocanda, lui non plus n’a pas demandé à naître là. Il est mon père et il restera ainsi, tout le temps.

Lefaso.net : Il y a ce média international qui, parlant de vous, disait que KKB est « le fils qui veut tuer le père » !

KKB : Jamais ! Chez nous, le fils ne tue jamais le père. Et le président Bédié sait que je n’ai jamais été animé de la volonté de le tuer. Tout ce que j’ai toujours fait, je l’ai fait dans son intérêt, dans l’intérêt du PDCI-RDA, dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire, parce que ce qui va dans l’intérêt d’Henri Konan Bédié va dans l’intérêt du PDCI, ce qui va dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire, va dans ses intérêts. C’est ce Bédié-là que j’ai aimé, que je continue d’aimer. Pas autre chose.

Lefaso.net : Depuis le dernier congrès auquel vous avez participé, en 2013, avez-vous échangé avec le président Henri Konan Bédié ?

KKB : Oui, plusieurs fois. Nous nous voyons quand c’est possible. Nos rapports ne peuvent pas changer. J’ai connu véritablement le président Bédié dans les moments difficiles. Je ne suis pas de ceux qui ont bénéficié de ses largesses dans la vie, j’aurais été heureux, si j’avais eu cette occasion. Donc, je n’ai pas aimé Henri Konan Bédié pour ce qu’il m’a fait comme bien, je l’aime parce que je l’aime. Je l’aime parce qu’Houphouët l’a choisi pour lui succéder, et je ne veux pas faire partie de ceux qui contestent le choix de Félix Houphouët-Boigny.

C’est comme cela que, quand il y a eu le coup d’Etat de 99, alors que tout le PDCI-RDA, y compris les anciens collaborateurs d’Henri Konan Bédié, ceux-là mêmes qu’il avait élevés au rang de ministres, l’avaient rejeté et mis en congés du PDCI-RDA, j’ai créé effectivement le MNG (Mouvement de la nouvelle génération) du PDCI-RDA, parce qu’à l’époque, je n’appartenais à aucune structure du parti.

Il me fallait donc un instrument, un creuset pour rassembler les jeunes du PDCI-RDA, pour revendiquer que Bédié reste à la tête du parti, et qu’il revienne d’exil ; parce qu’il devait demeurer une réalité vivante et incontournable en Côte d’Ivoire. On a réussi cette mission, Bédié est rentré d’exil, de façon extraordinaire. Lui-même le sait, l’accueil qui lui a été réservé ; parce qu’à cette époque, les Ivoiriens considéraient, en quelque sorte, qu’il était un martyr.

Or, vous savez que les peuples ont toujours un faible pour les martyrs. Il est donc rentré d’exil, seulement deux ans après (1999-2001), de façon triomphale. Le boulevard était donc ouvert. Malheureusement, à cause de la guerre, on a dû attendre dix ans pour aller à des élections, qui n’ont pas marché. Lui-même dit avoir été spolié de 600 mille voix, en 2010.

Pourtant, le président de la CEI (Commission électorale indépendante) a été désigné par le président Henri Konan Bédié. Comment est-ce donc possible qu’on spolie 600 mille voix au président Bédié, alors que le président de la CEI est supposé être son homme ? C’est possible qu’il le fasse. Mais, quand le temps vient de renouveler les hommes, le président Bédié ramène encore le même à la CEI, qui va encore diriger.

Ça me pose un problème. Le divorce (pour ne pas dire les incompréhensions) est intervenu entre nous au dernier congrès ordinaire auquel j’ai participé (octobre 2013, ndlr). Je suis de ceux qui pensent qu’un militant doit être discipliné, et il faut respecter les décisions du congrès, qui est l’instance suprême du parti. Nul n’a le droit de contester les décisions d’un congrès. Si vous avez des idées, c’est au congrès qui, une fois adopte une décision, il faut y obéir.

C’est parce que le président du parti a été élu au congrès, que nous le respectons. Si nous respectons le président du parti, qui tire sa légitimité du congrès, nous devons aussi veiller à appliquer strictement les résolutions du congrès. C’est ce qui nous a opposés. En 2015, le congrès décide que nous ayons un candidat, un militant actif. On présente le président Bédié, nous l’avons tous acclamé.

Nous sortons de là, et le président, que je respecte pourtant, se retire seul dans son village, et il décide de piétiner les décisions du congrès, pour faire d’Alassane Ouattara, le candidat du PDCI-RDA. J’ai beau aimé Alassane Ouattara, il n’est pas militant du PDCI-RDA, encore moins militant actif de ce parti. Donc, il ne rentre pas dans le canevas que le congrès a décidé, il ne peut pas être candidat du PDCI-RDA. C’est aussi simple que cela.

Ce d’autant que, un parti politique n’a de raison d’exister que parce qu’il veut aller à des élections présidentielles. Si nous mettons nos militants en ordre de bataille, qui vont consentir des sacrifices, et quand le moment arrive, on dit qu’ils ne vont pas aux élections. Un parti qui ne va pas à des élections présidentielles est appelé à mourir.

Or, je suis attaché au PDCI-RDA, je ne veux pas qu’il disparaisse. C’est pourquoi, malgré moi (je dis bien, malgré moi), j’étais obligé d’aller contre les décisions du président du parti, et croyez-moi, ça a été, dans ma jeune carrière d’homme politique, une des décisions que j’ai eues du mal à prendre.

Mais j’ai dû prendre cette décision pour le PDCI-RDA et pour la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, les faits sont là, ils me donnent raison, je ne regrette pas. Cela ne fait pas de moi, un militant indiscipliné, encore moins un militant impoli ; ça fait de moi un militant éclairé, qu’on gagnerait à écouter de temps en temps.

Lefaso.net : Des noms de personnalités, tels que l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny et même Soro Guillaume (qui viserait 2020) sont associés à votre combat. Quelle est votre réaction sur ces observations ?

KKB : Non, je suis toujours autonome. Je suis autonome dans ma tête, je ne suis pas un instrument, on ne me manipule pas. Quand je pense quelque chose, je le dis. Quand je pense quelque chose, je le fais. Personne ne me manipule. Derrière mon combat, se trouve le PDCI-RDA, tout court. Et Je dirai, les Ivoiriens.

Lefaso.net : Dans quelle posture souhaiteriez-vous être en 2020 (candidat) ?

KKB : Ce que je souhaite, c’est que mon parti revienne au pouvoir. Le PDCI-RDA a longtemps végét, je souhaite qu’il revienne maintenant au pouvoir. Des cadres pour ramener le PDCI au pouvoir, il y en a au sein du parti, ils sont nombreux. Pourvu qu’on respecte simplement les règles au sein du parti pour désigner un candidat et que tous les autres se mettent autour de lui et le tour est joué.

Lefaso.net : Des organisations internationales disent craindre un cas similaire à 2010-2011. Comment voyez-vous l’élection présidentielle à venir ?

KKB : Notre peuple est capable de sursaut. Notre classe politique doit être aussi capable de sursaut et de génie. Plus jamais, la Côte d’Ivoire ne doit servir au monde, ce qu’elle a servi en 2010. C’est notre responsabilité, nous sommes condamnés à réussir cela. Ce qui passe par une CEI véritablement indépendante, au moins consensuelle, de sorte que tout le monde accepte le verdict qu’elle va donner en 2020. Si nous réussissons à le faire, et dans une gestion transparente, cela fera du bien à notre pays.

Alors, tous ceux qui ont des ambitions pour la Côte d’Ivoire, c’est leur droit. Que chacun aille à la compétition et que le meilleur gagne. Si le meilleur gagne dans ces conditions, c’est la Côte d’Ivoire qui aura gagné. On n’a pas le droit de vouloir laisser en héritage à nos enfants, la guerre. On ne peut pas présenter ce visage où à la veille de chaque élection, ce sont des angoisses pour nos populations. A cette allure-là, on ne va pas rassurer les investisseurs, qui doivent nous aider à relever le pays. Il y a une certaine embellie, me semble-t-il.

Mais ça ne peut continuer que si nous continuons à soutenir la paix et la stabilité. C’est notre responsabilité, la responsabilité de la classe politique ivoirienne. Nous sommes condamnés à offrir ça au monde et à rassurer nos enfants sur leur avenir. Cela veut dire que la question de la CEI ne doit plus être biaisée ou politisée. Il faut donner à la Côte d’Ivoire, un instrument pour des élections crédibles, transparentes, qui apaisent définitivement. Ça, nous sommes obligés, qui que nous soyons, de regarder ces choses-là avec sérénité et par amour pour la Côte d’Ivoire.

J’ai toujours conseillé le dialogue. Les marches, les sit-in, les agressions, les oppositions, les lacrymogènes…, ça suffit. Nous pouvons nous parler. Nous ne sommes pas des ennemis. Ne donnons pas l’impression qu’en C’ôte d’Ivoire, si on fait la politique, on ne peut pas fraterniser. Avant d’être militants de parti politique, nous sommes d’abord Ivoiriens. Que faisons-nous de notre fraternité ? Parlons-nous. Le dialogue, c’est l’arme des forts.

Lefaso.net : Le concept d’« ivoirité » refait progressivement surface ces derniers temps en Côte d’Ivoire dans les débats. Comment expliquez-vous cela, quand on sait qu’il a été à la base des crises ces dernières années ?

KKB : Mais c’est un concept qui ne peut plus affecter le débat. Quelques nostalgiques peuvent en parler, peut-être, mais c’est loin derrière nous. La Côte d’Ivoire n’a jamais été un pays xénophobe. Celui qui est assis à côté de vous là, c’est un Burkinabè, qui ne vit pas ici, il vit à Abidjan, c’est mon photographe (Jean-Baptiste Bado, membre de son service de communication, ndlr).

Demandez-lui si on a des problèmes de ce type en Côte d’Ivoire. Bien au contraire, ce pays-là, qui a ouvert ses bras, qui a accueilli tout le monde, qui a éduqué, ne peut pas être payé en monnaie de singe. La Côte d’Ivoire, ce n’est pas ce qu’il faut retenir d’elle, ce n’est pas un pays xénophobe. C’est une terre d’hospitalité, elle reste une terre d’hospitalité. C’est une terre d’espérance et elle reste une terre d’espérance.

Lefaso.net : On ne sait pas s’il faut le qualifier de xénophobie, mais n’empêche que le concept d’ « ivoirité » est une réalité !

KKB : Le concept d’ « ivoirité », on ne va pas remuer le couteau dans la plaie. Oui, ceux qui l’ont créé disent que c’est un concept culturel. D’autres en ont fait un autre instrument. Ceux qui l’ont créé disent qu’il a été galvaudé. On ne va pas rester éternellement dans ce faux débat. Je pense qu’il faut qu’on avance, parce que la réalité est là et pour l’attester, les gens vivent bien en harmonie en Côte d’Ivoire.

Je ne connais pas de peuple qui fuit le pays parce qu’il est xénophobe. Tous les jours, les gens vont à Abidjan, venant de partout. Mais quel est ce pays qui est considéré comme un enfer et les gens continuent toujours d’y aller, c’est quand même curieux et paradoxal. Faisons la politique autrement. On se cache derrière ces faux débats quand on n’a pas d’arguments politiques.

Lefaso.net : Les hommes politiques doivent-ils arrêter donc de tirer sur ces ficelles !

KKB : Il faut arrêter ça. Ça ne grandit personne, ça ne nourrit personne (enfin, ça peut nourrir quelques-uns, mais pas toute la Côte d’Ivoire).

Lefaso.net : En séjour au Burkina, vous avez rencontré de nombreuses personnalités burkinabè, notamment politiques (de la majorité comme de l’opposition). Qu’est-ce qui justifie une telle démarche et quel enseignement tirez-vous de vos différents échanges avec les politiques surtout ?

KKB : D’abord, je suis un enfant d’Houphouët. Je suis PDCI-RDA. Quand vous interrogez notre histoire, elle est commune. Il n’y a pas de Côte d’Ivoire sans Burkina. Il n’y a pas de Burkina sans la Côte d’Ivoire. Nous sommes un peuple, comme je le résume, au même destin. De sorte que je considère que vous ne pouvez pas proposer à la Côte d’Ivoire, un projet politique crédible qui n’intègre pas le Burkina Faso, et vice-versa. La Côte d’Ivoire ne peut pas servir de base arrière pour déstabiliser le Burkina.

Le Burkina non plus ne peut pas servir de base arrière pour déstabiliser la Côte d’Ivoire. J’aime prendre une image simple. Vous savez, sur terrain de football, il y a deux équipes qui s’affrontent. On prend soin d’habiller les deux équipes. Chaque équipe dans un maillot, et les maillots sont de couleurs différentes. Tous ceux (joueurs, ndlr) qui portent le même maillot de même couleur, sont appelés des partenaires, et entre partenaires, il n’y a pas de tacles. Entre partenaires, on se fait la passe, on va vers le même but. La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso sont deux peuples partenaires, il ne doit pas y avoir de tacles entre eux.

Nous devons donc nous faire la passe, être solidaires pour combattre le terrorisme, combattre la pauvreté, la misère, le sous-développement. C’est cela nous devons faire ensemble, dans la solidarité de nos intelligences, dans la conjugaison de nos efforts. C’est cela qui nous lie. Donc, je suis ici, pour me mettre à l’école de la démocratie burkinabè.

Je suis ici pour venir connaître, véritablement, le peuple burkinabè ; parce que moi aussi, j’aspire un jour, diriger la Côte d’Ivoire. J’ai un projet pour mon pays, mais qui doit intégrer le Burkina. Cela suppose que je dois connaître le Burkina. Houphouët-Boigny a réussi parce qu’il avait ici des relations solides : Maurice Yaméogo, Ouezzin Coulibaly et j’en passe ! Nous devons perpétuer cela à travers les générations.

Moi aussi, je dois avoir ici, notre Maurice Yaméogo, notre Ouezzin Coulibaly…, de sorte à renforcer nos liens. Des liens qui sont naturels, par la géographie, par l’histoire. Je suis donc venu, dans le droit fil du chemin de Félix Houphouët-Boigny. Là, je peux dire que je suis sur les traces de Félix Houphouët-Boigny.

Lefaso.net : D’aucuns pensent que le Burkina et la Côte d’Ivoire doivent être la locomotive en matière d’intégration dans la sous-région. Mais la réalité est que Burkinabè et Ivoiriens sont considérés comme des co-épouses dans un foyer, un vivre-ensemble caractérisé par des crises. A votre avis, quels sont les leviers (les mécanismes) à promouvoir pour que l’intégration entre ces deux peuples répondent à l’idéal que vous prônez dans votre discours ?

KKB : Ensemble, il faut qu’on trouve ces mécanismes. Je n’en dirai pas plus.

Lefaso.net : Depuis l’insurrection populaire, octobre 2014, l’ancien président Blaise Compaoré vit en Côte d’Ivoire. Partagez-vous cette présence en terre ivoirienne ?

KKB : Ce n’est pas la première fois qu’on accueille. La Côte d’Ivoire, c’est une terre d’espérance, terre d’hospitalité. Tous ceux qui ont des difficultés dans leur pays peuvent trouver refuge en Côte d’Ivoire. Et c’est cela notre tradition, ça ne date pas d’aujourd’hui. Donc, Compaoré ne fait pas l’exception. Cela fait cinq ans qu’il est en Côte d’Ivoire, s’il n’y est pas à l’aise, je pense qu’il allait chercher une autre destination.

Lefaso.net : L’avez-vous déjà rencontré ?

KKB : Pas encore.

Lefaso.net : A vous de conclure l’interview !

KKB : Je souhaite que nous puissions, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, réchauffer nos liens d’amitié. Nous convaincre mutuellement que nous sommes condamnés à avancer ensemble, à regarder dans la même direction. Laisser derrière nous les erreurs du passé. Reconstruire et donner espoir à nos deux peuples, qui attendent beaucoup de leur classe politique. C’est notre obligation morale de conduire ces deux peuples vers des lendemains meilleurs. C’est possible. Mais cela ne peut se faire que dans la concorde, l’entente, la fraternité. Laissons derrière nous, ces passés douloureux. Construisons l’avenir avec beaucoup plus de sérénité, dans la confiance retrouvée.

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Crédit photo : Jean-Baptiste Bado, service communication KKB

Coopération : La Caisse nationale d’assurance maladie universelle du Burkina s’inspire de l’expérience ivoirienne

La Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU) du Burkina et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) de la Côte d’ivoire ambitionnent de renforcer leur partenariat. Cela s’est traduit ce jeudi 28 mars 2019, par la signature d’une convention de coopération entre les deux institutions.

« Nos deux pays sont des pays frères qui interagissent déjà dans le cadre d’une coopération bilatérale et l’acte de ce jour fait partie des éléments qui vont animer cette collaboration », a signifié le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie de la Côte d’ivoire, Karim Bamba. A travers cet accord de coopération et de partenariat entre les deux institutions, le directeur général de la CNAM explique qu’il est question pour les deux pays, d’échanger les expériences et les bonnes pratiques pour la réussite d’un projet commun en construction.

Le directeur de cabinet du ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Marie Sompoudgou, note que cette signature de convention intervient à un moment où la CNAMU du Burkina est en train de s’engager pour assurer les missions qui lui sont confiées. En effet, si l’institution qui est à ses débuts cherche encore ses marques, il estime que cette occasion d’asseoir un cadre juridique de coopération ne peut qu’être une occasion rêvée.

Ce, d’autant plus qu’il y a de l’expérience à avoir, des échanges à développer et des résultats à réaliser. « Les deux Caisses vont cheminer ensemble à partir de cette date historique et les expériences que nous avons déjà entendues de la part de nos amis ivoiriens sont assez riches et nous allons en profiter », s’est -il réjoui.

Le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle du Burkina, Dr Yves Justin Kinda, s’inscrit dans la même dynamique. Pour lui, les enjeux de cette coopération sont multiples et la Caisse burkinabè gagnerait beaucoup à apprendre auprès de son ainée. « La Côte d’ivoire a commencé son processus avant nous(…). Ils ont probablement développé des pratiques qui ont connu des difficultés que nous allons rencontrer, il faut donc en tirer leçon pour éviter de commettre certaines erreurs et perdre du temps dans l’opérationnalisation », a-t-il indiqué.

Puis de poursuivre, qu’il n’y a rien de plus valorisant pour un travail aussi technique que d’apprendre des expériences du terrain. « Tout peut être beau, bien écrit sur le papier, mais nous avons la chance que la Caisse ivoirienne soit un peu notre laboratoire », a-t-il relevé.

Le processus entamé en 2016

Si le processus de l’assurance maladie universelle a été entamé depuis 2008 dans la plupart des pays de la sous-région, le démarrage au Burkina, selon Yves justin Kinda, a été un peu difficile. En effet, dit-il, il a fallu attendre 2016 pour assister au lancement du processus avec la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5 ans.

Toutefois, explique le premier responsable de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle, « la difficulté aujourd’hui, c’est d’élargir les soins aux autres catégories de la population, mais les contingences sécuritaires de notre pays font que dans les discussions budgétaires, la priorité est accordée à d’autres secteurs vitaux (…) ». Et d’ajouter : « Bientôt, nous espérons que d’autres questions, dont celle relative à l’assurance maladie, seront ramenées sur la table et nous allons trouver des solutions concernant les grandes difficultés, notamment le financement ».

Notons que la partie ivoirienne a lancé la phase expérimentale de l’assurance maladie en avril 2017. Elle entend démarrer le projet avec l’ensemble de la population dès le mois de juillet 2019 pour le prélèvement des cotisations. Le démarrage des prestations au profit de la population est prévu pour octobre 2019.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 27 mars 2019

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 27 mars 2019, en séance ordinaire, de 09 H 30 mn à 16 H 10 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE CINQ (05) RAPPORTS.

I.1.1. Pour le compte du ministère de la Justice :

– un décret portant organisation du ministère de la Justice.

L’adoption de ce décret permet de doter le ministère de la Justice d’un nouvel organigramme conformément au décret n°2019-0139/PRES/PM/SGG-CM du 18 février 2019 portant attributions des membres du gouvernement et au décret n°2016-027/PRES/PM/SGG-CM du 23 février 2016 portant organisation-type des départements ministériels.

I.1.2. Pour le compte du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales :

– un décret portant organisation du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales.

Cette nouvelle organisation matérialise la vision de faire des langues nationales, un vecteur de cohésion sociale et un levier d’amélioration de la qualité, de l’accès à l’éducation et l’instruction de tous les Burkinabè. Elle met également en œuvre un engagement du gouvernement signé le 27 janvier 2018 avec la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE).

L’adoption de ce décret permet de doter ledit ministère d’un nouvel organigramme conformément au décret n°2019-0139/PRES/PM/SGG-CM du 18 février 2019 portant attribution des membres du Gouvernement et au décret n°2016-027/PRES/PM/SGG-CM du 23 février 2016 portant organisation-type des départements ministériels.

I.1.3. Pour le compte du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation :

– un rapport relatif à la situation des retards des années académiques dans les Institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR) du Burkina Faso.

Les différentes universités, malgré les efforts des acteurs, accusent des retards et des chevauchements dans le déroulement normal des années académiques.

Le Conseil a donné des orientations pour l’amélioration de la gouvernance des universités, l’accroissement des capacités d’accueil des universités et la poursuite de l’opérationnalisation des centres universitaires.

Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les dispositions pour la mobilisation des ressources nécessaires à l’achèvement et à l’équipement des infrastructures en construction dans les différentes universités.

I.1.4. Pour le compte du ministère du Développement de l’économie numérique et des postes :

– un décret portant modification du décret n°2018-1211/PRES/PM/MDENP/MINEFID du 31 décembre 2018 portant définition des conditions d’attribution des licences individuelles technologiquement neutres pour l’établissement et l’exploitation de réseaux et services de communications électroniques aux opérateurs de téléphonie établis au Burkina Faso.

I.1.5. Pour le compte du ministère des Droits humains et de la promotion civique :

– un décret portant organisation du ministère des Droits humains et de la promotion civique.

L’adoption de ce décret permet de doter le ministère des Droits humains et de la promotion civique d’un organigramme pour une meilleure prise en compte des questions de droits humains et de promotion civique et ce, conformément au décret n°2019-0139/PRES/PM/SGG-CM du 18 février 2019 portant attributions des membres du gouvernement et au décret n°2016-027/PRES/PM/SGG-CM du 23 février 2016 portant organisation-type des départements ministériels.

I.2. AU TITRE DU DEVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN, LE CONSEIL A ADOPTE

Pour le compte du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles :

– un rapport relatif au plan de réponse et de soutien aux populations vulnérables de 2019 (PRSPV-2019).

Ce plan de réponse est élaboré suite à une analyse de la vulnérabilité alimentaire de notre pays à partir des résultats prévisionnels de la campagne agropastorale 2018-2019. Cette analyse fait ressortir en situation projetée (juin-août 2019), environ 3 745 200 personnes sous stress alimentaire réparties dans toutes les régions et environ 676 200 personnes en situation d’insécurité alimentaire sévère dont 24 283 personnes en « phase urgence », reparties principalement dans les régions du Centre-Nord, du Nord et du Sahel.

D’un coût global de vingt-sept milliards huit cent quatorze millions sept cent cinquante-deux mille cinq cent quatre-vingt-neuf (27 814 752 589) F CFA, ce plan vise à apporter une réponse concertée aux besoins spécifiques de ménages à risque d’insécurité alimentaire et à la malnutrition et à réduire les effets des crises sur les populations et le bétail par la protection et la reconstitution des moyens d’existence.

Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les mesures nécessaires pour la mise en œuvre réussie de ce plan de réponse.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles a informé le Conseil de la tenue de la 21ème édition de la Journée nationale du paysan (JNP), du 25 au 27 avril 2019 à Gaoua, chef-lieu de la région du Sud-Ouest.

Cette 21ème édition, placée sous le très haut patronage de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, a pour thème : « Défi de la sécurité alimentaire dans un contexte d’insécurité : quelles stratégies d’accompagnement des exploitations agro-sylvo-pastorale, halieutique et faunique ? ».

Il a également fait au Conseil le bilan de la participation du Burkina Faso à la session ordinaire du Conseil d’administration du Programme alimentaire mondial (PAM), tenue à Rome (Italie) du 25 au 27 février 2019.

La participation de notre pays à cette session en qualité de membre du Conseil d’administration a permis de consolider les relations entre le Burkina Faso et le PAM.

II.2. Le ministre des Infrastructures a fait au Conseil la situation des projets routiers sur la période 2016-2020.

Le bilan d’exécution des projets routiers sur ladite période se présente comme suit :

au titre du bitumage, le linéaire total de routes en travaux de bitumage/renforcement/entretien périodique est de 1 254,67 km (réseau classé et voiries urbaines) dont 590,74 km sont achevés et 663,93 km en cours d’exécution ;
au titre de l’aménagement des pistes rurales, 1 375 km ont été aménagés dans les 13 régions du Burkina Faso en 2016, avec un taux d’achèvement de 100%, 472 km de pistes rurales aménagées dans 10 régions en 2017 dont 296 km sont achevés et 117,95 km de pistes rurales dans le cadre du Programme d’Urgence pour le Sahel (PUS-BF) en 2017 dont 59 km achevés ;

au titre de l’amélioration du niveau de service du réseau routier, on enregistre pour l’entretien périodique 593,37 km de route en terre du réseau classé et 385,49 km en cours d’exécution. Pour l’entretien courant du réseau classé et des pistes rurales, 15 728 km ont été entretenus et 2 735 km sont en cours d’exécution.

A cela s’ajoutent l’achèvement et la mise en service des ouvrages de franchissement de la Sirba sur la route nationale 18 (RN18), du pont du Mouhoun sur la RN1 à Boromo et de l’ouvrage hydraulique de la RN3 sur le barrage de Yalgo.
Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les dispositions idoines pour le suivi et l’achèvement des différents projets de routes.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

– Monsieur Paul Kaba THIEBA, Economiste, est nommé Directeur général de la Caisse des dépôts et de consignations du Burkina Faso (CDC-BF).

B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT

– Madame Abibata COULIDIATI/TOURE, Mle 51 103 J, Conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication, 1ère classe, 12ème échelon, est nommée Chargée de missions ;

– Madame Mariam KABORE/OUEDRAOGO, Mle 32 489 D, Conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication, 1ère classe, 17ème échelon, est nommée Inspecteur technique des services ;

– Madame Fatouma SIRI/OUATTARA, Mle 92 952 P, Administrateur du cinéma et de l’audiovisuel, 1ère classe, 3ème échelon, est nommée Directrice du développement et du suivi des médias à la Direction générale des médias (DGM).

C. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENERGIE

– Monsieur Baba Ahmed COULIBALY, Mle 80 65 T, Ingénieur électromécanicien, catégorie 8, 13ème échelon, est nommé Directeur général de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL).

D. AU TITRE DU MINISTERE DU COMMERCE, DE L’INDUSTRIE ET DE L’ARTISANAT

– Madame Huguette Radegonde Nebgniga BAMA/OUILI, Mle 2 319 364 D, Economiste-gestionnaire, catégorie C2, 15ème échelon, est nommée Directrice générale de l’Agence burkinabè des investissements (ABI) ;

– Monsieur Fang Beta Christian SOMDA, Mle 212 610 A, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Secrétaire permanent chargé du suivi des reformes des licences d’affaires ;

– Monsieur Nazaire THIOMBIANO, Mle 52 156 K, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Secrétaire technique de mise en œuvre du Plan d’industrialisation accéléré du Burkina Faso ;

– Monsieur Miwèssi Guillaume DOFINI, Mle 260 348 C, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur régional du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat du Centre-Sud ;

– Madame Joséphine BASSOLE/BATIONO, Mle 229 827 U, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 1er échelon, est nommée Directrice régionale du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat du Plateau-Central ;

– Monsieur Calfassoro KONATE, Mle 117 060 F, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur régional du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat du Sahel.

E. AU TITRE DU MINISTERE DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION CIVIQUE

– Madame Alizeta KONE/COMPAORE, Mle 130 173 N, Magistrat 1er grade, 3ème échelon, est nommée Secrétaire générale ;

– Monsieur Siaka PARE, Mle 111 144 R, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de l’administration des finances ;

– Monsieur Pizème KIEMA, Mle 112 508 M, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur des marchés publics.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

PREMIER MINISTERE

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret nomme Monsieur Tibila Jules KABORE, Mle 84 02 003 C, Informaticien, Administrateur représentant le personnel au Conseil d’administration du Service national pour le développement (SND), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le second décret nomme Monsieur Yaya TRAORE, Mle 241 860 R, Maître-assistant en informatique, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère du Développement de l’économie numérique et des postes au Conseil d’administration de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU

Officier de l’ordre national

Volontaires de la CEDEAO : Les artisans de la paix et du développement célébrés

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a célébré ce 26 mars, la journée des volontaires de l’institution. Au Burkina Faso, l’événement a été marqué par une conférence à l’université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo sous le thème, « les volontaires de la CEDEAO pour la promotion de la paix et du développement ». Faire connaitre le programme de volontariat aux étudiants et susciter leur engagement pour leur communauté, c’était en ligne de mire le sens de cette action.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a mis en place un Programme de volontaires lancé officiellement le 26 mars 2016. Cette initiative vise à promouvoir l’expertise des citoyens des 15 Etats membres dans tous les domaines d’intervention de la communauté et de ses institutions. Le 26 mars est donc la date choisie par la CEDEAO pour célébrer ces hommes et femmes qui s’engagent volontairement pour des actions de développement et de consolidation de la paix au sein des différents Etats membres.

Cette année, le thème retenu est : « Les volontaires de la CEDEAO pour la promotion de la paix et du développement ». Au Burkina Faso, l’amphi A 600 de l’université Ouaga1 Pr Joseph Ki-Zerbo a servi de cadre pour une conférence sur le thème de la journée. Forte mobilisation des étudiants et de la communauté universitaire qui, malgré les congés, sont venus apprendre à connaitre le programme des volontaires. Pour le vice-président de l’université Ouaga1 Pr Joseph Ki-Zerbo, c’est avec fierté et intérêt que cette activité est accueillie.

« Elle permet d’informer les étudiants sur les opportunités qui existent. On ne se contente pas de former, on se préoccupe de l’insertion professionnelle de nos diplômés. Toute opportunité qui va dans ce sens est à saisir et à présenter à nos étudiants », a expliqué le Pr Alou Kéïta pour qui, l’université et la CEDEAO à travers son programme de volontariat ont le même objectif : une mission sociétale qui vise à impacter durablement et efficacement la vie des populations. Aussi, l’intérêt de la communauté universitaire pour cette initiative réside dans le fait qu’elle permet de répondre à des exigences, l’insertion socioprofessionnelle des jeunes diplômés, voire leur auto employabilité. De l’avis du vice-président donc, ce programme de volontaires de la CEDEAO est porteur d’espoir.

Le message du président de la Commission de la CEDEAO a été lu par Francis Chuks Njoaguani, directeur du Centre de développement de la jeunesse et des sports au sein de l’institution communautaire. Dans son adresse, le président a salué l’engagement de ces volontaires qui, au risque souvent de leur vie, dans des environnements et conditions hostiles, apportent du sourire et de l’espoir aux populations en détresse.

A travers l’action de ces groupes de jeunes dynamiques qui œuvrent pour la paix, la santé, la sécurité, l’éducation, le développement, c’est la CEDEAO des peuples qui est en marche. Et foi du président, c’est grâce aux actions de ces volontaires à travers le monde, en Afrique et singulièrement dans l’espace CEDEAO que le monde est plus humain.

« Aujourd’hui les volontaires sont dans tous les domaines. Des agro géologues, des chirurgiens, des professeurs de langues, de sciences, mathématiques, physiques chimie, biologie, des experts dans les domaines du sport et de la jeunesse, dans le développement du genre. Ils apportent un appui à leurs structures d’accueil, mais également dans les communautés où ils vivent », a expliqué Francis Chuks Njoaguani.

Pour rappel, les premiers volontaires qui ont été déployés en 2011 au Libéria étaient essentiellement des médecins, des sages-femmes, des professionnels de la santé, des professeurs de santé et de français. Ils avaient pour mission d’apporter un appui technique au développement des infrastructures éprouvées par la guerre. Par la suite, des pays comme la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, le Togo et la Côte d’Ivoire ont connu l’expérience des volontaires de la CEDEAO.

Après cette phase pilote qui a pris fin en 2016, le programme a été élargi à tous les 15 Etats membres de la CEDEAO. Et cette fois, les volontaires peuvent être recrutés pour servir dans leur pays d’origine. Ils sont plus de 160 volontaires CEDEAO sur les différents fronts de la paix et du développement dans différents pays de l’institution communautaire.

Les critères de sélection des volontaires sont les suivantes :

-  Citoyenneté des pays de la CEDEAO
-  Niveau d’enseignement secondaire ou de compétences avérées dans un domaine donné ;
-  Expérience et/ou capacité avérée de leadership ;
-  Casier judiciaire vierge ;
-  Expérience de volontariat (formel ou informel) ;
-  Apolitique (sans engagement dans une activité politique quelconque) ;
-  Aptitude à s’adapter aux différentes conditions sociales, culturelles et politiques ;
-  Engagement à servir comme volontaire.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Espace G5 Sahel : La Plateforme de coopération en matière de sécurité peaufine ses actions à Ouagadougou

Depuis 2015, il a été créé la Plateforme de coopération en matière de sécurité (PCMS). Elle vise à mobiliser les divers services de sécurité des Etats du G5 Sahel, coordonner leurs efforts et renforcer leurs capacités pour participer collectivement à la lutte contre toutes les menaces transversales qui pèsent sur l’espace. C’est pour faire le bilan des actions de 2018 et jeter les perspectives de 2019, que les responsables de l’organisation ont tenu la première réunion annuelle du 18 au 20 mars 2019 à Ouagadougou (le Burkina abritant la présidence du G5 Sahel depuis le 5 février 2019).

En dépit des avancées, les résultats obtenus par les Plateformes de coopération en matière de sécurité (PCMS) (chacun des pays membres du G5 Sahel a une plateforme nationale, ndlr) ont été jugés en-deçà des attentes. C’est ainsi que le Comité défense et décurité (CDS) tenu à Niamey, les 27 et 28 janvier 2019, et le sommet des chefs d’Etat du G5 Sahel qui a eu lieu à Ouagadougou le 5 février 2019, ont expressément requis d’accroître les efforts pour, véritablement, opérationnaliser cet instrument de coopération.

L’atelier de Ouagadougou se voulait donc une mise à jour du tableau des tâches dans l’assistance à l’opérationnalisation de la PCMS du G5 Sahel. Il a réuni plusieurs acteurs, dont le chef du bureau défense et sécurité, les Plateformes nationales de coopération en matière de sécurité, les partenaires techniques et financiers (Interpol, l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime, la Coopération allemande…).

Chaque plateforme nationale a donc dressé le bilan de ses actions 2018, relevé les insuffisances et présenté son plan de travail de l’année 2019.
En clair, la réunion a permis de faire l’état des lieux à travers la situation des structures locales (plateformes nationales), d’examiner la situation juridique nationale, de scruter la situation du personnel, de mesurer les difficultés rencontrées et de faire le bilan de l’année 2018 des actions menées par chacun des pays.

Selon le coordinateur régional de la Plateforme nationale de coopération en matière de sécurité (PCMS), le contrôleur général de la Police du Niger, Abdoulaye Kaka, si l’on peut se réjouir des avancées enregistrées, il n’en demeure pas moins que des difficultés existent encore. D’où la pertinence de cette rencontre, qui regroupe plusieurs acteurs-clés de cette structure, rattachée au secrétariat permanent du G5 Sahel.

Ce cadre a aussi permis de renforcer les capacités des coordinateurs nationaux des plateformes. A en croire son premier responsable, Abdoulaye Kaka, la PCMS est un acquis important pour les pays à travers notamment à la fluidité et l’efficience dans les échanges d’informations entre les services techniques en charge de la défense et de la sécurité.

OL
Lefaso.net

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 20 mars 2019

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 20 mars 2019, en séance ordinaire, de 09 H 30 mn à 15 H 30 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE CINQ (05) RAPPORTS.

I.1.1. Pour le compte du ministère des Affaires étrangères et de la coopération :

– un projet de loi portant autorisation de ratification de l’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), adopté le 21 mars 2018 à Kigali au Rwanda.

La ZLECAf permet d’accélérer le processus d’intégration du continent en facilitant la circulation des personnes et des biens et en développant le commerce intra-africain. Elle renforce la position commune de l’Afrique dans les négociations commerciales internationales.

La ratification de ce projet de loi permettra à notre pays d’élargir son secteur industriel, de diversifier l’activité économique en réduisant sa dépendance à l’égard des produits de base et de booster son industrialisation et sa transformation structurelle.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée nationale.

I.1.2. Pour le compte du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales :

– un projet de loi d’orientation portant modalités de promotion et d’officialisation des langues nationales du Burkina Faso.

Ce projet de loi définit les orientations permettant de doter les langues nationales de notre pays de statuts plus valorisants, propices à la dynamique du développement durable et respectueux des principes du multilinguisme et du multiculturalisme qui ont toujours caractérisé le Burkina Faso.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée nationale.

I.1.3. Pour le compte du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

– un décret portant création d’une trésorerie auprès de l’Ambassade du Burkina Faso à Pékin en République populaire de Chine.

L’adoption de ce décret permet la création d’une trésorerie auprès de la mission diplomatique de notre pays en République populaire de Chine, conformément à l’article 4 du décret n°2000-323/PRES/PM/MEF du 19 juillet 2000, portant gestion financière et comptable des missions diplomatiques et consulaires du Burkina Faso à l’étranger.

– un décret portant création du Conseil burkinabè de l’anacarde (CBA) en Etablissement public de l’Etat à caractère économique (EPEC).

La création du CBA vise à promouvoir la filière anacarde à travers la mise en œuvre des actions d’organisation, de coordination et de développement des activités de cette filière sur toute l’étendue du territoire national.

L’adoption de ce décret permet la création du CBA, conformément aux dispositions du décret n°2014-614/PRES/PM/MEF/MFPTSS du 24 juillet 2014 portant statut général des Etablissements publics de l’Etat à caractère économique (EPEC).

– un décret portant autorisation de prélèvement de recettes sur les exportations et réexportations de noix brutes de cajou.

Ce décret vise la régularisation des recettes déjà perçues sur la base de l’arrêté interministériel n°2018-0100/MCIA/MAAH/MINEFID du 20 mars 2018 portant modalités de fixation, de perception et de répartition des droits de prélèvement sur les exportations de noix brutes de cajou au Burkina Faso.

L’adoption de ce décret permet de disposer d’un cadre réglementaire de perception de recettes de noix brutes de cajou en vue de contribuer durablement au financement de la filière anacarde au Burkina Faso.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de la Sécurité a présenté au Conseil les projets de décrets d’application de la loi n°027-2018/AN du 1er juin 2018 portant statut du Cadre de la Police nationale.

Le Conseil a instruit les ministres concernés à finaliser lesdits décrets d’application dans un esprit participatif en vue de leur adoption par le Conseil au plus tard le 08 avril 2019, conformément aux accords conclus le 08 mars 2019 entre l’Union Police nationale (UNAPOL) et le ministère de la Sécurité.

II.2. Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération a fait au Conseil une communication relative à la visite, le 24 mars 2019 à Ouagadougou, des membres du Conseil de sécurité des Nations unies.

En marge des différentes rencontres prévues avec les organisations de la société civile, les autorités locales et les membres du Gouvernement, une audience leur sera accordée par Son Excellence Monsieur le Président du Faso.

II.3. Le ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur a informé le Conseil de la participation de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, à la Foire de l’Agriculture au Tchad, le 15 mars 2019. Cette foire, organisée sous l’égide du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (CILSS), a enregistré la participation d’une quarantaine de pays et était placée sous le thème « La transformation des chaînes de valeurs agricoles en Afrique face aux défis économiques, climatiques et sécuritaires ».

II.4. Le ministre de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique a fait au Conseil une communication relative à la participation du Burkina Faso à la 4ème session de l’Assemblée générale des Nations unies pour l’environnement et au sommet « One planet » tenus du 11 au 15 mars 2019 à Nairobi, au Kenya, sous le thème « les solutions innovantes pour relever les défis environnementaux et garantir la consommation et la production durables ».

Au cours de ce sommet, le Burkina Faso a été élu au poste de Vice-président au Bureau de la 5ème Assemblée générale des Nations unies pour l’environnement pour un mandat de 02 ans au nom des Etats africains.

II.5. Le Secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres a informé le Conseil de l’inauguration, le 21 mars 2019 à Tenkodogo, de la route communautaire Koupéla-Tenkodogo-Bittou-Cinkansé-frontière du Togo, longue de 150 Km. Cette inauguration est placée sous le très haut patronage de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso.

III. NOMINATIONS

III.1.NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT

– Monsieur Karfa FAYAMA, Mle 49 060 E, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur de cabinet ;

– Madame Windemi Pauline TOE/SABA, Mle 104 288 G, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 6ème échelon, est nommée Directrice de l’administration des finances ;

– Madame Amélie Josseline Gisèle BELEM/ZAGRE, Mle 39 697 J, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 15ème échelon, est nommée Secrétaire générale de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF).

B. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT DE L’ECONOMIE NUMERIQUE ET DES POSTES

– Monsieur Dahoda LANKOANDE, Gestionnaire comptable, est nommé chargé de missions.

C. AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DES AMENAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES

– Monsieur Soutonnoma Yves RAMDE, Mle 59 778 N, Administrateur civil 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur du développement institutionnel et de l’innovation ;

– Monsieur Tampouré Jean Arsène Blanchard YAMEOGO, Mle 254 878 K, Attaché en études et analyse option : Economie agricole, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Chef du département logistique et gestion des stocks du Secrétariat permanent du programme alimentaire mondial ;

– Madame Wendyam Francine Alida ILBOUDO, Mle 261 074 Z, Conseiller en études et analyse option économie, 1ère classe, 2ème échelon, est nommée Chef du département analyse et suivi-évaluation du Secrétariat permanent du Programme alimentaire mondial (SP/PAM) ;

– Monsieur Rigobert GUENGANE, Mle 31 885 R, Ingénieur d’agriculture, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Chef du département appui à l’économie rurale du Secrétariat permanent du Programme alimentaire mondial (SP/PAM) ;

– Monsieur Abdoul Karim OUEDRAOGO, Mle 25 143 V, Conseiller d’agriculture, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Chef du département de la planification et du suivi-évaluation au Secrétariat permanent du Comité national du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (SP/CONACILSS) ;

– Monsieur Baowindmalégré Aristide SIMPORE, Mle 207 955 A, Ingénieur agronome, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chef du Département coopération technique au Secrétariat permanent du Comité national du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (SP/CONACILSS) ;

– Monsieur Issoufou OUATTARA, Mle 216 144 B, Administrateur des services financier, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chargé d’études ;

– Monsieur Parfait NANEMA, Mle 57 443 L, Ingénieur d’agriculture, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chargé d’études ;

– Monsieur Marius SANON, Mle 25 722 M, Ingénieur agronome, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Directeur régional de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles des Cascades ;

– Madame Yelli Clotilde Nadège SANOU/KAM, Mle 254 854 G, Ingénieur en vulgarisation agricole, 1ère classe, 1er échelon, est nommée Directrice provinciale de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles du Bazèga ;

– Monsieur Lazi MANDE, Mle 287 448 G, Ingénieur d’agriculture, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur provincial de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles du Poni ;

– Monsieur Gilbert OUEDRAOGO, Mle 91 322 F, Conseiller d’agriculture, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur provincial de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles du Soum ;

– Monsieur Kouwanu Eric Pascal ADANABOU, Mle 266 669 V, Ingénieur d’agriculture, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles du Houet ;

– Monsieur Issifou OUEDRAOGO, Mle 91 315 F, Conseiller d’agriculture, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur provincial de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles du Ganzourgou.

D. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ECONOMIE VERTE ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

– Monsieur Antoine BAMBARA, Mle 22 465 U, Inspecteur des eaux et forêts, catégorie 1, 3ème grade, 2ème échelon, est nommé Directeur de la promotion et de la valorisation des produits forestiers non ligneux ;

- Monsieur Dourossin Mathurin SANON, Mle 029 248 V, Inspecteur des eaux et forêts, 14ème grade, 4ème échelon, est nommé Directeur régional de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique des Hauts-Bassins ;

– Monsieur Kawiba Moïse SIA, Mle 46 063 K, Inspecteur des eaux et forêts, 12ème grade, 5ème échelon, est nommé Directeur régional de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique du Centre-Sud ;

– Monsieur Souleymane TRAORE, Mle 46 068 F, Inspecteur des eaux et forêts, catégorie 1, 5ème échelon, est nommé Directeur régional de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique de la Boucle du Mouhoun ;

– Monsieur Sami DABIRE, Mle 46 093 T, Inspecteur des eaux et forêts, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur provincial de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique du Tuy ;

– Monsieur Issouf TRAORE, Mle 202 546 W, Inspecteur des eaux et forêts, catégorie 1, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique de la Kossi ;

– Monsieur Abdoulaye OUEDRAOGO, Mle 231 736 W, Inspecteur des eaux et forêts, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur provincial de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique de la Comoé ;

– Monsieur Jean de Dieu ZONGO, Mle 47 814 N, Inspecteur des eaux et forêts, catégorie 1, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique du Poni.

E. AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS ET DES LOISIRS

– Monsieur Abdallah GOLO, Mle 117 249 A, Professeur d’éducation physique et sportive, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Chargé de missions ;

– Monsieur Yanga ADOUA, Mle 53 557 S, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur des finances et de la comptabilité du Fonds national pour la promotion du sport et des loisirs (FNPSL).

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

A. MINISTERE DE LA JUSTICE

Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Ecole nationale de la Garde de sécurité pénitentiaire (ENGSP).

Administrateur représentant le personnel de l’ENGSP :

– Monsieur Sidi Mohamed SANA, Mle 110 114 J, Inspecteur divisionnaire de sécurité pénitentiaire en remplacement de Monsieur Bakary Philippe KONATE dont il achève le mandat.

Administrateur représentant les élèves de l’ENGSP :

– Monsieur Arouna SONDE, Mle 92 656 K, Elève-inspecteur de sécurité pénitentiaire en remplacement de Monsieur Issa THANOU dont il achève le mandat.

B. MINISTERE DU DEVELOPPEMENT DE L’ECONOMIE NUMERIQUE ET DES POSTES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après, Administrateurs représentant l’Etat au Conseil d’administration de La Poste Burkina Faso (LA POSTE BF), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du Premier ministère :

– Monsieur Ferona MEDA, Mle 220 673 J, Conseiller des affaires économiques, en remplacement de Madame Aïssétou ZEBRET.

Au titre du ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière :

– Madame Claudine Flore DANGOURI/ILBOUDO, Mle 23 660 K, Administrateur civil, en remplacement de Madame Minata OUATTARA.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU

Officier de l’ordre national

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 13 mars 2019

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 13 mars 2019, en séance ordinaire, de 09 H 30 mn à 14 H 45 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE SIX (06) RAPPORTS.

I.1.1. Pour le compte du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale :

– un décret portant organisation du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale.

L’adoption de ce décret permet à ce ministère de prendre en charge la dimension « cohésion sociale » dans ses nouvelles attributions et ce, conformément aux dispositions des décrets n°2016-027/PRES/PM/SGG-CM du 18 février 2016 portant organisation-type des départements ministériels et n°2019-0139/PRES/PM/SGG-CM du 18 février 2019 portant attributions des membres du Gouvernement.

I.1.2. Pour le compte du ministère des Affaires étrangères et de la coopération :

– un projet de loi portant autorisation de ratification de la Convention portant création de l’Alliance mondiale des terres arides (GDA), adoptée à Doha, le 15 octobre 2017.

L’Alliance mondiale des terres arides ou Global dry land alliance (GDA) est une plateforme créée à Doha au Qatar en 2015 pour permettre aux Etats membres de mettre en commun leurs efforts de recherches et d’innovations technologiques, en vue de renforcer la sécurité alimentaire dans les pays arides.

La ratification de cette convention permettra à notre pays de promouvoir la gestion durable des ressources naturelles et de faire face aux effets des changements climatiques.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée nationale.

I.1.3. Pour le compte du ministère de la Justice :

– un projet de loi portant statut des notaires.

Ce projet de loi vise à actualiser le cadre législatif du statut des notaires en vigueur dans notre pays pour répondre aux besoins liés aux exigences de l’évolution de la profession notariale.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée nationale.

– un projet de loi portant organisation judiciaire au Burkina Faso.

Ce projet de loi vise à rapprocher davantage la justice des justiciables, à améliorer le fonctionnement de l’appareil judiciaire et à permettre à l’Etat burkinabè de se conformer aux exigences de certaines conventions communautaires et internationales.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée nationale.

– un projet de loi portant Code de procédure pénale.

Ce projet de loi vise à mettre à la disposition des praticiens du droit et des justiciables, un Code de procédure pénale actualisé et moderne pour une justice crédible, équitable, accessible et plus efficace dans la lutte contre toutes les formes de délinquance.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée nationale.

I.1.4. Pour le compte du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

– un rapport relatif à la situation d’exécution du budget et de la trésorerie de l’Etat, exercice 2018 au 31 décembre 2018.

Au 31 décembre 2018, le niveau global de mobilisation des recettes du budget de l’Etat, exercice 2018 s’établissait à 1 760,15 milliards de F CFA, soit un taux global de réalisation de 98, 01%. Comparé à 2017, il ressort un accroissement du niveau de mobilisation des recettes de 169,22 milliards de F CFA.

A la même date, le budget de l’Etat, exercice 2018 a été exécuté à hauteur de 1 760,69 milliards de F CFA en recettes et de 2 074,26 milliards de F CFA en dépenses pour des prévisions définitives respectives de 1 795,92 milliards de F CFA et de 2 191,93 milliards de F CFA. Ces niveaux d’exécution correspondent à des taux d’exécution de 98,04% et de 94,63% respectivement pour les recettes et les dépenses. Comparés à ceux de la même période en 2017 qui étaient de 87,87% et de 92,07%, ces taux sont en nette amélioration.

Au titre de la gestion de la trésorerie, au 31 décembre 2018, au total 2 052,06 milliards de F CFA ont été encaissés sur l’ensemble du réseau du trésor public, contre 1 723,45 milliards de F CFA au 31 décembre 2017, soit un taux de progression annuelle de 19,07%.

La configuration définitive du budget 2018 a dégagé une épargne budgétaire de 90,19 milliards de F CFA et un besoin de financement de 396,01 milliards de F CFA.

Le Conseil se félicite du niveau d’exécution du budget 2018. Il invite le ministre de l’économie, des finances et du développement à être attentif à l’évolution du ratio dépenses courantes rapportées aux ressources ordinaires afin de dégager une épargne budgétaire conséquente à même d’assurer le financement des investissements structurants.

I.2. AU TITRE DU DEVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN, LE CONSEIL A ADOPTE

Pour le compte du ministère de l’Energie :

– un rapport relatif aux résultats de l’appel d’offres ouvert n°2018-009/ME/SG/DMP du 06 août 2018 relatif à la fourniture, l’installation et la mise en service de systèmes solaires photovoltaïques au profit des infrastructures sociocommunautaires de l’Etat.

Ces infrastructures sociocommunautaires sont constituées d’écoles primaires, de préfectures, de commissariats de police, de brigades de gendarmerie, de centres de santé et de promotion sociale, de lycées et collèges et de l’éclairage public.

Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution du marché aux entreprises suivantes :

Lot 1 : GROUPEMENT WATAM – TF pour l’électrification d’infrastructures sociocommunautaires dans les régions du Sahel et du Nord, pour un montant de un milliard quatre cent seize millions neuf cent treize mille quatre cent cinquante-six (1 416 913 456) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de la tranche de l’année 2018 de cent vingt (120) jours.

Lot 2 : GROUPEMENT ALLIANCE-CO / SHENZHEN FARAD pour l’électrification d’infrastructures sociocommunautaires dans les régions de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest, pour un montant de un milliard deux cent seize millions six cent soixante-quatorze mille quatre cents (1 216 674 400) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de la tranche de l’année 2018 de cent vingt (120) jours.

Lot 3 : GROUPEMENT SOLTECH BURKINA/SYSCOM pour l’électrification d’infrastructures sociocommunautaires dans les régions des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest, pour un montant de un milliard trois cent cinquante-deux millions neuf cent cinquante-deux mille quatre cent quatre-vingt-huit (1 352 952 488) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de la tranche de l’année 2018 de cent vingt (120) jours.

Lot 4 : COGEA INTERNATIONAL pour l’électrification d’infrastructures sociocommunautaires dans les régions du Centre-Sud, du Centre-Est et de l’Est, pour un montant de un milliard huit cent cinquante un millions deux cent cinquante-huit mille trois cent quarante (1 851 258 340) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de la tranche de l’année 2018 de cent vingt (120) jours.

Lot 5 : GROUPEMENT GESEB SA/COGEA INTERNATIONAL pour l’électrification d’infrastructures sociocommunautaires dans les régions du Centre, du Plateau-Central et du Centre-Nord, pour un montant de un milliard trois cent huit millions trois cent seize mille sept cent quarante (1 308 316 740) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de la tranche de l’année 2018 de cent vingt (120) jours.

Le montant total des attributions s’élève à sept milliards cent quarante-six millions cent quinze mille quatre cent vingt-quatre (7 146 115 424) F CFA TTC.

L’ensemble de ces installations concerne 224 localités réparties sur le territoire national.

Le financement est assuré par le budget de l’Etat, exercice 2018, 2019 et 2020.

II. NOMINATIONS

III.1.NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

– Monsieur Abdel-Aziz Wend-Panga ZONGA, Mle 329 045 X, Attaché en études et analyse, est nommé Chargé d’études ;

– Monsieur Aly-Sabry CONGO, est nommé Directeur de l’intendance de la Présidence du Faso ;

– Monsieur Aristide Apollinaire NIKIEMA, Mle 96 946 T, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de l’administration et des finances de l’Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso.

B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

– Monsieur Abdou Karim OUEDRAOGO, Mle 118 975 U, Inspecteur du travail, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur de la sécurité et santé au travail ;

– Monsieur Jude Yamgânegré OUEDRAOGO, Mle 105 245 P, Inspecteur du travail, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur régional du travail et de la protection sociale du Centre-Ouest ;

– Monsieur Fatogoma SANON, Mle 216 828 X, Inspecteur du travail, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur régional du travail et de la protection sociale du Nord ;- Monsieur Oumarou SAWADOGO, Mle 105 951 H, Inspecteur du travail, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de la sécurité sociale.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DES AMENAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Wendpagnangdé Ousmane KABORE, Mle 207 972 L, Ingénieur d’agriculture, Administrateur représentant le personnel au Conseil d’Administration du Centre agricole Polyvalent de Matourkou (CAP-M) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU

Officier de l’ordre national

Visite du PCC au MPP : « L’objectif de développement de l’année 2020 a été fixé il y a 40 ans », confie Yezhou Guo du Parti communiste chinois

Sur invitation du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir), une délégation du Parti communiste chinois (PCC), conduite par le vice-ministre du département international, Yezhou Guo, séjourne du 6 au 8 mars au Burkina pour une visite de travail et d’amitié. Arrivée mercredi, 6 mars 2019, la délégation a eu, dès la matinée de jeudi, 7 mars 2019, une séance de travail avec la direction politique nationale du MPP.

Cette visite survient après celle effectuée par le MPP en Chine, il y a quelques mois. Pour ce déplacement de Ouagadougou, c’est le siège national de campagne du MPP, sis au quartier Nonsin, qui a été la première destination de la délégation du Parti communiste chinois. Après les salamalecs, les deux parties ont eu un huis clos autour d’un « document-cadre ».

La séance de travail a porté sur les attentes du MPP dans le sens de créer les conditions idoines pour le renforcement des relations de coopération entre les deux partis

Dans ses propos introductifs, le premier responsable du MPP, Simon Compaoré, a fait une brève présentation du parti. Ainsi retient-on au passage qu’à l’issue du scrutin couplé présidentiel/législatif de novembre 2015 et des municipales de mai 2016, le parti a ravi la vedette avec, outre la magistrature suprême (la présidence du Faso), 55 députés sur les 127, 300 communes sur 351 et douze des treize conseils régionaux.

Le PCC a octroyé 1000 tonnes de riz aux déplacés du drame de Yirgou, la somme de 15 000 dollars pour les engagements nationaux et la réfection des écoles sous paillottes

« Le MPP est un jeune parti démocratique de gauche. Il a connu depuis sa création (25 janvier 2014), un parcours inédit dans l’histoire politique du Burkina Faso. Jeune parti, mais avec de grandes ambitions. D’où l’impérieuse nécessité pour nous, après le rétablissement des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la République populaire de Chine, de s’inspirer du modèle d’organisation, d’orientation et de gestion du pouvoir d’Etat du PCC. (…). Le PCC a une grande expérience séculaire en matière de gouvernance politique, économique, sociale, commerciale, mais également en matière de sécurité et de défense », a soutenu le président par intérim du MPP, Simon Compaoré, pour qui, le modèle du PCC est un excellent référentiel pour le développement.

Le chef de la délégation du MPP, Simon Compaoré, poursuit en relevant que « la République populaire de Chine doit son équilibre et sa grandeur à la gouvernance vertueuse du PCC ; une gouvernance qui force l’admiration, la considération et le respect de nombreux pays de par le monde ».

Rappelant que le géant chinois (premier partenaire commercial du continent africain) a connu, sur l’échiquier mondial, un « essor incomparable » ces dernières décennies, M. Compaoré conclut que les superlatifs ne suffisent pas pour situer l’ampleur de ce progrès que vit le peuple chinois sous la direction du PCC, avec à sa tête, le président Jinping XI.

De l’avis de l’ancien ministre d’Etat auprès de la présidence du Faso, l’une des raisons essentielles de ce « miracle chinois » est la « formidable stabilité politique et institutionnelle » de ce pays ; ce qui permet de mieux planifier la marche en avant, mobiliser entièrement les ressources socio-économiques du pays vers les objectifs précis et dans l’ordre et la discipline.

« Cette stabilité chinoise a un déterminant central : le Parti communiste chinois, qui est une véritable institution, solide et remarquablement très bien organisée pour servir de charpente à l’Etat et à la nation chinoise », magnifie-t-il avant de justifier le choix du MPP de s’inspirer de ce modèle pour mieux s’organiser et booster le développement du Burkina, tout en tenant compte des réalités nationales.

Le PCC, force d’organisation, de planification et d’exécution !

Occasion également pour la direction politique du MPP de se féliciter du rétablissement des relations diplomatiques entre la République populaire de Chine et le Burkina Faso, en mai 2018, après une vingtaine d’années de rupture. « Nous souhaitons que l’amitié et la coopération MPP-PCC se renforce davantage et que les deux partis puissent réaliser de grands exploits dans le développement ; car, dit-on, l’histoire suit ses propres lois et logiques. Les relations solides de coopération entre le PCC et le MPP ont pour fondement, la sincérité, l’amitié, la bonne foi, la recherche du plus grand bien de nos deux partis, des intérêts partagés, de l’égalité et de la solidarité militante », a exprimé Simon Compaoré.

En réaction aux propos de son hôte, le vice-ministre du département international du Parti communiste chinois, Yezhou Guo, a dit tout le plaisir de sa délégation d’être au Burkina. « Depuis notre arrivée à Ouagadougou, nous avons fait l’objet d’un accueil très chaleureux », a-t-il confié, saluant également le rétablissement de l’axe Ouaga-Pékin (synonyme de retour du Burkina dans la grande famille de la coopération sino-africaine qu’il dit apprécier hautement).

Yezhou Guo est aussi revenu sur les actions entreprises depuis lors par les deux pays tant à l’échelle étatique qu’entre les deux partis politiques. « Le PCC entend, sur la base des réalités de nos deux pays, renforcer les échanges et la coopération avec le MPP, tout en respectant le principe de l’indépendance et de l’autonomie, l’égalité et le respect mutuel ainsi que la non-ingérence dans les affaires internes de l’autre », dévoile le chef de délégation du PCC.

A l’en croire, les échanges et le dialogue entre les deux partis politiques visent à renforcer l’amitié entre les deux peuples, à promouvoir les relations entre les deux pays pour davantage de bénéfices tangibles pour les deux peuples. C’est ainsi que le PCC entend intensifier les visites au MPP pour raffermir la confiance politique mutuelle, mais aussi pour consolider la base de l’amitié entre les deux pays, projette Yezhou Guo.

Fondé en 1921, le PCC a aujourd’hui 98 ans, apprend-on. « Le PCC exerce le pouvoir depuis 70 ans. C’est-à-dire que cette année marque le 70ème anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine. 70 ans de gouvernance et 98 ans de fondation du parti. Les militants du PCC ont fait trois grandes choses dont nous sommes fiers. La première chose, est que nous avons fondé une grande organisation politique (le PCC) et en avons assuré un fonctionnement très efficace. Le PCC compte 90 millions de militants et 4, 5 millions organisations de base. Comment assurer un bon fonctionnement d’une si grande organisation politique ? Nous avons notre propre expérience, que nous sommes prêts à partager avec nos amis du MPP. La deuxième chose est que dans un pays d’un milliard 400 millions d’habitants, nous sommes au pouvoir depuis maintenant 70 ans ; l’espérance de vie des Chinois est passée de moins de 40 ans, il y a 70 ans, à aujourd’hui environ 70 ans. Il y a 70 ans, l’économie de la Chine était à la fin du palmarès du développement économique du monde (au bas du classement mondial, ndlr), aujourd’hui, elle est la deuxième économie du monde. Pendant les 40 ans passés, nous avons sorti 700 millions d’habitants de la pauvreté. Pendant les cinq ans passés, toutes les trois secondes, il y a un Chinois qui est sorti de la pauvreté. La troisième grande chose, c’est que nous avons la capacité de faire la planification à long terme et bien appliquée », s’est attardé le vice-ministre du département international du Parti communiste chinois, Yezhou Guo.

De son avis donc, le PCC a des expériences, notamment de passage de pays sous-développé à pays développé pour un bien-être des populations, à partager avec le MPP. « L’objectif du développement de l’année 2020 a été fixé, il y a quarante ans. Lors du dernier congrès du parti, le comité central du PCC a fait le programme du développement du pays pour les 35 années à venir », illustre, Yezhou Guo, pour qui, toutes ces expériences pourraient être partagées avec les « amis » du MPP.

Après cette étape des travaux, les deux délégations ont mis le cap sur le siège national du MPP, sis non loin du siège national de la campagne, où la partie chinoise a pu visiter les locaux avant de se rendre au centre de formation politique du MPP (le Centre international de formation politique Kwamé-N’Krumah), situé à l’ Est de la capitale.

La matinée de travail et de visite s’est achevée par une audience avec le président du Faso, Roch Kaboré. Dans l’après-midi, le vice-ministre du département international du Parti communiste chinois, Yezhou Guo, et sa délégation ont été reçus à l’Assemblée nationale par le président de l’institution, Alassane Bala Sakandé avant leur retour en Chine dans la matinée de vendredi, 8 mars 2019.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 06 mars 2019

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 6 mars 2019, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 13 H 00 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE QUATRE (04) RAPPORTS.

I.1.1. Pour le compte du ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur :

– un rapport relatif aux missions consulaires spéciales.

Ces missions visent à doter les Burkinabè vivant à l’extérieur de cartes nationales d’identité burkinabè ou de passeports, nécessaires pour les opérations électorales de 2020, conformément à l’article 53 du Code électoral.

Au total, trente-trois (33) équipes seront déployées, du 28 février 2019 au 20 janvier 2020, dans les juridictions abritant un grand nombre de Burkinabè à l’extérieur.

Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les dispositions idoines pour la bonne exécution de ces missions consulaires.

I.1.2. Pour le compte du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation :

– un projet de loi portant accès aux ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture et au partage des avantages résultant de leur utilisation.

Les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture désignent le matériel génétique d’origine végétale ayant une valeur effective ou potentielle pour l’alimentation et l’agriculture.

Ce projet de loi vise à garantir une gestion durable des ressources phytogénétiques au Burkina Faso et à mettre en œuvre les dispositions du Traité international et de son Système multilatéral sur les règles d’accès et de transfert des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée nationale.

I.1.3. Pour le compte du ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière :

– un décret portant adoption des statuts du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC).

L’adoption de ce décret permet au CBC de remplir efficacement ses missions conformément aux dispositions du décret n°2014-611/PRES/PM/MEF du 14 juillet 2014 portant statut général des établissements publics professionnels.

I.1.4. Pour le compte du ministère des Ressources animales et halieutiques :

– un rapport relatif à deux (02) décrets portant respectivement Code de déontologie de la profession vétérinaire et autorisation et organisation d’exercice de la médecine vétérinaire à titre libéral.

L’adoption de ces décrets permet la mise en place d’un dispositif juridique en matière de déontologie de la profession vétérinaire et d’exercice à titre libéral de la médecine vétérinaire dans notre pays, conformément à la loi n°48-2017/AN du 16 novembre 2017 portant Code de santé animale et de santé publique vétérinaire.

I.2. AU TITRE DU DEVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN, LE CONSEIL A ADOPTE DEUX (02) RAPPORTS.

I.2.1. Pour le compte du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles :

– un rapport relatif aux résultats de l’appel d’offres ouvert international n°2018-020T/MAAH/SG/DMP du 15/05/2018 pour la réalisation des travaux d’aménagements de 400 ha de périmètres irrigués, type semi californien dans les régions du Centre-Nord et de l’Est.

L’aménagement de ces 400 ha de périmètres irrigués au profit des agriculteurs vulnérables des régions du Centre-Nord et de l’Est, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire (PRRIA).

Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution du marché au Groupement GCA SA/ESICO BTP, pour un montant de trois milliards cinq cent vingt millions cent quatre-vingt-neuf mille cent quatre-vingt-dix-sept (3 520 189 197) F CFA TTC, pour un délai d’exécution de huit (08) mois, hors saison des pluies.

Le financement est assuré par la Banque islamique de développement (BID).

I.2.2. Pour le compte du ministère de l’Energie :

– un rapport relatif à la conclusion de contrats par la procédure d’entente directe de marchés relatifs à l’acquisition et l’installation de « Backups solaires » en faveur des ménages et des PME/PMI.

Le Conseil a marqué son accord pour la signature de contrats avec les entreprises suivantes :

– Lot 1 : ALIOTHSYSTEME ENERGY, pour la vulgarisation de 3 565 kits domestiques de types Solar home system (SHS-PAYG) d’au moins 35 Watt crêtes (Wc), dans l’ensemble des communes rurales et urbaines du Burkina Faso, pour un montant de six cent soixante-six millions huit cent soixante-six mille cinq cents (666 866 500) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de 120 jours ;

– Lot 2 : SIREA AFRIQUE, pour la vulgarisation des kits solaires photovoltaïques de l’ordre de 300 Watt crêtes (Wc) à 3,2 kilowatt crêtes (kWc) dans les régions du Centre et du Plateau-Central, pour un montant de quatre cent quarante-neuf millions neuf cent quatre-vingt-cinq mille cinq cents (449 985 500) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de 120 jours ;

– Lot 3 : PLANETE TECHNOLOGIE, pour la vulgarisation des kits solaires photovoltaïques de l’ordre de 300 Watt crêtes (Wc) à 3,2 kilowatt crêtes (kWc), dans les régions des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest, pour un montant de quatre cent cinquante millions (450 000 000) de F CFA TTC, avec un délai d’exécution de 120 jours ;

– Lot 4 : Groupement IND-MOVE/Poly solar, pour la vulgarisation des kits solaires photovoltaïques de l’ordre de 300 Watt crêtes (Wc) à 3,2 kilowatt crêtes (kWc), dans les régions du Centre-Sud, du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun et du Nord, pour un montant de quatre cent quarante-neuf millions neuf cent soixante-deux mille quarante-cinq (449 962 045) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de 120 jours ;

– Lot 5 : PPS Sarl, pour la vulgarisation des kits solaires photovoltaïques de l’ordre de 300 Watt crêtes (Wc) à 3,2 kilowatt crêtes (kWc), dans les régions du Centre-Est, de l’Est, du Centre-Nord, du Sahel et du Centre, pour un montant de quatre cent quarante-neuf millions quatre cent vingt-et-un mille (449 421 000) F FCFA TTC, avec un délai d’exécution de 120 jours.

Le montant total des attributions s’élève à deux milliards quatre cent soixante-six millions deux cent trente-cinq mille quarante-cinq (2 466 235 045) F CFA TTC.

Le financement est assuré par le budget de l’Etat.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire a informé le Conseil de la commémoration de la 162ème Journée internationale de la femme, 08 mars 2019 au Burkina Faso.

La cérémonie officielle commémorative de cette édition 2019 est prévue pour se tenir à Koupéla, province du Kouritenga, région du Centre-Est, sous le thème « Contribution de la femme à l’édification d’un Burkina Faso de sécurité, de paix et de cohésion sociale ».

II.2. Le ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat a fait au Conseil une communication relative à l’organisation, du 11 au 13 mars 2019 à Ouagadougou, de l’atelier national sur la relance durable de la production cotonnière du Burkina Faso.

L’objectif visé par cet atelier, qui réunira plus de 200 participants, est de proposer un plan stratégique avec des actions et des mesures à court, moyen et long termes, pour une relance durable de la production cotonnière dans notre pays.

II.3. Le ministre de la Culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil le bilan de la 26ème édition, cinquantenaire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).

Tenue du 23 février au 02 mars 2019, sous le thème « Confronter notre mémoire et forger l’avenir d’un cinéma panafricain dans son essence, son économie et dans sa diversité », cette édition a enregistré plus de 500 séances de projection de films à Ouagadougou et dans les communes environnantes, la participation de plus de 4 000 festivaliers, de 124 réalisateurs en compétitions et de 62 pays représentés.

Le Conseil félicite les populations pour leur sens de l’accueil et du respect des consignes de sécurité, le comité d’organisation et les forces de défense et de sécurité pour leur professionnalisme et leur abnégation au travail qui ont permis la tenue de ce cinquantenaire dans d’excellentes conditions.

III. NOMINATIONS

III. 1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

– Monsieur Alain Thierry Jean-Baptiste OUATTARA, Mle 22 490 B, Administrateur civil, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la République de Cuba.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

A. MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

Le Conseil a adopté un décret portant nomination d’Administrateurs au Conseil d’administration de l’Université Ouaga II, pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Jeunesse et de la promotion de l’entreprenariat des jeunes :

– Madame Aguiratou TOU/NANA, Mle 216 748 K, Conseiller en emploi et en formation professionnelle en remplacement de Monsieur Issouf TRAORE dont elle achève le mandat.

Au titre du Conseil national du Patronat burkinabè (CNPB) :

– Monsieur Toussaint BAMOUNI, Ingénieur géologue.

Au titre du personnel administratif, technique, ouvrier et de soutien (ATOS) :

– Madame Ambangbio Christine KPIELE MEDAH, Mle 23 23 649 B, Agent de bureau en remplacement de Monsieur Passocwendé Rodolphe COMPAORE dont elle achève le mandat.

B. MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret porte nomination d’Administrateurs au Conseil d’administration de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Administrateurs représentant l’Etat :

Au titre du ministère des Affaires étrangères et de la coopération :

– Monsieur Passida Pascal GOUBA, Mle 104 416 L, Conseiller des affaires étrangères.

Au titre du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale :

– Monsieur Victorien Narcisse OUANGRAOUA, Mle 28 135 D, Administrateur civil.

Au titre du ministère de la Justice :

– Monsieur Pascal COMPAORE, Mle 130 221 Y, Magistrat en remplacement de Monsieur Saferiba Issa FAYAMA.

Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

– Monsieur Mamadou SERE, Mle 36 652 W, Inspecteur des impôts.

Au titre du personnel de l’ENAM :

– Monsieur Modeste Yikiréga BAKY, Mle 20 033 B, Aide-comptable.

Le second décret renouvelle le mandat de Madame Lawankiléa Edwige Patricia BAMBARA/SO, Mle 20 038 B, Professeur permanent, Administrateur représentant le personnel enseignant au Conseil d’administration de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), pour une dernière période de trois (03) ans.

C. MINISTERE DE LA FEMME, DE LA SOLIDARITE NATIONALE, DE LA FAMILLE ET DE L’ACTION HUMANITAIRE

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Yédihama SABDANO, Mle 116 806 X, Elève-Administrateur des affaires sociales, Administrateur représentant les élèves au Conseil d’administration de l’Institut national de formation en travail social (INFTS), pour la durée de son mandat de Délégué général.

D. MINISTERE DES SPORTS ET DES LOISIRS

Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement de mandat d’administrateurs des personnes ci-après au Conseil d’administration du Fonds national pour la promotion du sport et des loisirs (FNPSL), pour une dernière période de trois (03) ans.

Au titre du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat :

– Monsieur Siaka MILLOGO, Mle 19 257 C, Conservateur de bibliothèque.

Au titre de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) :

– Monsieur Boubacar OUEDRAOGO, Mle 23 19 007 E, Communicateur multimédia.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU

Officier de l’ordre national

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