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Compte rendu du conseil des ministres du mercredi 06 février 2019

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 6 février 2019, en séance ordinaire, de 09 H 30 mn à 13 H 30 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE TROIS (03) RAPPORTS.

I.1.1. Pour le compte du ministère de la Justice :

-  un projet de loi portant réglementation de l’état de siège et de l’état d’urgence au Burkina Faso.
Ce projet de loi permet de se conformer à la Constitution et vient pallier l’absence dans l’ordonnancement juridique burkinabè des règles régissant l’état de siège. Il permet également d’améliorer le cadre législatif de mise en œuvre de l’état d’urgence.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée nationale.
I.1.2. Pour le compte du ministère de l’Economie, des finances et du développement :
-  un rapport relatif à la situation d’exécution du budget et de la trésorerie de l’Etat, exercice 2018 au 30 septembre.

Les prévisions de la loi de finances initiale pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2018, s’élevaient à 2 018,15 milliards de F CFA en recettes et à 2 441,32 milliards de F CFA en dépenses. Ces prévisions sont passées respectivement à 1 795,92 milliards de F CFA pour les recettes et à 2 191,93 milliards de F CFA pour les dépenses dans la loi de finances rectificative.

Au 30 septembre 2018, le budget de l’Etat, exercice 2018 a été exécuté à hauteur de 1 243,19 milliards de F CFA en recettes et de 1 469,85 milliards de F CFA en dépenses. Ces niveaux d’exécution correspondent à des taux d’exécution globaux respectifs de 61,60% et de 60,21% par rapport aux prévisions initiales. Pour la même période en 2017, ces taux étaient de 60,84% et de 60,32%.

Le niveau de mobilisation des recettes budgétaires est passé de 809,51 milliards de F CFA au 30 juin pour s’établir au 30 septembre à 1 243,19 milliards de F CFA sur une prévision de 2 018,16 milliards de F CFA, soit un taux de réalisation de 61,60%.
Les prévisions des dépenses totales au titre de l’exercice 2018 s’élevaient en crédits de paiement à 2 441,32 milliards de F CFA et en autorisation d’engagement à 1 195,63 milliards de F CFA dans la loi de finances initiale.

En prenant en compte les ajustements opérés dans le projet de loi de finances rectificative qui intègre la double régulation de crédits budgétaires, les prévisions corrigées du budget de l’Etat, exercice 2018 s’établissent au 30 septembre à 2 191,94 milliards de F CFA en Crédits de Paiement (CP) et 1 222,07 milliards de F CFA en Autorisation d’Engagement (AE).

Le Conseil a instruit le ministre concerné à présenter dans les délais, l’état d’exécution au 31 décembre du budget de l’Etat, gestion 2018.

I.1.3. Pour le compte du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :
-  un décret portant adoption du dispositif d’enregistrement et de traitement des plaintes et des suggestions des usagers des ministères et institutions.
Le dispositif a pour objectif d’améliorer la participation citoyenne, la transparence et la redevabilité dans les prestations de service public.

I.2. AU TITRE DU DEVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN, LE CONSEIL A ADOPTE

Pour le compte du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation :
-  deux décrets portant respectivement création d’emplois de Professeur titulaire, de Maître de conférences, de Maître-assistant et nomination d’enseignants-chercheurs dans les emplois de Professeur titulaire et de Maître de conférences à l’Université Ouaga II.

L’adoption de ces décrets permet la création de deux (02) emplois de Professeur titulaire, de deux (02) emplois de Maître de conférences, de treize (13) emplois de Maître-assistant et la nomination de quatre (04) personnes dans les emplois de Professeur titulaire et de Maître de conférences à l’Université Ouaga II.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre d’Etat, ministre de la Défense nationale et des anciens combattants a fait au Conseil le point des différentes opérations de sécurisation du territoire.
Le Conseil présente ses condoléances aux familles des victimes civiles et militaires et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Il félicite et encourage nos braves combattants engagés dans ces différentes opérations.

II.2. Le ministre de la Justice, Garde des sceaux a fait au Conseil un compte rendu relatif à la 47ème session du Conseil des ministres de l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), tenue à Libreville au Gabon le 31 janvier 2019.

Au cours de cette session, notre compatriote le professeur Sibidi Emmanuel DARANKOUM a été désigné à l’issue du processus de sélection, Secrétaire permanent de l’OHADA pour un mandat de quatre (04) ans. Le Conseil présente ses félicitations et ses encouragements au Professeur
DARANKOUM. 

II.3. le ministre de l’Economie, des finances et du développement a fait au Conseil une communication relative à la 5ème conférence des Chefs d’Etat du G5 Sahel tenue à Ouagadougou le 05 février 2019.
Le Conseil félicite le comité d’organisation et les forces de défense et de sécurité pour la réussite de la conférence.

II.4. Le ministre de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles a fait au Conseil une communication relative à la célébration de la 1ère Journée mondiale des légumineuses au Burkina Faso, prévue pour se tenir le 10 février 2019 à Méguet, Province du Ganzourgou, Région du Plateau-Central.

Placée sous le thème : « des légumineuses pour renforcer les sources de revenus et les moyens d’existence des ménages ruraux », cette journée est la concrétisation de la « Déclaration de Ouagadougou » pour l’institutionnalisation d’une telle activité par l’Assemblée générale des Nations Unies.

II.5. Le ministre des Ressources animales et halieutiques a fait au Conseil une communication relative au lancement de la 1ère campagne nationale annuelle de vaccination contre la peste des petits ruminants.

Prévue pour se tenir le 15 février 2019 à Toma province du Nayala, région de la Boucle du Mouhoun, cette campagne permettra de vacciner trois millions de petits ruminants contre cette pathologie animale au Burkina Faso.

III. NOMINATIONS

III. 1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

-  Monsieur Saydou Pierre Clovis NITIEMA, Mle 59 622 S, Maître de conférences en Mathématiques/Analyse numérique, est nommé Professeur titulaire en Analyse, statistique et applications à l’Université Ouaga II pour compter du 18 juillet 2018 ;
-  Monsieur Séni Mahamadou OUEDRAOGO, Mle 96 900 S, Maître de conférences en Droit public, est nommé Professeur titulaire en

Droit public à l’Université Ouaga II pour compter du 18 juillet 2018 ;
-  Madame Patricia Lucie OUEDRAOGO/ZOUNGRANA, Mle 59 245 P, Maître-assistant en Mathématiques-algèbre, est nommée Maître de conférences en Mathématiques : algèbre à l’Université Ouaga II pour compter du 18 juillet 2018 ;

-  Monsieur Boukary OUEDRAOGO, Mle 59 242 D, Maître-assistant en Economie, est nommé Maître de conférences en Economie du développement à l’Université Ouaga II pour compter du 18 juillet 2018.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION
A. MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION

Le Conseil a adopté un décret portant nomination d’Administrateurs au Conseil d’administration de l’Institut des hautes études internationales (INHEI), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Sécurité :

-  Monsieur Mahamadou SANA, Mle 227 563 G, Commissaire principal de police.
Au titre des élèves et auditeurs :
-  Monsieur Irissa GOUBGOU, Mle 200 456 A, Elève-Conseiller des Affaires étrangères.

B. MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

Le Conseil a adopté six (06) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Centre national des œuvres universitaires (CENOU), pour un premier mandat de trois (03) ans.
Administrateurs représentant l’Etat :
Au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation :

-  Madame Bowendsom Claudine Valérie ROUAMBA/OUEDRAOGO, Mle 111 053 D, Maître de conférences en sociologie ;
-  Madame Rasmata BAKYONO/NABALOUM, Mle 58 505 Y,
Enseignant-chercheur.
Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :
-  Monsieur Médard Hippolyte KIENDREBEOGO, Mle 33 990 V,
Administrateur des services financiers.

Le même décret nomme les représentants des organisations ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Centre national des œuvres universitaires pour un mandat d’une durée équivalant à celle de leur titre de délégué.
Administrateur représentant les délégués élus des étudiants des universités publiques de Ouagadougou :

-  Monsieur Idrissa SANOU, Mle 153 175 C, Délégué élu de l’UFR/ SEG, licence II, Université Ouaga II.
Administrateur représentant les délégués élus des étudiants des autres universités publiques du Burkina Faso :

-  Monsieur Justin NEBIE, Mle 1661-0234, Délégué élu de l’UFR/ST, 2ème année, option MPI, Université Norbert ZONGO.
Administrateur représentant le personnel du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) :

-  Monsieur Hamadi SAWADOGO, Mle 003 309, Concierge.
Le deuxième décret renouvelle le mandat d’Administrateur des personnes ci-après au Conseil d’administration du Centre national des œuvres universitaires (CENOU), pour une dernière période de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :

-  Monsieur Nouhoun SAVADOGO, Mle 50 124 K, Conseiller en gestion des ressources humaines.

Au titre du ministère de la Santé :

-  Monsieur Salifou KONFE, Mle 32 483 G, Médecin de santé publique.
Le troisième décret nomme Madame Bowendsom Claudine Valérie ROUAMBA/OUEDRAOGO, Mle 111 053 D, Maître de conférences en sociologie, Présidente du Conseil d’administration du Centre national des œuvres universitaires (CENOU), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le quatrième décret renouvelle le mandat de Monsieur Hamidou Hamadou TAMBOURA, Mle 18 613 L, Directeur de recherche,

Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, au Conseil d’administration du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), pour une dernière période de trois (03) ans.

Le cinquième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), pour un premier mandat de trois (03) ans.
Administrateurs représentant l’Etat :

Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

-  Madame Zara OUEDRAOGO/OUEDRAOGO, Mle 35 881 U,
Inspecteur du trésor.

Au titre du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles :

-  Monsieur Oumarou SAWADOGO, Mle 33 774 K, Ingénieur du développement rural.

Le sixième décret nomme Monsieur Hamidou Hamadou TAMBOURA, Mle 18 613 L, Directeur de recherche, Président du Conseil d’administration du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST).

C. MINISTERE DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT

Le Conseil a adopté sept (07) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Agence de l’eau des Cascades, pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de l’Eau et de l’assainissement :

-  Madame Céline Bénédicte Yidja SAVADOGO/KANZIE, Mle 212 659 T, Ingénieur du génie rural.
Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :
-  Monsieur Idrissa FOFANA, Mle 91 987 T, Economiste.
Au titre du ministère des Ressources animales et halieutiques :
-  Monsieur Djibril SANOGO, Mle 33 742 A, Ingénieur d’élevage, option Zootechnie.

Au titre des usagers de l’eau :

-  Monsieur Botouzié HIEN, Mle 914, Electromécanicien ;
-  Monsieur Daouda OUATTARA, Mle 99 566, Responsable irrigation à la SN-SOSUCO ;

-  Madame Diéma Olivia Régina SOME/HEMA,
Macro-Economiste/Coordonnatrice des projets et programmes de l’Association Munyu des femmes de la Comoé ;
-  Monsieur Boukary BANDE, Président de l’Union des éleveurs du Kénédougou.

Au titre des Collectivités territoriales :

-  Monsieur Siaka OUATTARA, Maire de la commune de Toussiana ;
-  Monsieur Hamidou SON, Maire de la commune de Douna ;
-  Monsieur Sanlé SORI, Maire de la commune de Tiéfora ; – Monsieur Sié POODA, Maire de la commune de Loropéni ; Au titre du personnel de l’Agence de l’eau des Cascades :

-  Monsieur Francis BADO, Mle 050 000 A, Socio-économiste.
Le deuxième décret nomme Madame Céline Bénédicte Yidja SAVADOGO/KANZIE, Mle 212 659 T, Ingénieur du génie rural,

Présidente du Conseil d’administration de l’Agence de l’Eau des Cascades, pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le troisième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Agence de l’Eau du Mouhoun, pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de l’Eau et de l’assainissement :

-  Monsieur Wendémi Cyprien TIZAMBO, Mle 216 301 S, Ingénieur en génie rural ;
Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

-  Monsieur Arouna OUATTARA, Mle 111 334 X, Conseiller des affaires économiques.
Au titre du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique :
-  Monsieur Tigassé Anakouba BASSOROBOU, Mle 41 679 A,
Inspecteur des eaux et forêts.

Au titre du ministère des Ressources animales et halieutiques :

-  Monsieur Seydou KOANDA, Mle 79 485 D, Ingénieur d’élevage.
Au titre du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles :
-  Monsieur Cyr Gustave SANON, Mle 31 897 K, Ingénieur d’agriculture.
Au titre du ministère de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire :
-  Monsieur Moussa OUATTARA, Mle 53 482 W, Administrateur des affaires sociales.

Au titre des usagers de l’eau :

-  Monsieur Yelkabo SOME, Communicateur à CENTAMIN ;
-  Monsieur Soter Cauis RAYAISSE, Ingénieur des constructions civiles et de l’hydraulique ;
-  Madame Alizata TIEMTORE/SAWADOGO, Présidente de l’Association féminine Fédération Femmes et Développement,
Antenne Boucle du Mouhoun ;

-  Monsieur Mahamadou BARRY, Directeur de PRESTA-SUD/BF ; Au titre des Collectivités territoriales :
-  Monsieur Edouard ZERBO, Maire de la commune de Tougan ;
-  Monsieur Ousséini NACANABO, Maire de la commune de Barga ;
-  Monsieur Boumponon Côme SOME, Maire de la commune de Batié ; – Monsieur Guédjima TRAORE, Maire de la commune de Kangala.

Au titre du personnel de l’Agence de l’Eau du Mouhoun :

-  Monsieur Armel SOUMBOUGMA, Mle 243 211 P, Technicien supérieur d’agriculture.
Le quatrième décret renouvelle le mandat d’Administrateurs des personnes ci-après au Conseil d’administration de l’Agence de l’Eau du Mouhoun, pour une dernière période de trois (03) ans.

Au titre des usagers de l’eau :

-  Monsieur Souleymane OUATTARA, Responsable d’exploitation BRAKINA ;
-  Monsieur Emmanuel COMPAORE, Mle 163 051 105 037 X,
Ingénieur topographe, Représentant l’Autorité de mise en valeur de la Vallée du Sourou (AMVS).

Au titre des Collectivités territoriales :

-  Monsieur Yoma BATIANA, Maire de la commune de Ténado ;
-  Monsieur Dominique SOURABIE, Maire de la commune de Moussodougou.
Le cinquième décret nomme Monsieur Wendémi Cyprien TIZAMBO, Mle 216 301 S, Ingénieur en génie rural, Président du Conseil d’administration de l’Agence de l’Eau du Mouhoun, pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le sixième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Agence de l’eau du Gourma, pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de l’Eau et de l’assainissement :

-  Madame Christine OUEDRAOGO/TAPSOBA, Mle 208 104 J,
Ingénieur en génie rural.

Au titre du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique :
-  Monsieur Barnabé KABORE, Mle 46 082 U, Inspecteur des eaux et forêts.
Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :
-  Monsieur Dère HIEN, Mle 212 352 G, Conseiller en économie et développement.

Au titre du ministère de la Santé :

-  Monsieur Irénée WANGRAWA, Mle 95 885 W, Médecin.
Au titre du ministère des Ressources animales et halieutiques :
-  Monsieur Zafianou YARO, Mle 87 302 N, Ingénieur d’élevage.
Au titre des Collectivités territoriales :
-  Monsieur Hahadou Daniel NADINGA, Maire de la commune de
Piéla ;

-  Monsieur Seydou KABORE, Maire de la commune d’Andemtenga ;
-  Monsieur Kourita Jacques IMA, Maire de la commune de Dargo ;
-  Monsieur Noaga Alfred OUEDRAOGO, Maire de la commune de Kogho ;
-  Monsieur Moctar Sidiki BARRY, Maire de la commune de Mansila.

Au titre des usagers de l’eau :

-  Monsieur Adama ZIDOUEMBA, Président de l’Association des Maçons Namalguedzanga du Namentenga ;
-  Madame Boureima Mariama IDANI/LIDO, Présidente de l’Association Boyaba II de Diapangou ;
-  Madame Sétou KOURAOGO, Secrétaire générale du Groupement Wend-Yam de Koupéla.

Au titre du personnel de l’Agence de l’Eau du Gourma :

-  Monsieur Florent KABORE, Mle 254 959 R, Attaché en études et analyses, option géologie.
Le sixième décret renouvelle le mandat d’Administrateurs des personnes ci-après au Conseil d’administration de l’Agence de l’Eau du Gourma, pour une dernière période de trois (03) ans.

Au titre des usagers de l’eau :

-  Monsieur Boubacar DIALLO, Membre du Comité communal de l’Eau et de l’assainissement de Mansila ;

-  Monsieur Abdou OUEDRAOGO, Président du Groupement Nayinéré de Salogo.
Le septième décret nomme Madame Christine
OUEDRAOGO/TAPSOBA, Mle 208 104 J, Ingénieur en génie rural, Présidente du Conseil d’administration de l’Agence de l’Eau du Gourma, pour un premier mandat de trois (03) ans.

D. MINISTERE DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement de mandat des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB), pour une dernière période de trois (03) ans.
Administrateurs représentant l’Etat :
Au titre du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique :

-  Monsieur Tidjani ZOUGOURI, Mle 46 640 N, Inspecteur principal des eaux et forêts.
Administrateur représentant les travailleurs du BUMIGEB :
-  Monsieur Guy Alain SANGA, Mle 18 311 530, Ingénieur chimiste.

E. MINISTERE DU COMMERCE, DE L’INDUSTRIE ET DE L’ARTISANAT

Le Conseil a adopté six (06) décrets.
Le premier décret nomme monsieur Marcel OUEDRAOGO,
Mle 217 041 T, Conseiller en gestion des ressources humaines, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat au Conseil d’administration de la Société des plastiques du Faso (FASOPLAST), pour un premier mandat de trois (03).

Le deuxième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM), pour un premier mandat de trois
(03) ans.

Au titre du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat :
- Monsieur Pahouindé KOLOGO, Mle 119 834 G, Conseiller des affaires économiques.
Le troisième décret renouvelle le mandat de Monsieur Sidiki KONE, Mle 119 819 T, Conseiller des affaires économiques, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat pour une dernière période de trois (03) ans.

Le quatrième décret nomme Monsieur Pahouindé KOLOGO, Mle 119 834 G, Conseiller des affaires économiques, Président du conseil d’administration de l’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le cinquième décret nomme Monsieur Souleymane SOULAMA, Mle 59 647 H, Administrateur des services financiers, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère des Mines et des carrières au Conseil d’administration de l’Agence burkinabè des investissements (ABI), pour un premier mandat de trois (03) ans :

Le sixième décret nomme Monsieur Pascal ZONGO, Mle 24 164 G, Ingénieur agronome, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles au Conseil d’administration de la Société Burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), pour un dernier mandat de trois (03) ans.

Le septième décret nomme Monsieur Alassane TRAORE,
Mle 45 098 P, Conseiller d’intendance scolaire et universitaire, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère des Infrastructures au Conseil d’administration de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY), pour un premier mandat de trois (03) ans.

F. MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Agence de conseil et de maîtrise d’ouvrage délégué en bâtiment et aménagement urbain (ACOMOD-BURKINA).
Administrateurs représentant l’Etat

Au titre du ministère de l’Urbanisme et de l’habitat :

-  Monsieur Brahyman NEBIE, Mle 92 927 B, Ingénieur en génie civil.
Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :
-  Monsieur Siméon BONTOGO, Mle 52 183 J, Inspecteur du trésor.

Au titre du ministère de la Santé :

-  Monsieur Dramane OUEDRAOGO, Mle 85 493 K, Ingénieur en génie civil.
Administrateur représentant le personnel de l’ACOMODBURKINA :
-  Monsieur Adama OUIYA, Mle 32 014 K, Administrateur des services financiers.
Le second décret renouvelle le mandat de Monsieur Yizoumou Justin YEHOUN, Mle 27 768 M, Conseiller des affaires économiques, Administrateur au Conseil d’administration de l’Agence de conseil et de maîtrise d’ouvrage délégué en bâtiment et aménagement urbain (ACOMOD-BURKINA) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU
Officier de l’ordre national

G5 Sahel : Les chefs d’Etats encouragent la création d’une compagnie aérienne commune

Les pays membres du G5 Sahel devront disposer dans les prochains mois d’une compagnie aérienne commune. C’est l’une des grandes conclusions de la rencontre des Chefs d’Etat qui s’est tenue ce mardi 5 février 2019 à Ouagadougou. La situation sécuritaire et ses corolaires dans les pays a également été abordée. Nous vous proposons les conclusions du Sommet des Chefs d’Etats du G5 Sahel.

1. La 5ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat du G5 Sahel s’est tenue le 5 février 2019 à Ouagadougou, au Burkina Faso, sous la présidence de S.E.M. Issoufou MAHAMADOU, Président de la République du Niger, Président en exercice sortant du G5 Sahel.

2. Etaient présents à cette Conférence les Chefs d’Etat ci-après :

-  S.E.M. Roch Marc Christian KABORE, Président du Burkina Faso ;

-  S.E.M. Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République du Mali ;

-  S.E.M. Mohamed OULD ABDEL AZIZ, Président de la République Islamique de Mauritanie ;

-  S.E.M. Issoufou MAHAMADOU, Président de la République du Niger ;

-  S.E.M. Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad.

3. La Conférence a enregistré la participation des Institutions et Organisations , sous régionales, régionales et internationales suivantes : l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), l’Autorité de Développement intégré des Etats du Liptako – Gourma (ALG), le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Commission de l’Union Africaine (UA), l’Union Européenne (UE), l’Organisation des Nations Unies (ONU) et l’Alliance Sahel.

4. Les Chefs d’Etat, après avoir examiné la situation dans l’espace G5 Sahel, expriment leur profonde préoccupation face à la menace persistante du terrorisme et d’autres formes de criminalité dans la région.

5. Les Chefs d’Etat condamnent fermement tous les attentats terroristes et en particulier ceux survenus récemment au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Tchad et expriment leur solidarité avec les peuples de ces pays.

6. Face à la recrudescence des conflits inter communautaires dans certains pays du G5 Sahel, les Chefs d’Etat appellent les populations à cultiver la tolérance pour une meilleure cohésion sociale et les exhortent à collaborer étroitement avec les Forces de Défense et de Sécurité dans la lutte contre le terrorisme.

7. Les Chefs d’Etat sont préoccupés par la perturbation des activités socio-éducatives conduisant à la fermeture d’écoles dans certains pays du G5 Sahel. Ils ont relevé la nécessité de la prise de mesures fortes pour la reprise des activités scolaires.

8. Relevant le caractère sensible des risques permanents de tension sociale, les Chefs d’Etat appellent les médias à un traitement responsable des informations concernant les attaques terroristes et les conflits inter communautaires

9. Les Chefs d’Etat félicitent les Forces de Défense et de Sécurité pour les efforts et sacrifices consentis et s’inclinent devant la mémoire de ceux d’entre eux tombés au champ d’honneur notamment celle des 11 soldats tchadiens lors de l’attaque terroriste de la base de la MINUSMA d’Aguel Hoc et des soldats burkinabè. Ils présentent leurs condoléances aux familles endeuillées et souhaitent un prompt rétablissement aux blessés.

10. Les Chefs d’Etat réitèrent leur appel à la communauté internationale pour une juste appréciation de l’ampleur régionale et internationale de la crise libyenne et pour une harmonisation des efforts de tous les pays concernés dans la perspective de la réconciliation nationale et de la stabilisation de la Libye.

11. Les Chefs d’Etat lancent un appel à la communauté internationale pour soutenir les efforts du G5 Sahel dans le combat pour la sécurisation et le développement de son espace.

12. Tout en se félicitant du succès de la Conférence sur le Sahel tenue le 23 février 2018 à Bruxelles, les Chefs d’Etat exhortent tous les donateurs à respecter leurs engagements.

13. Les Chefs d’Etat réitèrent leur appel au Conseil de Sécurité des Nations Unies à examiner favorablement leur requête de placer la Force conjointe du G5 Sahel sous le chapitre VII de la Charte des Nations Unies. Ils plaident en faveur d’une coopération plus étroite entre le G5 Sahel et les Nations Unies et saluent, à cet égard, l’engagement et le soutien constants du Secrétaire Général de l’ONU aux efforts du G5 Sahel.

14. Les Chefs d’Etat se félicitent de la réussite de la Conférence de coordination des partenaires et bailleurs de fonds du G5 sahel pour le financement du Programme d’investissements prioritaires (PIP) première phase 2019-2021, tenue le 06 décembre 2018 à Nouakchott, en République Islamique de Mauritanie. Ils remercient tous les partenaires pour les intentions de financement exprimées et les exhortent à concrétiser leurs engagements.

15. Les Chefs d’Etat se félicitent également de la synergie qui se met en place à tous les niveaux entre le G5 Sahel et l’Alliance Sahel permettant d’assurer la mise en cohérence des projets de l’Alliance avec ceux du Programme d’Investissements Prioritaires.

16. Les Chefs d’Etat saluent l’engagement de l’Union Européenne et de l’Alliance Sahel pour le financement du Programme de développement d’urgence (PDU) et les encouragent à accélérer la mise à disposition des fonds annoncés.

17. Les Chefs d’Etat se félicitent des progrès dans l’opérationnalisation de la Force conjointe et s’engagent à la rendre pleinement opérationnelle dans les meilleurs délais. Ils réaffirment leur volonté de mobiliser davantage de ressources internes à son profit.

18. Après avoir pris connaissance du relevé de conclusions de la 5ème session ordinaire du Conseil des Ministres, tenue à Ouagadougou le 03 février 2019, les Chefs d’Etat :

-  Décident de l’implantation du Centre Sahélien d’Analyse des Menaces et d’Alertes Précoces (CSAMAP) à Ouagadougou, à l’image du Collège de Défense à Nouakchott, du Centre Sahélien de Sécurité à Bamako, de l’Académie Régionale à Koundoul, du Centre de Fusion des Renseignements à Niamey.

19. Instruisent :

- le Conseil des Ministres, les Ministres en charge des transports et le Secrétariat Permanent de prendre les dispositions pour la création de la compagnie aérienne sous le format de l’option 5 adopté par les Ministres en charge des transports les 27 et 28 septembre 2018 à N’Djamena, tout en s’assurant de la réalisation d’un audit financier, d’un audit technique et opérationnel et d’un audit des capacités humaines des compagnies existantes ;

- le Conseil des Ministres et le Secrétariat Permanent à prendre toutes les dispositions nécessaires pour opérationnaliser le dispositif de suivi des annonces de la Conférence de coordination des partenaires et bailleurs de fonds du G5 sahel pour le financement du Programme d’investissements prioritaires (PIP) ;
- le Conseil des Ministres et le Secrétariat Permanent de prendre les mesures idoines pour l’accélération de la mise en place de l’Académie Régionale de Police à Koundoul au Tchad ;

- le Conseil des Ministres et le Secrétariat Permanent à œuvrer au renforcement des autres instruments du dispositif de défense et de sécurité, notamment le Collège de Défense, le Collège Sahélien de Sécurité et la Plateforme de Coopération en matière de Sécurité ;
- le Conseil des Ministres et le Secrétariat Permanent de réaliser l’étude de faisabilité du projet de Chemin de fer à partir de ressources propres.

20. Les Chefs d’Etat remercient leur frère Son Excellence Monsieur Issoufou MAHAMADOU, Président de la République du Niger, Président en Exercice sortant, pour son engagement constant à la cause du G5 Sahel et pour les avancées remarquables réalisées au cours de son mandat.

21. Les Chefs d’Etat expriment leur profonde gratitude à Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Burkina Faso, au Gouvernement et au peuple burkinabè, pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité dont ils ont bénéficié durant leur séjour.

22. Les Chefs d’Etat ont décidé que la Présidence en exercice du G5 Sahel sera assurée par Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Burkina Faso, pour l’année 2019.

23. Les Chefs d’Etat ont par ailleurs décidé de tenir leur prochain Sommet ordinaire en février 2020, à Nouakchott, en République Islamique de Mauritanie.

Fait à Ouagadougou, le 5 Février 2019

Pour la Conférence

S.E.M. Issoufou MAHAMADOU
Président de la République du Niger
Président en Exercice

Coopération : Les chefs d’Etats du Niger, du Mali et de la Mauritanie présents à Ouagadougou pour le Ve Sommet du G5 Sahel

C’est ce mardi 5 février que s’ouvre à Ouagadougou, le Ve Sommet des chefs d’Etats du G 5 Sahel. Dans ce cadre, les présidents du Niger, Mahamadou Issoufou ; du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta et de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz ont foulé le sol du pays des Hommes intègres cet après-midi du lundi 4 février 2019.

Le premier chef d’Etat à fouler le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou est Mahamadou Issoufou de la république du Niger, par ailleurs président exercice du G5 Sahel. A sa suite le président de la république du Mali Ibrahim Boubacar Keïta. Le dernier avion présidentiel à atterrir sur le sol burkinabè cet après-midi est celui de Mohamed Ould Abdel Aziz de la république islamique de Mauritanie.

Ils ont été accueillis successivement à leur descente d’avion par le Président du Faso, Roch Kaboré, en présence du Premier ministre, Christophe Dabiré, de certains membres du gouvernement et d’autres autorités. Les hôtes du jour ont donc eu droit à l’exécution de leurs hymnes nationaux ainsi que les honneurs dus à leur rang. Sous les ovations des ressortissants de ces pays vivant au Burkina.

Au cours de ce Ve sommet du G 5 sahel, la présidence en exercice tournante assurée par Mahamadou Issoufou du Niger, reviendra au chef de l’Etat, Roch Kaboré. Et la présidence du Conseil des ministres qui est assurée par la ministre du Plan du Niger, Kane Aichatou Boulama, reviendra de droit au Ministre de l’Economie, des finances et du développement, Lassané Kaboré. En prélude à ce sommet, Ouagadougou a abrité une série de sessions des experts, des ministres de la défense et du Conseil des ministres des pays membres du G5 Sahel.

En rappel, le G5 Sahel a vu le jour lors d’un sommet en février 2014 qui a réuni les présidents de pays de l’Afrique de l’ouest que sont la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Son principal objectif est de lutter contre le terrorisme en mutualisant les différentes forces de ses pays membres.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net

Espace G5 Sahel : L’Union des Chambres de commerce et d’industrie chez Roch Kaboré

Accompagnée du Ministre de commerce et d’industrie du Burkina, une délégation de l’Union des Chambres de commerce et d’industrie du G5 Sahel a été reçue en audience dans la matinée de lundi, 4 février 2019 au Palais présidentiel, Kosyam, par le Chef de l’Etat, Roch Kaboré. La délégation a indiqué être venue demander le soutien du président du Faso, à qui doit revenir la présidence en exercice du G5 Sahel à l’issue du cinquième sommet (5 février 2019).

« Le président du Faso nous a assuré de son soutien et nous a donné des directives afin de pouvoir travailler ensembles, constituer un embryon dans le cadre bilatéral avant de généraliser aux autres pays », a confié à sa sortie d’audience, le chef de la délégation, président de l’Union des Chambres de commerce et d’industrie du G5 Sahel, Ahmed Babe Ould Eleya. L’Union des chambres de commerce et d’industrie du G5 Sahel entend donc se formaliser en organe permanent du G5 Sahel et c’est l’une des motivations à la demande de soutien du président du Faso, Roch Kaboré.

« Les différents présidents de chambre, ayant pris conscience du rôle que doit jouer le secteur économique dans l’espace G5 Sahel, ont créé cette union afin de faciliter les échanges entre les opérateurs économiques », a expliqué le président de l’organisation, le Mauritanien, Ahmed Babe Ould Eleya, qui présente, à titre d’exemple, les opportunités d’échanges qui existent entre la Mauritanie et le Burkina. Mieux, apprend-il que les chambres de commerce et d’industrie du Burkina et de la Mauritanie ont signé une convention de coopération.

« Le poisson mauritanien est commercialisé au Burkina Faso via d’autres pays. Alors que le corridor Ouagadougou-Nouakchott peut être rapide. Il suffit donc qu’il y ait des infrastructures de transport et d’accueil. En retour, les fruits du Burkina peuvent être commercialisés en Mauritanie », a relevé Ahmed Babe Ould Eleya, mettant ainsi en exergue l’importance de l’Union des Chambres de commerce et d’industrie du G5 Sahel, créée en août 2018.

O.L
Lefaso.net

Crédit photo : Direction de la communication de la présidence du Faso

Dr Justine Couldiati, Plateforme des Femmes G5 Sahel : « Une chose est de contrer l’extrémisme violent avec la force de feu, une autre est d’assurer la paix et la sécurité dans la durée »

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans l’espace sahélo-sahélien, soumis à des maux qui affectent énormément les jeunes et les femmes, le G5 Sahel doit compter avec les femmes des pays membres. C’est dans cette volonté que s’inscrit la Plateforme des femmes du G5 Sahel (fédération des coordinations nationales), pilotée, depuis sa création en juillet 2015, par Dr Justine Couldiati/Kyelem. C’est une coordinatrice régionale au four et au moulin, avertie de plusieurs questions et pleine de tonus, que nous avons interceptée entre deux activités. Entretien !

Lefaso.net : La Conférence internationale de coordination des partenaires et bailleurs de Fonds, tenue en décembre dernier, à Nouakchott a été un des défis majeurs pour le G5 Sahel. Peut-on dire que vos attentes ont été comblées surtout en ce qui concerne la mobilisation des ressources ?

Dr Justine Couldiati : En termes de satisfaction, je dirai que je le suis entièrement par rapport à la mobilisation des partenaires de cette rencontre de Nouakchott. Non seulement au regard du nombre, mais aussi de la diversité.

Lefaso.net : Pouvez-vous parler des projets qui sont consacrés aux femmes des cinq pays membres du G5 Sahel ?

Il y a des activités majeures consacrées aux femmes, pour leur permettre d’augmenter leurs revenus. Ce sont des activités à hautes valeurs (des projets sur le pastoralisme, la résilience et la résistance des femmes aux chocs économiques, climatiques, etc.) qui doivent leur permettre de pouvoir se prendre en charge, prendre en charge leurs familles, leurs enfants afin qu’ils ne tombent pas dans l’incivisme, l’extrémisme violent, etc.

Ce projet devra aussi permettre aux femmes d’apporter leur concours en matière d’alertes précoces, de renseignements, de résolutions de la pauvreté qui est un des facteurs-clés de l’extrémisme violent (on sait que le sous-emploi des jeunes et des femmes, le manque de revenus…font que beaucoup de jeunes tombent dans l’extrémisme violent, et même de plus en plus de femmes et de jeunes filles).

Ces projets ne sont peut-être pas très importants en termes de nombre, mais le sont en termes de valeurs financières (les montants sont assez importants). Ces projets ont trouvé une réaction positive auprès des partenaires, qui sont intéressés à soutenir les femmes, notamment la Plateforme des femmes du G5 Sahel.

Lefaso.net : De façon spécifique, qu’est-ce que les femmes du Burkina peuvent-elles attendre dans le cadre de la mise en œuvre de ces projets ?

Parler de façon spécifique, ce sera un peu difficile ; parce que tous ces projets que nous avons montés l’ont été pour une activité régionale. Cela va permettre à tous les pays d’avoir une activité. C’est vrai que, lorsqu’on parle de projets relatifs au pastoralisme, on voit vraiment les zones désertiques où on fait beaucoup d’élevage. Mais, à côté de ce projet, il y a un grand programme, que nous avons élaboré.

Il va permettre à chaque zone qui sera choisie, de retenir un projet qui peut permettre à la localité de donner une activité aux organisations de femmes. Ces initiatives vont leur permettre d’avoir de grandes ressources, de grandes retombées en termes de bénéfices, et de dégager ainsi des ressources pour mener des activités de civisme (l’incivisme étant grandissant), des activités génératrices de revenus pour augmenter leurs propres gains afin de prendre en charge leurs familles (éducation, santé, etc.).

Ce qui va permettre également de combler, un tant soit peu, cette attente non comblée des jeunes et des femmes, qui les pousse à l’extrémisme violent. Donc, les femmes auront des projets particulièrement dans les zones transfrontalières, les zones rurales, les zones en difficultés, pour pouvoir accompagner non seulement les communautés, les populations, mais aussi leurs familles (le pays en général) à répondre à ces chocs économiques, climatiques, etc. La lutte contre l’extrémisme violent est une lutte multi-dimensionnelle, multi-actrice.

L’avantage pour la femme d’être au centre du dispositif, qui est une exigence d’ailleurs, si le G5 Sahel veut réussir, c’est que depuis la cellule familiale, elle peut s’apercevoir de certains gestes, de certains mouvements qui peuvent leur permettre déjà d’alerter. C’est ce qui s’est passé dans certaines contrées comme l’Afghanistan, où les femmes ont agi et ont réussi à aider.
Il y a tout ce qui tourne autour du renseignement, sans lequel, la force de frappe elle-même ne peut pas réussir ; on va frapper parce qu’on sait que l’ennemi est là-bas, mais si tu n’as pas d’informations, tu ne peux pas frapper tout azimut.

Or, les femmes qui sont en dehors des foyers, qui sont dans les organisations féminines, presque dans toutes les chaînes au niveau de la société, au niveau spatial, sont celles-là qui peuvent, d’une manière ou d’une autre, percevoir que quelque chose ne passe pas, qu’il y a un problème, et coopérer avec la composante policière, les Forces de défense et de sécurité, pour qu’on puisse s’assurer que quelque chose ne va pas et contrer à temps. Donc, l’information étant capitale, et la femme étant à tous les niveaux du dispositif, c’est certain que c’est par elle que l’on peut avoir très rapidement les informations.

Nous savons aussi que la femme, lorsqu’elle a des ressources, sait les faire fructifier, et les études ont montré qu’entre 64 et 87% des bénéfices que les femmes engrangent dans leurs activités sont réinjectés dans la famille. Or, c’est la situation familiale difficile, déplorable, qui fait que souvent, les jeunes se comportent mal. Voilà comment la femme peut déjà participer à relever la qualité de vie au sein de sa famille, au sein de sa communauté, pour pouvoir contrer l’extrémisme violent.

Sans compter qu’il y a d’autres activités qui tournent autour de la justice, de la mise en place de cliniques juridique et sociale pour pouvoir accompagner les familles victimes d’extrémisme violent. Il n’y a pas plus que la femme pour donner son cœur, pour accompagner, lorsque les hommes sont au front. Pour parler toujours de l’aspect information, sur le terrain, lorsqu’il y a des problèmes, et qu’on regroupe les femmes et les enfants qui sont d’ailleurs les plus nombreux dans les camps de réfugiés, les femmes sont promptes à donner l’information aux femmes en tenue qu’aux hommes.

Donc, le fait de savoir cela doit permettre au G 5 Sahel de relever le nombre de femmes dans la composante policière (déjà dans la formation, parce qu’il y en a qui ont un bon background). Cela va permettre de démystifier un peu la tenue et de composer avec les femmes, les populations pour pouvoir arriver à une vraie collaboration entre populations et la composante militaire pour qu’il y ait des informations qui soient vraiment fluides. La question de l’information est vraiment capitale et la femme peut jouer un rôle essentiel dans ce domaine.

Le rôle de la femme n’est pas de faire ce que les hommes font déjà, et très bien. Le rôle de la femme, c’est d’aller faire bien là où ce n’est pas bien fait, là où on peut faire mieux. Notre travail, c’est de faire un plaidoyer auprès des instances les plus hautes (les Nations-Unies, auprès des Chefs d’Etat, le G5 Sahel…) pour que la femme ait sa place pour pouvoir libérer son potentiel afin de mieux jouer son rôle là où on l’attend.

C’est là où nous nous attelons en termes de plaidoyer, de mobilisation de ressources et nous avons essayé de parler de notre Plateforme à toutes les organisations internationales, à toutes les Ambassades et leur avons demandé de transmettre ces informations à leur pays. Car, une chose est de contrer l’extrémisme violent avec la force de feu, une autre est d’assurer la paix et la sécurité dans la durée. Or, vous savez que les frappes appellent les frappes.

Nous pensons que la réaction la plus sûre, c’est celle qui va passer par la résilience, la médiation, la gestion de la pauvreté, la justice et l’équité, et permettre aux uns et aux autres de travailler pour une plus grande richesse bien partagée. Et cela, ce n’est pas en finançant uniquement la force de feu ; il faut aussi financer tout ce qui tourne autour de la résilience, la capacité des populations à contrer les différents chocs (sécuritaire, économique, climatique…).

C’est un peu notre stratégie depuis que nous avons été mise à la tête de cette coordination. Nous avons pris cette coordination sans aucune ressource, mais nous avons pu engranger des résultats. Déjà, au lancement, par la voix de l’ambassadeur des USA, les partenaires ont salué la qualité des résultats que nous avons obtenus et la qualité de leadership que le Burkina a eu pour coordonner cette activité. Donc, le pays peut être fier pour le passage à la tête de la Coordination pour les deux années (le mandat s’achève en 2019, ndlr).

Lefaso.net : Comment la Plateforme est-elle déployée à travers les pays membres ?

Il faut relever que la plateforme a été mise en place en juillet 2015 (le G5 Sahel a été lui-même créé en 2014, mais mis en place en 2015 après la plateforme). Il y a eu une conférence en 2013 à Bruxelles sous la houlette des Nations-Unies, de l’Union africaine, de l’Union européenne, etc., parce que les gens se sont rendus compte que les femmes n’étaient pas invitées pour tout ce qui concerne la paix.

Or, la femme est un instrument de paix. Dès sa naissance ! Le fait d’aller se marier, elle unit des familles. Dans le foyer, elle joue le rôle de paix. On a donc travaillé à mettre en place des cellules nationales (c’était le 23 juillet 2015 à N’Djamena).

Après la mise en place par l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations-Unies en son temps, nous avons travaillé à mettre en place la coordination régionale, qui est l’instance qui doit coordonner les cinq plateformes dans les cinq pays du G5 Sahel. Ces cinq plateformes sont particulièrement constituées de cinq personnes et entités de base. Il s’agit d’une représentante du Parlement (député), désignée officiellement par le Président du Parlement pour s’occuper de tout ce qui est texte juridique, tout ce qui est réglementation.

Nous avons, dans cette Plateforme, une représentante des Organisations de la société civile (organisations de femmes), qui doit être le lien avec les organisations de la société civile au niveau du pays, pour pouvoir mobiliser les organisations féminines pour accompagner dans cette lutte asymétrique. Il y a deux représentantes du monde rural ; parce que, lorsque nous avons travaillé à mettre en place cette Plateforme, nous nous sommes rendus compte qu’en réalité, les plus gros problèmes étaient des problèmes du monde rural.

Et dans le monde rural, les plus défavorisés sont ceux qui sont dans les zones transfrontalières, qui parfois ne savent même pas de quel pays ils relèvent, qui sont délaissés et on ne s’occupe d’eux que quand il y a des problèmes. Donc, nous nous sommes dit que si on ne fait pas une politique de développement en tirant vers le haut le monde rural, on ne pourra pas s’en sortir. On a également le ministre en charge de la femme, qui représentant l’exécutif. Voilà le noyau dûr de la constitution de chaque Plateforme.

On les a autorisées à aller jusqu’à neuf personnes, en cooptant quatre personnes qui vont appuyer pour les activités (mais, le nombre ne saura dépasser neuf). C’est la composition et il s’agit de travailler à accompagner le G5 Sahel pour réussir les missions que les Chefs d’Etat ont confiées à cette institution. Ce sont des missions très claires qui ont été définies et la coordination a un rôle particulièrement de plaidoyer, de mobilisation de ressources, de visibilité et elle doit travailler à se déconcentrer aux niveaux régional, communal…, jusqu’à la base pour mettre des point focaux ou cellules locales.

Nous avons pensé à cela parce que nous savons que l’extrémisme violent, lorsqu’il tape, il réussit parce qu’il maîtrise la composition de ces communautés, il maîtrise leurs mouvements, etc. Donc, il faut que nous œuvrions à recomposer ces cellules sociales, communautaires, à travers un travail de base, qui va amener la cohésion sociale, l’appartenance à cette communauté.

Si on arrive à faire en sorte que tout le monde se sent engagé dans sa communauté, à protéger sa communauté, à œuvrer pour le développement de sa communauté, ce sont tous les pays qui vont se développer. Ce sont donc ces cellules (au niveau national) qui vont travailler, ce n’est pas la plateforme qui va dérouler les projets (il faut les amener à la base pour que les populations travaillent).

Cela va permettre de travailler à puiser dans les valeurs endogènes de nos communautés pour enseigner nos enfants, les jeunes, afin qu’ils aient confiance à leur communauté, qu’ils acceptent les valeurs sociales communautaires, qu’ils sachent que là où ils viennent, il y a eu de grands hommes et qu’eux aussi peuvent relever de grands défis.

Lefaso.net : En marge de la conférence internationale, vous avez animé une activité de la Plateforme, de quoi a-t-il été question ?

En effet, en marge de cette conférence, nous avons eu une rencontre avec les jeunes, dans le cadre de la journée de la jeunesse du G5 Sahel. Il y avait des thèmes qui portaient sur la Plateforme des femmes ; ce qu’elles peuvent apporter pour contrer l’extrémisme violent, pour aider les jeunes à s’en sortir et à ne pas tomber dans l’extrémisme violent. Surtout qu’aujourd’hui, la femme est utilisée sur tous les plans par les extrémistes violents ; le voile lui-même, qui était un port qui revient à la femme, est utilisé pour poser des actes (d’extrémisme violent).

Notre intervention visait d’abord à faire comprendre à ces jeunes filles (qui avaient soif de comprendre), les rôle et missions du G5 Sahel et surtout s’attarder sur la Plateforme des femmes du G5 Sahel. Il s’agissait aussi de leur expliquer ce à quoi elles doivent s’attendre en termes de contribution pour permettre à la Plateforme de bien fonctionner (elles font partie de la plateforme, parce que dans les textes, on parle de femmes, y compris les jeunes filles).

Donc, il faut qu’on les implique. Nous avons profité de cette tribune pour leur présenter la Plateforme dans tous ses aspects. J’ai demandé d’ailleurs à la conseillère genre du G5 Sahel de trouver une possibilité pour réunir ces jeunes filles (et c’est ce que je vais demander dans tous les pays) pour échanger avec elles, pour qu’elles nous disent qu’est-ce qu’elles peuvent apporter maintenant et qu’on puisse intégrer ce qu’elles vont apporter comme informations, comme propositions à notre plan d’action.

Lefaso.net Votre mot de conclusion…

Je tiens à remercier particulièrement le Canada (qui a vraiment mis le focus sur la Plateforme des femmes), le Danemark, la Suède, les Pays-Bas. Le Canada et les pays scandinaves ont encore montré leur tradition de mettre la femme en avant, de croire à la femme. Tous les financements de hauts niveaux qui ont été donnés, l’ont été par le Canada et les pays scandinaves. J

e tiens à les remercier et leur dire qu’ils ne seront pas du tout déçus. Je tiendrai personnellement, à ce que les projets soient exécutés et que l’impact soit le plus visible, le plus rapidement atteint, pour sortir rapidement la femme de sa misère et lui permettre de s’épanouir et de travailler désormais avec des moyens et techniques avancés pour la soulager des lourds fardeaux.

Propos recueillis par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Millennium challenge corporation : Une formation pour faciliter la production d’énergie par le secteur privé

L’Unité de coordination de la formulation du second compact du Burkina (UCF-Burkina) et ses partenaires techniques et financiers ont organisé, ce lundi 4 février 2019 à Ouagadougou, une session de formation au profit des acteurs gouvernementaux sur la contractualisation avec les producteurs indépendants d’énergie. L’ouverture des travaux de cette session, qui se tiendra du 4 au 8 février 2019, a été présidée par les ministres en charge de l’Economie et de l’Energie, et par l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina. L’objectif de cette session est de renforcer les capacités techniques et opérationnelles des intervenants gouvernementaux afin de contribuer à créer un climat favorable et attractif, pour la participation du secteur privé dans la production d’énergie au Burkina Faso.

Photo de famille des autorités et des participants

Renforcer les capacités des acteurs gouvernementaux sur la contractualisation avec les Producteurs indépendants d’énergie (PIE) pour faire face aux difficultés liées à la problématique du développement énergétique. C’est le but de cette session de formation initiée par l’Unité de coordination de la formulation du second compact du Burkina (UCF-Burkina) et assurée par Power Africa. Cette initiative entre dans le cadre du second compact du Millennium challenge corporation (MCC) pour lequel le secteur de l’énergie constitue un axe prioritaire.

Le minstre en charge de l’économie Lassané Kaboré

Ainsi, les projets 1 et 2 du second compact prévoient d’accroitre l’offre d’électricité à travers la création d’un environnement propice à l’intervention du secteur privé. « C’est pourquoi nous avons décidé, avec le soutien de nos partenaires, d’outiller nos cadres et les acteurs du privé pour permettre à chaque partie d’en tirer un profit dans un partenariat gagant-gagant », a dit le ministre en charge de l’Economie, Lassané Kaboré.

Ambassadeur des Etats-unis au Burkina Faso

Pour l’ambassadeur américain au Burkina, Andrew Joung, « c’est dans partenariat avec ces partenaires qu’on va avancer dans un secteur qui est tellement important pour le Burkina ».
Au regard des difficultés du secteur de l’énergie au Burkina, cette formation a pour finalité de lever les points de blocage dans les négociations des conventions de Partenariats public-privé (PPP) dans le domaine de l’électricité. Pour le représentant de Power Africa, Emmanuel Moteng, « l’objectif est de permettre au réseau de disposer 30 000 mégawatts additionnels et de 60 millions de nouvelles connexions d’ici 2030 ».

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

Sommet du G5 Sahel : Les conflits intercommunautaires et la scolarisation des enfants seront des préoccupations

Les Chefs d’Etat du G 5 Sahel se réuniront le mardi 5 février 2019 à Ouagadougou dans le cadre du Vème Sommet ordinaire de leur organisation de sécurité, de défense et de développement. Parmi les sujets de préoccupation, figurent les conflits intercommunautaires et la scolarisation des enfants dans les zones d’insécurité. C’est ce qu’a confié la présidente du Conseil des ministres du G5 Sahel lors de la rencontre préparatoire tenue ce dimanche 3 février 2019 à Ouagadougou.

Cette session qui vient après celle des experts et des ministres de la défense des pays membres du G5 Sahel vise à préparer la dernière étape, à savoir le Sommet des Chefs d’Etat.

La session a examiné les points issus des travaux des experts. Il s’agit de la mise en œuvre des instructions et recommandations des sessions antérieures du Conseil des ministres, du rapport d’activités du Secrétariat permanent du G5 Sahel ainsi que le rapport d’exécution du budget 2018, du Programme de travail annuel de 2019, du projet de budget 2019, du cadre de suivi de la conférence de coordination des partenaires et bailleurs de Fonds du G5 Sahel, du rapport d’audit organisationnel du secrétariat permanent et du bilan de la présidence nigérienne du G 5 Sahel.

« Bien évidemment, au-delà de ces questions inscrites à l’ordre du jour, il nous faudra aborder les problématiques de la recrudescence des conflits intercommunautaires qui perturbent la quiétude de nos populations et de l’impact de l’insécurité sur la scolarisation de nos enfants », a confié la présidente du Conseil des ministres du G5 Sahel, Kane Aichatou Boulama, ministre du Plan du Niger.

Cette réunion, qui s’est également voulue un moment de bilan des actions menées sous la présidence en exercice du Niger, a aussi servi de cadre pour le secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou, de présenter l’état des lieux des activités confiées à son Secrétariat.

« La dimension développement du G5 Sahel, qui avait connu beaucoup de retard dans son opérationnalisation, un facteur ayant contribué à brouiller l’image de notre organisation auprès des populations et des partenaires, est désormais renforcée. Un enjeu de taille que fut la tenue de cette conférence cruciale pour la crédibilité et la survie même du G5 Sahel. Tout n’est évidemment pas réglé avec l’organisation réussie de la conférence. Il s’agira maintenant de réussir la mobilisation effective des Fonds annoncés qui se chiffrent à 2,4milliards d’euros pour un besoin de financement initial de l’ordre de 1,7 milliard d’euros. Parallèlement, le Programme de développement d’urgence (PDU) décidé par les Chefs d’État a été finalisé avec l’appui de l’Alliance Sahel et de l’Union européenne avec à la clé une promesse de financement de 226 millions d’euros », retient-on de l’intervention de Maman Sambo Sidikou.

Le ministre burkinabè de l’Economie, des finances et du développement, Lassané Kaboré, ministre de tutelle du G5 Sahel a, quant à lui, salué le travail abattu par ses prédécesseurs et l’ensemble des différents acteurs.

O.L
Lefaso.net

Sommet du G5 Sahel : Les ministres de la défense balisent le terrain

En prélude au Vème Sommet du G5 Sahel, prévu pour le 5 février, et à la suite des experts, les ministres de la défense des pays concernés ont tenu une réunion en fin de soirée, ce samedi, 2 février 2019, à Ouagadougou. Cette rencontre préparatoire se veut un cadre de bilan de mandat de la présidence du Niger dans ce secteur précis et annonce le passage du témoin au Burkina dans quelques jours.

« L’année 2018 a été particulièrement difficile pour notre espace sur le plan sécuritaire, avec l’évolution des modes d’action des groupes armés terroristes et leur impact sur le développement économique et social de nos nations. Sous la présidence de Son Excellence Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger, et la direction collégiale de nos Chefs d’Etat, notre organisation commune a renforcé ses actions de développement pour assurer le bonheur de nos peuples. Dans le domaine de la défense et de la sécurité, des actions fortes ont été mises en œuvre », a relevé le ministre d’Etat, ministre de la défense nationale et des anciens combattants du Burkina, Chériff Sy.

C’est dans un esprit de suite qu’il a félicité la tenue de ce cadre, qui se veut aussi pour son homologue nigérien, président en exercice du Conseil des ministres de la défense des pays du G5 Sahel, une rencontre de « redevabilité pour faire le bilan de son mandat » à la présidence de l’organisation et permettre au Burkina de mieux assurer la continuité. Occasion pour lui donc de magnifier le travail abattu par celui-ci et témoigner sa reconnaissance à tous les ministres de la défense du G5 Sahel pour les efforts déployés pour l’organisation commune.

De l’avis de l’ancien Président du Conseil national de la transition (CNT), Chériff Sy, la coopération entre les pays reste la meilleure alternative pour vaincre le terrorisme, et le Burkina entend inscrire son mandat dans la continuité et le renforcement des actions entreprises par le G5 Sahel.

« Depuis l’intervention internationale en Libye et l’assassinat du guide libyen, nos pays sont confrontés à des défis majeurs, notamment en matière de sécurité », a rappelé le président en exercice du Conseil des ministres de la défense du G5 Sahel, le ministre nigérien de la défense nationale, Kalla Moutari. Ce qui, selon lui, met de plus en plus en péril la stabilité des pays de l’espace concerné.

« La présidence en exercice de mon pays qui s’achève dans quelques jours a été marquée par plusieurs avancées significatives dans le domaine qui nous concerne », affirme le ministre nigérien de la défense nationale, saluant au passage l’implication des acteurs à tous les niveaux, y compris les partenaires.

Permettre d’orienter au mieux la marche de l’organisation

Ces acquis sont, entre autres, le déploiement des personnels au niveau des postes de commandement, la validation de documents-cadres, l’organisation de rencontres, la mise en place de mécanismes visant à garantir le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire en partenariat avec le Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme, le démarrage des activités du Collège de défense du G5 Sahel et l’achèvement d’une session de formation des formateurs.

Pour le ministre nigérien, cela prouve que l’organisation est sur la bonne voie, même si de nombreux défis restent encore à relever, notamment en ce qui concerne l’urgence de la montée en puissance de la Force conjointe (la mobilisation des ressources pour son fonctionnement adéquat et pérenne).

Le ministre d’État, Chériff Sy (à droite) prendra, dans quelques jours, la présidence en exercice du Conseil des ministres de la défense du G5 Sahel

« C’est avec satisfaction donc, que mon pays transmettra le témoin la semaine prochaine au Burkina Faso, en lui garantissant notre pleine disponibilité ainsi que celle de tous les autres pays du G5 Sahel à l’accompagner résolument, en vue de la réussite de cette présidence en exercice », a promis le président en exercice du Conseil des ministres de la défense du G5 Sahel, Kalla Moutari .

Les travaux ont ainsi permis de prendre connaissances et d’échanger sur le compte-rendu de la réunion du Comité de défense tenue le 28 janvier 2019 à Niamey, de scruter le compte-rendu de la réunion du deuxième Comité de pilotage de l’Union européenne sur le soutien financier de la Force conjointe du G5 Sahel, et d’examiner bien d’autres rapports d’activités.

Les conclusions devront permettre aux Chefs d’Etat de pouvoir orienter au mieux la marche de l’organisation dans son ensemble sécuritaire, dans ce contexte particulièrement préoccupant pour les pays.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Crédit Photo : Direction de la communication de la présidence du Faso

Drame de Yirgou : « Les chiffres sont à prendre avec des pincettes », dixit Ousséni Compaoré, Ministre de la sécurité

Les évènements de Yirgou préoccupent le gouvernement. Mais le chiffre de 210 tués donné par le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), selon Ousséni Compaoré, Ministre de la sécurité, est à prendre avec des pincettes. C’était à l’issue du Conseil des ministres extraordinaire tenu ce vendredi 1er février 2019 sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Kaboré.

Après plus de deux heures d’horloge, le conseil extraordinaire des ministres a adopté quatre rapports au titre de la réforme des institutions et de la modernisation. Pour le compte du Secrétariat général du gouvernement, deux décrets ont été adoptés. Il s’agit en l’occurrence des décrets portant attributions des départements ministériels et intérim au sein du gouvernement. C’est du moins, ce qu’a livré le porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou. Au titre du ministère de l’intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, un rapport relatif au rapport général et au suivi des recommandations du Forum national de la diaspora qui s’est tenu à Ouagadougou du 11 au 13 juillet 2018, a été adopté.

« Le conseil a adopté les conclusions de ce forum et il a été donné instruction au ministre en charge du dossier de mettre en œuvre les TDR (Ndlr, thermes de référence) afin de rendre effectif trois recommandations qui avaient été prises lors de ce forum. Il s’agit de l’élaboration d’une politique nationale de la diaspora, la mise en place du réseau professionnel des Burkinabè de l’extérieur et du renforcement des capacités opérationnelles du ministère de l’intégration et des Burkinabè de l’extérieur », a précisé le ministre Dandjinou.

Concernant le ministère de l’eau et de l’assainissement, il ressort du compte-rendu que le conseil a adopté un décret portant définition des normes, critères et indicateurs d’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement des eaux usées et excrétas. Il s’agit, « de se conformer à un certain nombre de normes au niveau de l’Organisation mondiale de la santé à savoir notamment les conditions de captage, de traitement, de transfert des eaux potables ; des conditions de rejet des eaux usées et excrétas dans l’environnement et également les conditions d’accès aux services d’eau potable et d’assainissement », toujours selon lui.

Actualité nationale oblige, la recrudescence des attaques terroristes a été soulevée par les journalistes. « En ce qui concerne la situation dans le Sahel et à l’Est, il faut savoir que nous le prenons très au sérieux et nous travaillons nuit et jour à ce que les attaques cessent », a rétorqué le ministre de la sécurité, Ousseni Compaoré qui révèle que leur « stratégie est d’éradiquer la racine du mal et cela ne saurait se faire en deux jours, trois jours », car « nos frontières sont immenses et il est difficile de mettre des soldats, des policiers et des gendarmes à tous les coins pour surveiller ».

Contrairement au gouvernement qui dresse un bilan de 80 morts suite au massacre à Yirgou, le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés annonce plus de 200 pertes en vies humaines. « Il ne faut pas vous précipiter sur les chiffres. Il y a des réseaux sociaux qui font rage. Chacun y va de ses suppositions, de ses certitudes », s’est-il adressé aux journalistes. « Quand l’enquête aboutira, les chiffres officiels seront communiqués. Il n’y a aucun intérêt à cacher des chiffres. C’est un malheur qui nous a frappés », a promis le ministre Compaoré.

L’organisation du FESPACO a aussi été discutée

A trois semaines du déroulement du FESPACO, les préparatifs vont bon train, foi du ministre en charge de la culture, Abdoul Karim Sango. « Du point de vue des ressources à mobiliser, l’Etat a joué sa partition. Sous le leadership du Président du Faso, il a alloué 1 milliard F CFA pour cet évènement. Nos partenaires habituel et bien d’autres nouveaux partenaires sont bien mobilisés et engagés à nous accompagner. A ce jour, nous enregistrons des contributions importantes de leur part », a-t-il expliqué.

Au cinquantenaire du FESPACO, d’éminentes personnalités dont le président de la commission de l’Union africaine, la directrice générale de l’UNESCO, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie ont déjà confirmé leur présence. Le président Kagamé, rappelle le ministre Sanogo, est l’invité d’honneur.

Vu la situation sécuritaire qui prévaut actuellement, des dispositions ont été prises. « Au niveau du comité d’organisation, il y a une commission sécurité qui s’active depuis près de trois mois. Egalement, le président du Faso a instruit les ministre de la défense et de la sécurité de sorte qu’au-delà de ce comité d’organisation, ils se donnent tous les moyens afin de garantir la sécurité des festivaliers », a-t-il rassuré. En retour, il invite les festivaliers à s’en tenir aux consignes des Forces de défenses et de sécurité.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Ambassade du Burkina en Autriche : Dieudonné Kéré rencontre les consuls honoraires de Vienne et d’Innsbruck

L’ambassadeur Dieudonné Kéré a rencontré les consuls honoraires du Burkina Faso à Vienne et à Innsbruck, le 29 janvier 2019, dans les locaux de la représentation diplomatique en Autriche. Ces échanges avec Eduard Schüssler et Erich Lackner entrent dans le cadre de concertations périodiques que le chef de mission a souhaité voir instituer, en vue d’instaurer une synergie d’actions entre l’ambassade et les consuls honoraires. La rencontre a permis de s’accorder sur les conditions d’une collaboration stratégique.

Le consul se définit comme « un représentant officiel du gouvernement d’un Etat sur le territoire d’un autre, agissant normalement pour aider et protéger les citoyens de son pays, et pour faciliter les échanges et l’amitié entre les peuples des deux pays ». En revanche, on éprouve quelques difficultés à donner une définition au consul honoraire. En effet, le terme n’est pas utilisé dans le même sens par toutes les législations nationales.

De gauche à droite, le Consul Eduard Schüssler, l’Ambassadeur Dieudonné Kéré et le Consul Erich Lackner

En ce qui concerne le Burkina Faso, on peut convenir que le consul honoraire est une personnalité étrangère qui exerce, en dehors de sa profession principale, des fonctions consulaires. De manière générale, cette personne a des liens d’amitié avec le pays et dispose d’un solide carnet d’adresses lui conférant une certaine influence aussi bien au niveau des autorités locales qu’avec les milieux d’affaires. Le consul honoraire exerce donc, dans sa circonscription consulaire, des fonctions de représentation et une mission générale d’appui à l’action diplomatique, culturelle et économique du Burkina Faso.

Il a trois principales missions : protéger les intérêts du Burkina Faso et de ses ressortissants ; favoriser le développement des relations commerciales, économiques, culturelles et scientifiques ; exercer, le cas échéant, les compétences d’officier public par l’établissement d’actes d’état civil, la délivrance de documents de voyage et titres de séjour conformément à la règlementation en vigueur.

L’ambassadeur Kéré, entouré de ses proches collaborateurs, a échangé avec les deux consuls honoraires sur ces attributions et abordé d’autres questions relatives, entre autres, aux obligations financières, aux obligations de séjour au Burkina Faso et de comportement exemplaire attendues des consuls.

On se rappelle que le consul Eduard Schüssler, citoyen autrichien, a été nommé le 16 décembre 2011, avec compétence sur la ville de Vienne, la Haute Autriche, le Burgenland, la Styrie, la Carinthie, Salzbourg et le Vorarlberg. Il a remplacé le Dr Peter Zehndorfer qui occupait le poste depuis le 12 juin 1995, et qui a démissionné le 23 septembre 2009 pour cause d’âge avancé et de fatigue.

Depuis sa prise de fonction, le consul Schüssler a consolidé les acquis de son prédécesseur et initié d’importants projets en faveur des populations burkinabè, notamment la construction d’infrastructures sanitaires et scolaires ainsi que l’accompagnement des femmes et l’assistance aux enfants de la rue.

Quant à Erich Lackner, il a été nommé le 2 septembre 2015, et après avoir accompli toutes les formalités administratives, il a été solennellement installé dans ses fonctions de consul honoraire du Burkina Faso au Tyrol, par l’ambassadeur Dieudonné Kéré, le 10 mars 2017.

Les 2 Consuls honoraires posant avec l’Ambassadeur-Représentant permanent et son adjoint

En plaçant leur confiance en monsieur Lackner, les plus hautes autorités du Faso comptent sur son engagement, son dévouement et ses différentes initiatives en vue d’œuvrer au renforcement de la coopération avec la région du Tyrol. Nul doute que, dans les mois à venir, l’on assistera à la maturation de plusieurs projets dans le cadre de la coopération décentralisée et dans les domaines économiques, commerciaux, culturels et touristiques.

C’est sur cette note d’espoir que l’ambassadeur Kéré et les consuls honoraires, après avoir évoqué quelques questions diverses, ont convenu de se rencontrer de manière régulière pour assurer un meilleur suivi des différents dossiers.

Le Dr Eduard Schüssler et Erich Lackner sont actuellement les deux seuls consuls en fonction en Autriche, sur les sept pays que compte la juridiction. L’ambassade est dans un processus d’identification de consuls honoraires dans les six autres pays.

Simon YAMEOGO
Attaché- Ambassade du Burkina Faso à Vienne

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