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Sommet interparlementaire G5 Sahel : Un Comité pour plus d’actions

Une délégation parlementaire conduite par le Président Alassane Bala Sakandé a pris part au sommet interparlementaire sur le G5 Sahel à Paris en France le 13 décembre 2018. Le sommet a permis de préciser le rôle des parlements pour faire réussir les partenariats internationaux du G5 Sahel, et a accouché d’un comité interparlementaire G5 Sahel.

Les travaux du sommet se sont ouverts dans salle Lamartine au Palais Bourbon sous la présidence de Richard Ferrand, Président de l’Assemblée nationale française, en présence des présidents des Assemblées nationales du Niger (Ousseini Tinni), de la Mauritanie (Cheikh Ould Baya), du Tchad (Haroun Kabadi), du Burkina Faso (Alassane Bala Sakandé), de l’Italie (Roberto Fico) ; du vice- président de la commission des affaires étrangères ( Jacques Maire) ; des parlementaires invités ; des chefs militaires ; et des représentants des partenaires techniques et financiers du G5 Sahel.

Les présidents des Assemblées nationales du Burkina Faso (Alassane Bala Sakandé) et de France (Richard Ferrand), à la sortie d’audience le 13 décembre 2018 à Paris en France

Aux côtés des parlementaires des pays du G5 Sahel et des pays contributeurs de l’Alliance Sahel et du parlement européen, les députés burkinabè ont eu des échanges avec l’ensemble des acteurs du développement et de la sécurité au Sahel. L’ensemble des parlementaires tout en reconnaissant la nécessité d’une contribution accrue des parlements à la dynamique du G5 Sahel, ont débattu avec les représentants des partenaires techniques et financiers et des forces de sécurité des différents domaines abordés dans la résolution « renforcer le contrôle parlementaire pour faire réussir le G5 Sahel ».

Les parlementaires des pays du G5 Sahel et des pays contributeurs de l’Alliance Sahel ont renouvelé leur engagement à renforcer le contrôle parlementaire pour faire réussir le G5 Sahel.

A l’issue des échanges nourris, ils ont appelé à l’effectivité du droit d’information des parlementaires à l’égard des forces de sécurité nationales, régionales et internationales ; à une meilleure association des parlementaires aux politiques de développement ; et à un renforcement capacitaire des parlements en matière de contrôle et d’évaluation.

Les parlementaires ont souhaité voir reconnu le rôle des femmes dans le développement et la sécurité. Les forces de sécurité se sont montrées ouvertes à la démarche de transparence engagée par les parlementaires et les partenaires ont accueilli positivement la contribution des parlements dans l’amélioration de la gouvernance.

Pour mieux assurer le suivi et la mise en œuvre des différentes recommandations issues de la résolution, les participants ont créé un Comité interparlementaire G5 Sahel, composé des représentants des pays bénéficiaires et contributeurs. Le président de l’Assemblée nationale de la République du Niger, Ousséini Tinni, a été désigné pour diriger le Comité interparlementaire G5 Sahel.

En marge du sommet sur le G5Sahel et dans le registre de la coopération parlementaire bilatérale, le Président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, Alassane Bala Sakandé, a été reçu en audience par son homologue français, Richard Ferrand, le 13 décembre 2018 à l’hôtel de Lassay. Les deux personnalités ont passé en revue des sujets d’intérêts communs.

Direction des médias
de l’Assemblée nationale

Coopération Burkina – Belgique : 29,5 milliards de F CFA et des exonérations fiscales pour le Burkina

Le ministère de l’Economie, des finances et du développement a procédé à un échange de parapheurs, le mercredi 19 décembre 2018, dans le cadre de la signature d’une convention spécifique entre le gouvernement du Burkina Faso et celui du Royaume de Belgique.

« Nous avons rattrapé l’ambassadeur du Royaume de Belgique à l’aéroport international de Ouagadougou, le lundi 17 décembre 2018, pour la signature de cette convention dont les parapheurs s’échangent ce mercredi 19 décembre », a confié le ministre de l’Economie, des finances et du développement, Hadizatou Rosine Coulibaly. La signature de convention est intervenue entre le ministre de l’Economie et le premier conseiller de coopération, chargé d’affaires à l’ambassade du Royaume de Belgique au Burkina, Wim Schalenbourg.

Cette convention, d’une valeur de 45 millions d’euros, soit 29 518 065 000 F CFA, finance quatre piliers d’un montant total de 23 614 452 000 F CFA. Il y a également des réserves pouvant financer de nouvelles interventions ou des interventions en cours pour un valeur de 2 361 445 200 F CFA et la mobilisation d’experts internationaux de 3 542 167 800 F CFA.

Les quatre piliers sont l’appui au développement de l’entrepreneuriat inclusif et durable dans la région du Centre-Est pour une valeur de 15 742 968 000 F CFA et trois autres dont l’appui à la police de proximité, les droits sexuels et reproductifs à l’endroit de la femme et de la jeune fille et le renforcement des capacités, pour une valeur de 2 623 828 000 F CFA chacun.

Le choix du Centre-Est fait allusion à plusieurs critères qui sont que la région indique un score très faible alors qu’elle a un potentiel de développement économique très élevé. « C’est pour impulser le développement des entreprises et la création d’emplois dans cette région du Burkina Faso », a déclaré le premier conseiller de l’ambassade de Belgique.

Le projet va de 2019 à 2023 et sera mis en œuvre par l’Agence belge de développement (Enabel) dans le respect des principes de partenariat par la signature des contrats avec des experts chargés de réaliser chaque intervention et par la signature de conventions avec les ministères concernés.

Tour à tour, le ministre et le conseiller de l’ambassade n’ont pas manqué d’insister sur la spécificité de la convention. « Une nouveauté importante de ce programme est que la Belgique renonce à toutes les exonérations fiscales pour tous les équipements et services importés ou achetés dans son territoire dans le cadre de la coopération gouvernementale entre les deux pays », ont-ils informé.

Pour le ministre de l’Economie, c’est un bel exemple que donne la Belgique aux autres partenaires techniques et financiers en renonçant aux exonérations fiscales auxquelles elle a droit en tant que partenaire financier de ce programme. Le conseiller de l’ambassade fait savoir que c’est dans le cadre de la conférence sur le financement pour le développement tenue à Addis-Abeba en juillet 2015, où les pays ont conclu de soutenir la mobilisation des ressources locales pour financer le développement et demander aux partenaires techniques et financiers de consentir quelques sacrifices pour accompagner le développement de ces pays, que la Belgique renonce à ce droit fiscal.

Il ajoute : « Il n’est pas logique, en tant que bailleur, d’inciter un pays partenaire à augmenter ses recettes fiscales et d’exiger en même temps des exonérations fiscales. Pour contribuer à la mobilisation des recettes fiscales dans les pays partenaires et renforcer le régime fiscal national, la Belgique renoncera, pour la coopération, aux exonérations réservées aux bailleurs et se pliera à la législation fiscale normale du pays partenaire ».

La coopération gouvernementale Belgique-Burkina avait été interrompue pendant près de dix ans pour être renouée à partir de 2014 en réponse aux souhaits exprimés par les autorités de la Transition. Et la contribution de la Belgique au PNDES s’élève aujourd’hui à plus de 115 millions d’euros, soit plus de 76 milliards de F CFA.

Etienne Lankoandé (stagiaire)
Lefaso.net

Gestion des ressources publiques : Les pays d’Afrique francophone subsaharienne approfondissent la réflexion à Ouagadougou

« Enjeux et défis de la professionnalisation des institutions supérieures de contrôle des finances publiques ». C’est autour de ce thème que s’est ouverte, mercredi, 19 décembre 2018 (jusqu’au 21 décembre) dans la capitale burkinabè, la huitième assemblée générale du Conseil régional de formation des institutions supérieures de contrôle des finances publiques d’Afrique francophone subsaharienne (CREFIAF). Cette rencontre triennale, à laquelle prennent part une vingtaine de pays de l’espace concerné, des partenaires et institutions internationaux, est placée sous le patronage du Premier ministre, représenté à l’ouverture par le contrôleur général d’État, Luc Marius Ibriga.

Le premier président de la Cour des comptes du Burkina, Jean Emile Somda, tout en campant l’importance de ce cadre d’échanges, a souligné que c’est pour répondre aux nombreuses attentes des populations en matière de bonne gouvernance financière, que dès sa création en 1997 à Yaoundé, le CREFIAF s’est donné pour entre autres missions de promouvoir la coopération entre les institutions membres ; lutter contre la pauvreté et la corruption ; promouvoir les droits de la personne, de la démocratie et la bonne gouvernance.

« Le défi majeur auquel fait face notre organisation internationale commune, est sans conteste la conjoncture sociale, économique et politique. Face à une société internationale en pleine mutation, les outils traditionnels du contrôle de la gestion publique, de plus en plus inadaptés, ne donnent qu’une relative satisfaction, par rapport aux nouvelles exigences des concepts de budget-programme », a présenté Jean Emile Somda.

Il a aussi expliqué que ce rendez-vous va permettre d’évaluer tous les programmes qui ont été exécutés durant les trois ans et de proposer d’éventuels correctifs dans une perspective d’amélioration.

En prélude à l’assemblée générale, le Conseil régional de renforcement institutionnel (CCRI), organe exécutif du CREFIAF, a, la veille, fait un travail préalable et pour sa présidente, Mbah Acha Rose Fomundam, d’importantes résolutions ont été prises pour être soumises à l’adoption de l’assemblée. Parmi ces résolutions, on note celle relative au manuel de vérification, une autre portant sur les statuts de l’organisation et le renouvellement des membres du comité directeur de CREFIAF, dévoile Mbah Acha Rose Fomundam, par ailleurs ministre déléguée à la présidence chargée du contrôle supérieur de l’Etat.

« L’organe suprême, qui se réunit tous les trois ans, est une occasion pour évaluer tout ce qui est mis en œuvre et apporter des corrections nécessaires en cas de nécessité. Vu l’évolution sans cesse…, c’est nécessaire d’actualiser nos outils de base qui servent pour nos vérifications », soutient la présidente de la Chambre des comptes de la Cour suprême du Tchad.

Pour le contrôleur général d’Etat, Luc Marius Ibriga, représentant le Premier ministre (patron de l’activité), les pouvoirs publics attachent un intérêt particulier à la bonne gestion des ressources publiques, à la préservation de l’environnement et d’une manière générale, aux nouveaux paradigmes de développement dont les différents programmes publics des dernières années ont été les significatifs porte-étendards.

Il estime qu’aucun résultat ne peut être espéré, ni à court terme, ni à long terme, si la déontologie de l’auditeur en général, et celle du juge en particulier, n’est pas respectée.

« La déontologie supérieure de l’auditeur excède les limites du bon père de famille pour faire de l’impartialité, une observance toute sacrée », souligne l’enseignant de droit. Paraphrasant l’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, le premier responsable de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC) a rappelé que la bonne gouvernance est le chemin le plus sûr pour en finir avec la pauvreté et soutenir le développement.

C’est pourquoi il appelle au sens élevé de la responsabilité de tous, en vue de faire des différentes Institutions supérieures de contrôle des finances publiques (ISC), des vecteurs de la justice sociale et, partant, de la bonne gouvernance des pays respectifs.
Les conclusions des travaux sont attendues pour vendredi, 21 décembre 2018.

OL
Lefaso.net

La France et le Burkina Faso renforcent leur coopération militaire

La France et le Burkina Faso ont signé le 17 décembre 2018 un accord intergouvernemental de Défense pour renforcer leur coopération face à une recrudescence d’attaques djihadistes Au Burkina, mais Paris n’entend pas augmenter sa présence militaire à ce stade. Le Burkina Faso est en proie depuis trois ans à une violence djihadiste déstabilisatrice pour les autorités de Ouagadougou qui ont fait appel à la force française Barkhane en octobre, par deux fois. La région du Nord, frontalière du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques depuis 2015. Elles se multiplient, non revendiquées, dans l’Est depuis le début de l’année – contre des convois de l’armée, des services de l’Etat… – ouvrant un nouveau front pour les forces de sécurité burkinabé qui redoutent un scénario à la « malienne ».

« La France restera un partenaire indéfectible face à ce défi », a souligné Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse commune à l’Elysée avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. La ministre des Armées, Florence Parly, et son homologue Jean-Claude Bouda ont signé lundi un accord permettant « d’améliorer le cadre juridique de la coopération entre nos forces dans le plein respect de la souveraineté de chacun », a précisé le président français. Le ministère des Armées précise par ailleurs dans un communiqué que 34 véhicules seront livrés au premier semestre 2019 aux forces burkinabè « engagées dans la lutte contre le terrorisme ».

« Côté français, il n’est pas prévu d’augmentation de notre implication », a dit Emmanuel Macron, tout en évoquant « la possibilité sur le plan bilatéral de coopération en termes de formation, d’envoi de conseillers militaires ou d’équipements, sur laquelle nous sommes tout à fait disposés ». « Il n’y aura pas d’effectif supplémentaire ni complémentaire », a abondé Roch Marc Christian Kaboré à propos de la présence française sur son territoire.

Florence Parly a souligné à plusieurs reprises la « disponibilité » de la France pour appuyer les forces burkinabè « partout où c’est nécessaire et si elles le demandent ». « Barkhane est tout à fait disposée à monter ce type d’opérations », a-t-elle déclaré en octobre lors d’une visite au Tchad. Le Burkina Faso est membre de la force conjointe du G5 Sahel, avec la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Tchad.

Source : Le Figaro

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 19 décembre 2018

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 19 décembre 2018, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 15 H 30 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Paul Kaba THIEBA, Premier ministre, Chef du Gouvernement. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE SEPT (07) RAPPORTS.

I.1.1. Pour le compte du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

– un rapport relatif à sept (07) décrets concernant les Etablissements publics locaux (EPL). Il s’agit de :

un décret fixant les conditions et modalités de création, de gestion et de suppression des Etablissements publics locaux (EPL) ;
un décret portant statut général des Etablissements publics locaux (EPL) à caractère administratif ;

un décret portant statut général des Etablissements publics locaux (EPL) de santé ;
un décret portant statut général des Etablissements publics locaux (EPL) à caractère économique ;

un décret portant statut général des Fonds locaux de financement ;
un décret portant Régime financier et comptable des Etablissements publics locaux (EPL) ;
un décret portant nomenclature budgétaire des Etablissements publics locaux (EPL).

L’adoption de ces décrets permet de doter les Etablissements publics locaux (EPL) d’un cadre juridique garantissant leur bonne gestion administrative, financière et comptable conformément aux dispositions de la loi n°010-2013/AN du 30 avril 2013 portant règles de création des catégories d’établissements publics.

– une ordonnance portant autorisation de ratification de l’accord de don n°D374-BF, conclu le 26 octobre 2018 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA), pour le financement du projet de renforcement de la résilience climatique au Burkina Faso.

D’un montant global de 4,675 milliards de francs CFA, ce projet vise à améliorer les services hydrométéorologiques, climatiques et d’alertes précoces du pays et à renforcer l’accès à ces services en ciblant des secteurs et des communautés.

– une ordonnance portant autorisation de ratification de l’accord de prêt n°119/AP/LA/BIDC/EBID/10/2018 conclu le 19 octobre 2018 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et la Banque d’investissement de la CEDEAO (BIDC), pour le financement complémentaire du Projet d’implantation d’une usine de transformation de tomates et de mangues au Burkina Faso.

D’un montant de 8,12 millions de dollars US, soit environ 4,060 milliards de FCFA, ce financement permettra de poursuivre les travaux de construction de l’usine et de la rendre opérationnelle.

I.1.2. Pour le compte du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation :
– un décret portant révocation de Monsieur IDO Bouladeyoi Dieudonné, maire de la commune de Pouni.

L’adoption de ce décret consacre la révocation de Monsieur IDO Bouladeyoi Dieudonné de ses fonctions de maire de la commune de Pouni, province du Sanguié, région du Centre-Ouest, pour « absence du Président du conseil municipal depuis plus de six (06) mois pour des raisons autres que celles relatives à l’intérêt de la collectivité territoriale ou de santé » et pour « poursuite devant un tribunal répressif ou condamnation pour des faits et actes punis par la loi, à l’exception des contraventions de simple police ou des délits d’imprudence, hormis les cas de délit de fuite concomitant », en application des articles 271 et 272 de la loi n°055-2004/AN du 21 décembre 2004 portant Code général des collectivités territoriales (CGCT) au Burkina Faso, ensemble ses modificatifs.

I.1.3. Pour le compte du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :

– un rapport relatif aux tableaux de réponses du gouvernement en vue de la tenue de la rencontre annuelle Gouvernement/Organisations syndicales de travailleurs.

Au titre de l’année 2017, le cahier de doléances de travailleurs contenait quarante-un (41) points dont un (01) point relatif à la mise en œuvre des vingt-deux (22) engagements de 2015 et 2016.

Le Conseil a examiné ces différents points et instruit les ministres en charge du dossier de prendre les dispositions nécessaires en vue de la tenue prochaine de la rencontre annuelle gouvernement/Organisations syndicales de travailleurs.

I.1.4. Pour le compte du ministère des Mines et des carrières :

– un décret modificatif du décret n°2017-0104/PRES/PM/MEMC/MINEFID/MEEVCC du 13 mars 2017 portant octroi d’un permis d’exploitation industrielle de grande mine d’or à la Société des mines de Sanbrado (SOMISA) SA dans la commune de Boundry, province du Ganzourgou, région du Plateau-Central.

L’adoption de ce décret permet de définir de nouvelles coordonnées du permis d’exploitation industrielle de la grande mine d’or de Sanbrado (SOMISA) SA située dans la commune de Boudry, province du Ganzourgou.

– un rapport relatif à une autorisation de signature d’une convention minière entre la société OREZONE BOMBORE SA et l’Etat du Burkina Faso.

La signature de cette convention vise à se conformer à la réglementation minière notamment l’article 96, alinéa 3 de la loi n°036-2015/CNT du 26 juin 2015 portant Code minier du Burkina Faso.

Le Conseil a marqué son accord pour la signature de la convention minière entre la société OREZONE BOMBORE SA et l’Etat du Burkina Faso.

I.2. AU TITRE DU DEVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN, LE CONSEIL A ADOPTE TROIS (03) RAPPORTS

I.2.1. Pour le compte du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques :

– un rapport relatif à la conclusion d’un marché par la procédure d’entente directe avec le Groupement Opérateur CA17 International/CACG/ARP Développement/ODEC.

L’adoption de ce rapport permet la mise en œuvre efficace du Projet de sécurité alimentaire dans l’Est du Burkina (PSAE) et de son volet Initiative Tiwara.

Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution du marché au Groupement Opérateur CA17 International/CACG/ARP Développement/ODEC pour un montant de un milliard cinq cent neuf millions trois cent vingt-huit mille cent quatre-vingt-quinze (1 509 328 195) F CFA HT-HD.

Le financement est assuré par l’Agence française de développement (AFD) à travers la Convention de subvention n°CBF 1309 01C et 02D du 29 mars 2018 et le budget de l’Etat, gestion 2018.

I.2.2. Pour le compte du ministère de l’Energie :

– un rapport relatif aux résultats de l’appel d’offres ouvert n°2018-007/ME/SG/DMP du 12 juillet 2018 pour la construction de mini-centrales solaires avec stockage dans trente-quatre (34) Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA).

Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution des marchés aux entreprises suivantes, avec un délai d’exécution de cent vingt (120) jours :

– Lot 1 : PPS SARL pour la construction de mini-centrales solaires avec stockage dans des Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) des régions du Centre (CMA de Saaba, maternité de Gounghin, CMU de Koubri, DS de Tampouy) et du Plateau-Central (CMA de Boussé, CMA de Ziniaré), pour un montant de cinq cent cinquante-un millions soixante-quinze mille (551 075 000) F CFA TTC ;

– Lot 2 : GROUPEMENT PLANETE TECHNOLOGY/GESEB SA pour la construction de mini-centrales solaires avec stockage dans des Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) des régions du Sahel (CMA de Sebba, CMA de Djibo), du Centre-Nord (CMA de Boulsa, CMA de Kongoussi, CMA de Bourzanga, CMA de Barsalogo) et du Nord (CMA de Titao, CMA de Seguenega), pour un montant de neuf cent cinquante-six millions huit mille trois cent quatre-vingt (956 008 380) F CFA TTC ;

– Lot 3 : GROUPEMENT YANDALUX/SIFA SA pour la construction de mini-centrales solaires avec stockage dans des Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) des régions de la Boucle du Mouhoun (CMA de Boromo, CMA de Solenzo, CMA de Nouna) et des Hauts-Bassins (CMA de Dafra, CMA de Dandé, CMA de Do), pour un montant de six cent quatre-vingt-dix-sept millions trois cent cinquante-quatre mille deux cents (697 354 200) F CFA TTC ;

– Lot 4 : GROUPEMENT BELMAX BURKINA SARL/SDA pour la construction de mini-centrales solaires avec stockage dans des Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) des régions des Cascades (HD RGNL de Banfora, CMU de Niangoloko), du Centre-Ouest (CMA de Réo, CMA de Léo), du Sud-Ouest (CMA de Batié, CMA de Dano) et du Centre-Sud (CMA de Kombissiri, CMA de Saponé), pour un montant de huit cent soixante-six millions neuf cent quarante-huit mille (866 948 000) F CFA TTC ;

– Lot 5 : NEWTECH ENERGY pour la construction de mini-centrales solaires avec stockage dans des Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) des régions de l’Est (CMA de Gayeri, CMA de Mani, CMA de Pama) et du Centre-Est (CMA de Bittou, CMA de Ouargaye, CMA de Zabré), pour un montant de cinq cent quarante-un millions huit cent trente-huit mille (541 838 000) F CFA TTC.

Le montant total des attributions s’élève à trois milliards six cent treize millions deux cent vingt-trois mille cinq cent quatre-vingt (3 613 223 580) F CFA TTC.

Le financement est assuré par le budget de l’Etat.

– un rapport relatif aux résultats de l’appel d’offres ouvert n°2018-008/ME/SG/DMP du 12 juillet 2018 pour l’acquisition et l’installation d’équipements solaires dans les bâtiments publics.

Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution des marchés aux entreprises suivantes, avec un délai d’exécution de cent vingt (120) jours :

– LOT 1 : Groupement Yandalux Solar GmbH/IIdobusiness pour l’acquisition et l’installation d’équipements solaires au profit des bâtiments publics dans les régions des Hauts-Bassins, des Cascades, du Sud-Ouest, du Centre-Ouest, du Centre-Sud et de la Boucle du Mouhoun, pour un montant de cinq cent quatre-vingt-quatorze millions quatre cent mille (594 400 000) F CFA TTC ;

– LOT 2 : COGE-OK pour l’acquisition et l’installation d’équipements solaires au profit des bâtiments publics dans les régions du Centre, du Plateau-Central, du Centre-Est, de l’Est, du Centre-Nord, du Sahel et du Nord, pour un montant de trois cent soixante-treize millions huit cent soixante-neuf mille huit cent trente-sept (373 869 837) F CFA TTC ;

– LOT 3 : PPS Sarl pour l’acquisition et l’installation d’équipements solaires au profit des bâtiments publics dans la région du Centre, pour un montant de six cent treize millions huit cent dix-sept mille (613 817 000) F CFA TTC ;

– LOT 4 : SIDAF Sarl pour l’acquisition et l’installation d’équipements solaires au profit des bâtiments publics dans la région du Centre, pour un montant de quatre cent quatre-vingt-treize millions cent trente-huit mille sept cent quarante-neuf (493 138 749) F CFA TTC ;

– LOT 5 : Groupement Belmax Burkina Sarl/Société de Distribution Africaine pour l’acquisition et l’installation d’équipements solaires au profit des bâtiments publics dans les régions des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest, pour un montant de six cent quatre-vingt millions cinq cent quatre-vingt-onze mille (680 591 000) F CFA TTC ;

– LOT 6 : Groupement INDMOVE/POLY SOLAR Technologies pour l’acquisition et l’installation d’équipements solaires au profit des bâtiments publics dans les régions du Centre-Est, de l’Est et du Plateau-Central, pour un montant de huit cent trente-deux millions cent neuf mille trois cent quatre-vingt-deux (832 109 382) F CFA TTC ;

– LOT 7 : PPS Sarl pour l’acquisition et l’installation d’équipements solaires au profit des bâtiments publics dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest et du Centre-Sud, pour un montant de six cent soixante-quinze millions neuf cent vingt-cinq mille cinq cent cinquante-huit (675 925 558) F CFA TTC ;

– LOT 8 : Groupement INDMOVE/POLY SOLAR Technologies pour l’acquisition et l’installation d’équipements solaires au profit des bâtiments publics dans les régions du Nord, du Centre-Nord et du Sahel, pour un montant de sept cent trente-six millions cent dix-huit mille neuf cent trente-huit (736 118 938) F CFA TTC.

Le montant total de ces attributions s’élève à quatre milliards neuf cent quatre-vingt-dix-neuf millions neuf cent soixante-dix mille quatre cent soixante-quatre (4 999 970 464) F CFA TTC.

Le financement est assuré par le Budget de l’Etat, gestions 2018, 2019, 2020.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le Secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres a informé le Conseil de la réunion du Conseil d’Administration du Millenium Challenge Corporation (MCC) à l’issue de laquelle le Burkina Faso a été déclaré éligible à l’initiative du Compact Régional aux côtés de quatre pays de l’Afrique de l’Ouest. Ainsi, outre le Compact bilatéral déjà conclu avec le MCC, cette décision permettra à notre pays d’avoir un ou deux Compacts régionaux avec deux autres pays voisins éligibles.

Les projets régionaux potentiels concerneront l’énergie, les transports (chemin de fer et routes) et l’économie numérique.

Le Gouvernement se félicite de cette éligibilité et de l’accompagnement dont bénéficie le Burkina Faso dans le cadre de cette coopération avec les Etats unis d’Amérique.

II.2. Le ministre de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques a fait au Conseil une communication relative aux résultats prévisionnels de la campagne agropastorale 2018-2019.

La campagne céréalière prévisionnelle nationale 2018-2019 est estimée à 4 953 257 tonnes. Comparée à la production totale définitive de la campagne agricole 2017-2018 et à la moyenne des cinq (05) dernières campagnes, elle est en hausse respective de 21,91% et 11,77%.

La production des autres cultures vivrières est estimée à 937 448 tonnes, soit une augmentation respective de 30,67% et 25,10% par rapport à la campagne passée et à la moyenne quinquennale.

La production des cultures de rente est estimée à 1 180 150 tonnes, soit une baisse de 13, 29% par rapport à la campagne précédente et de 16,74% par rapport à la moyenne quinquennale.

La situation pastorale est assez satisfaisante et est marquée par la disponibilité de fourrages et le bon niveau de remplissage des points d’eau. Le bilan prévisionnel fourrager fait ressortir vingt-deux (22) provinces excédentaires, six (06) équilibrées et dix-sept (17) provinces déficitaires.

II.3. Le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a informé le Conseil de la tenue de la « Semaine des transports » du 20 au 22 décembre 2018 à Bobo-Dioulasso.

Cette semaine connaîtra entre autres activités les lancements officiels des vols quotidiens de Air Burkina de la ligne aller-retour Ouagadougou Bobo-Dioulasso et de l’exploitation des lignes de bus de la SOTRACO à Bobo-Dioulasso.

II.4. Le ministre de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique a fait au Conseil une communication relative à la participation du Burkina Faso à la 24ème Conférence des parties (COP24) de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui s’est déroulée du 02 au 14 décembre 2018 dans la ville de Katowice, en Pologne.

Lors de cette conférence, le Burkina Faso a été désigné pour assurer la vice-présidence de la Conférence des ministres africains de l’Environnement (CMAE) pour l’année 2019.

III. NOMINATIONS

III. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

A.PREMIER MINISTERE

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.

Le premier décret nomme Madame Amélie Josseline Gisèle BELEM/ZAGRE, Mle 39 697 J, Administrateur des services financiers, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement au Conseil d’administration du Service national pour le développement (SND), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le deuxième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l’Etat au Conseil d’administration du Service national pour le développement (SND), pour un dernier mandat de trois (03) ans :

Au titre du Premier ministère :

– Madame Adama VIGNIGBE/OUEDRAOGO, Mle 77 749 M, Conseiller en Gestion des ressources humaines.

Au titre du ministère de la Défense nationale et des anciens combattants :

– Monsieur Soyo Ardiouma PALE, Officier.

Le troisième décret nomme Madame Adama VIGNIGBE/OUEDRAOGO, Mle 77 749 M, Conseiller en Gestion des ressources humaines, Présidente du Conseil d’administration du Service national pour le développement (SND), pour un mandat de trois (03) ans.

B. MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret nomme Monsieur Célestin Santéré SANON, Mle 47 667 T, Inspecteur du trésor, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement au Conseil d’administration du Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le second décret nomme Monsieur Célestin Santéré SANON, Mle 47 667 T, Inspecteur du trésor, Président du Conseil d’administration du Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES), pour un premier mandat de trois (03) ans.

C. MINISTERE DU COMMERCE, DE L’INDUSTRIE ET DE L’ARTISANAT

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret nomme Madame Aïssata DIALLO/DIALLO, Mle 56 693 J, Administrateur des services financiers, Administrateur représentant l’Etat au titre du Premier ministère au Conseil d’administration de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le second décret porte renouvellement de mandat d’Administrateurs au Conseil d’administration de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), pour une dernière période de trois (03) ans.

Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

– Monsieur Wendkouny Blaise Parfait KEMDE, Mle 59 671 P, Inspecteur du trésor ;

– Monsieur Adama BAMBARA, Mle 56 714 V, Inspecteur du trésor.

D. MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ECONOMIE VERTE ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.

Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation :

– Monsieur Boukaré LINKONE, Mle 23 556 B, Administrateur civil.

Au titre de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) :

– Monsieur Alidou BAGAYOGO, Elu consulaire de la délégation régionale de la Boucle du Mouhoun.

Le deuxième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE), pour un dernier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique

– Monsieur Gontran Yanbèfar SOME, Mle 215 332 G, Conseiller en études et analyses.

Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

– Monsieur Issa YONABA, Mle 46 226 T, Inspecteur du trésor.

Au titre de la Confédération paysanne du Faso (CPF) :

– Monsieur Bassiaka

Au titre du Secrétariat permanent des Organisations non gouvernementales (ONG) :

– Monsieur Oumarou Boureima CISSE.

Le troisième décret nomme Monsieur Issa YONABA, Mle 46 226 T, Inspecteur du Trésor, Président du Conseil administration du Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE), pour un dernier mandat de trois (03) ans.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU

Burkina Faso-Union européenne : Une rencontre de haut niveau sur le processus d’élaboration du compact pour la croissance et l’emploi

Le ministre de l’Economie, des finances et du développement, Hadizatou Rosine Coulibaly/Sory, a présidé, dans l’après-midi de ce mercredi 19 décembre 2018 à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture de la rencontre de haut niveau sur le processus d’élaboration du compact pour la croissance et l’emploi. Ce processus de concertation permettra d’affiner les éléments du compact en rapport avec les investissements prioritaires du Plan national du développement économique et social (PNDES) dans les secteurs porteurs d’emplois.

Le projet compact est né de la volonté de l’Union européenne (UE) de proposer une nouvelle alliance pour des investissements et des emplois durables en Afrique en vue de relever les défis et saisir les opportunités afin de promouvoir l’emploi, la croissance et la compétitivité. Comme l’a souligné madame le ministre en charge des Finances, Rosine Coulibaly/Sory, dans son discours d’ouverture, c’est un projet mis en œuvre en marge de la session du comité d’orientation stratégique du Programme indicatif régional (PIR) tenue en juin 2018.

Un projet qui permet entre autres, la mise en place d’instruments de financement adaptés aux Petites et moyennes entreprises (PME), le développement de l’économie numérique, la poursuite du processus d’intégration par les organisations régionales en améliorant le cadre réglementaire, l’amélioration de l’environnement des affaires.

Jean Lamy ( au milieu), Chef de la délégation de l’UE au Burkina Faso

Et dans le cadre du Burkina Faso, le projet compact s’est basé sur le PNDES et vise à synchroniser et à coordonner les actions de l’UE et de ses Etats membres. Ce qui contribuera à la création d’emplois décents, à la croissance et à la mobilisation de l’investissement privé, a expliqué le ministre en charge de l’Economie. Cette nouvelle approche, dit-elle, témoigne de la détermination de l’UE à jeter les bases solides des principales interventions après 2020, tout en souhaitant des échanges fructueux pour une meilleure conduite du processus.

Pour le chef de la délégation de l’UE, Jean Lamy, le projet compact contient une première analyse sur les enjeux de la croissance et de l’emploi au Burkina Faso, en étudiant notamment les filières de transformation porteuses d’une plus-value. Et d’ajouter qu’outre les enjeux, le document contient également une description des actions déjà menées par l’UE dans les différents secteurs au Burkina Faso. Il précise qu’à terme, il pourra contenir les lignes directrices de l’UE au Burkina Faso en matière d’emploi et de croissance.

Rosine Coulibaly (au milieu), Ministre de l’économie, des finances et du développement

Les objectifs de la rencontre

Pour le chef de la délégation de l’UE, l’objectif premier de cette rencontre, c’est d’informer le gouvernement non seulement sur la démarche et également sur le contenu en termes d’actions actuelles mais aussi de faire connaître la cohérence du document, sa direction et bien sûr son alignement à la sécurité nationale. Le deuxième objectif, dit-il, c’est aussi de lancer un travail commun avec l’équipe gouvernementale vis-à-vis du banc de développement qui est un nouvel élément afin d’appuyer le secteur privé à réaliser des investissements.

Le troisième et dernier objectif, selon lui, c’est d’éclairer les actions de la coopération entre le Burkina Faso et l’UE et d’entamer une démarche d’échange, de dialogue et d’orientation à court et moyen termes avec toutes les parties prenantes. Tout en indiquant que le projet est à ce stade, un outil de travail visant trois choses, à savoir l’alignement des actions de l’UE avec les politiques de développement du Burkina, l’alignement aussi avec les engagements convenus entre les deux continents lors du sommet UA-UE tenu en novembre 2017 à Abidjan et enfin l’alignement avec les propositions de l’UE pour l’investissement, la croissance et l’emploi en Afrique de l’Ouest.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Burkina-France : Le président Roch Kaboré fait Docteur honoris causa de l’Université de Bourgogne

L’Université de Bourgogne à Dijon (France) a décerné, en fin de matinée, la distinction honorifique de Docteur honoris causa au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Cette distinction lui a été remise par le président de cette université, Alain Bonnin en présence de la communauté universitaire de Bourgogne et des étudiants burkinabè.

Après avoir quitté cette université depuis 38 ans, où il a fait ses études en Sciences économiques, le chef de l’Etat y est revenu pour recevoir la distinction honorifique considérée comme l’une des plus prestigieuses décernées par les établissements français d’enseignement supérieur et de recherche.

Pour le président de l’Université de Bourgogne, Alain Bonnin, cette distinction au président du Faso, au-delà de la reconnaissance de la qualité et des œuvres de l’homme dans les efforts de développement, consacre le retour d’une tradition de cette université interrompue depuis huit ans. « Recevoir un chef d’Etat d’un pays africain francophone, dans notre université, constitue un plaisir que de remettre ce titre de Docteur honoris causa, à son Excellence Roch Marc Christian Kaboré », a indiqué le président de l’Université de Bourgogne. Il a rappelé que le président du Faso a fréquenté cette université de 1975 à 1980 d’où il est sorti avec un DESS en Gestion.

Selon le président du Faso, c’est avec fierté et le cœur plein d’émotion qu’il reçoit cette distinction qu’il dédie à la jeunesse burkinabè qui s’est battue pour l’instauration d’une nouvelle ère de démocratie avec les évènements des 30 et 31 octobre 2014. « En ce jour chargé d’émotion, ce rappel me parait important pour situer le rôle de la jeunesse dans l’évolution démocratique de mon pays et souligner l’ampleur du devoir qui est le mien vis-à-vis de cette jeunesse », a reconnu le président Kaboré.

Pour lui, on ne peut pas bâtir une démocratie véritable, assurer la liberté et la justice, promouvoir le développement économique et social, sans une jeunesse bien formée, et consciente de ses responsabilités. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, il s’est engagé à mettre l’accent sur l’éducation et la formation de la jeunesse pour lui permettre de prendre son destin en main. Cette valorisation du capital humain, de l’avis du président du Faso, est l’une des priorités de sa gouvernance et occupe une place de choix dans le Plan national de développement économique et social (PNDES), qui sert de boussole aux actions du gouvernement.

« A cet effet, le renforcement de la formation technique et professionnelle, de la recherche scientifique et technologique, de l’innovation, du soutien à l’entrepreneuriat des jeunes, et la nécessité d’une adéquation entre les formations et le marché de l’emploi, sont des conditions indispensables pour gagner le pari du développement », a indiqué le chef de l’Etat. Il a, de ce fait, exhorté l’université de Bourgogne à renforcer la coopération avec les universités du Burkina Faso pour une meilleure formation de la jeunesse burkinabè et africaine.

Roch Marc Christian Kaboré a dit avoir gardé de bons souvenirs de l’Université de Bourgogne, où il a rencontré son épouse, Mme Sika Kaboré, pendant ses études. Son séjour dans cette université lui a permis aussi de forger son esprit de combativité avec son camarade étudiant d’alors, Simon Compaoré, actuel ministre d’Etat auprès de la présidence du Faso.

A l’issue de la cérémonie de distinction, le président du Faso a rencontré les étudiants burkinabè de cette université pour échanger sur la vie de la nation et écouter leurs préoccupations.

Direction de la communication de la présidence du Faso

Burkina-France : Le président du Faso, Roch Kaboré, salue le respect des engagements pris à Ouagadougou

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a échangé en tête-à-tête, en fin d’après-midi au Palais de l’Elysée, avec son homologue français Emmanuel Macron. Point d’orgue de sa visite officielle en France, cette rencontre a permis d’évoquer plusieurs questions d’intérêt commun.
La signature de deux accords de coopération entre le Burkina Faso et l’Agence française de développement (AFD) dans les secteurs de l’eau et de l’énergie ont couronné cet échange entre les deux hommes d’Etat.

Emmanuel Macron a remercié Roch Marc Christian Kaboré pour cette visite officielle dont l’objectif est le renforcement de la coopération entre les deux Etats, et le point sur les engagements pris à Ouagadougou en novembre 2017. Selon le président Macron, la situation sécuritaire dans la sous-région ouest-africaine et la présidence du G5 Sahel, qui sera assurée par le Burkina Faso en début 2019, ont été au centre des échanges. « J’ai rappelé au président Kaboré mon engagement personnel et celui de la France à soutenir les pays du G5 Sahel dans le combat contre le terrorisme. Un soutien financier que nous avons déjà honoré et un engagement aussi à travers la force Barkhane », a indiqué le président Macron dans son adresse face à la presse.

Outre la question sécuritaire, celle liée au développement a été aussi au menu des échanges entre les deux présidents. « J’avais affirmé au président du Faso ma volonté d’accompagner le développement au profit des populations des régions du Nord, du Sahel et de l’Est. En accord avec le Plan d’urgence pour le Sahel (PUS), l’Agence française de développement investira près de 50 millions d’euros supplémentaires dans les régions concernées en 2019 », a indiqué le président français. Evoquant ses engagements pris à Ouagadougou en novembre 2017, Emmanuel Macron a indiqué qu’ils ont été tous respectés. Il s’agit entre autres, selon lui, du déclassement des archives françaises sur le dossier Thomas Sankara et la construction de la maison la Ruche à Ouagadougou au profit de la jeunesse burkinabè. Le président français a rassuré son hôte que son pays sera toujours un partenaire du Burkina Faso dans sa quête d’un mieux-être pour sa population.

Le président du Faso, qui s’est réjoui du renforcement de la coopération entre les deux pays au fil du temps, a appelé à une synergie d’actions autour du G5 Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il a souhaité que le Burkina Faso puisse bénéficier de l’appui de tous les acteurs, dans le cadre de la présidence du G5 Sahel qu’il doit assurer en début 2019. Le président a salué les efforts du président français qui a honoré tous ses engagements pris vis-à-vis du peuple burkinabè lors de sa visite à Ouagadougou.

En outre, le chef de l’Etat a plaidé pour que la France s’engage à accompagner le FESPACO dans l’organisation de son cinquantenaire à venir.

Direction de la communication de la présidence du Faso

Coopération transfrontalière et sécurité : Placer le local au cœur des politiques sécuritaires

Du 20 au 24 novembre 2018, s’est tenue à Marrakech au Maroc, la huitième édition du sommet panafricain des autorités locales (8e Africités). Ce sommet regroupe, tous les trois ans, des élus locaux, des représentants des Etats au niveau central, des partenaires techniques et financiers, des ONG, etc. Le Laboratoire Citoyennetés a pris activement part à ce sommet, d’une part, en organisant et en co-animant une session sur « Coopération transfrontalière et sécurité » avec l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et, d’autre part, en facilitant la participation d’élus de communes et régions partenaires du Burkina et du Niger.

Plus de 6 900 participants, dont 2 600 étrangers, plus de 150 conférences thématiques, tables-rondes et ateliers techniques, des rencontres bilatérales et multilatérales visant à nouer ou à renforcer des partenariats, plusieurs conventions signées… Ce sont là, quelques chiffres et résultats de cette édition d’Africités 2018 dont le thème était : « La transition vers des villes et des territoires durables : le rôle des collectivités locales africaines ».

Outre le Laboratoire Citoyennetés, le Burkina y a été représenté par une forte délégation composée, entre autres, du secrétaire d’Etat en charge de la Décentralisation, d’élus locaux (maires et présidents de conseils régionaux), de responsables de services techniques (centraux, déconcentrés et décentralisés), de partenaires techniques et financiers, d’Organisations de la société civile, etc. Grâce à l’appui du Laboratoire Citoyennetés (LC), trois maires de communes partenaires (Dori, Diabo et Ouahigouya) et le président du Conseil régional du Centre-Ouest ont participé à ce sommet.

A l’instar des leurs homologues de tout le continent, ces élus locaux ont ainsi participé à diverses rencontres de haut niveau, notamment l’Assemblée générale de CGLA (Cités et gouvernements unis d’Afrique) qui est l’initiateur et porteur du sommet, l’Assemblée générale des régions d’Afrique et différentes sessions. Ils ont, en outre, pu faire des rencontres bilatérales avec des partenaires potentiels et des experts qui pourraient déboucher sur des offres d’accompagnement dans la gestion de leurs collectivités respectives. Certains ont signé des conventions de partenariat. C’est le cas du maire de Dori qui, avec d’autres maires d’autres pays, a signé une convention avec l’UEMOA sur la coopération transfrontalière.

En outre, la commune rurale de Diabo, dans la région de l’Est, partenaire du LC, a obtenu et animé un stand qui lui a permis d’exposer ses réalisations, projets et potentialités économiques locales.

Le président du LC en compagnie de Jean-Pierre Elong Mbassi, le secrétaire général du CGLUA (DR)

De l’importance du local transfrontalier dans la lutte contre l’insécurité

La session sur la coopération transfrontalière en lien la problématique de sécurité, co-animée avec l’UEMOA le 20 novembre 2018, a été un moment fort de partage des expériences du LC en matière d’accompagnement des collectivités territoriales en Afrique de l’Ouest. En effet, à partir d’une expérience pilote de recherche-action entamée en 2003 autour de l’accès aux services publics de base (état civil, santé, éducation, eau et assainissement, etc.) dans plusieurs communes d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal), le Laboratoire Citoyennetés s’est positionné comme un pionnier sur le local transfrontalier.

Ses travaux ont permis d’identifier et de mettre en débats des enjeux globaux de citoyenneté et de gouvernance, de questionner les politiques d’intégration à l’aune des réalités quotidiennes des populations, des collectivités territoriales frontalières ouest-africains (UEMOA et CEDEAO).

Ils ont permis également l’expérimentation de propositions innovantes de construction de réseaux transfrontaliers de collectivités territoriales, d’OSC et de radios locales notamment dans le cadre de la mise en œuvre du programme Action publique et citoyennetés (APC, 2009-2016). Près d’une centaine d’initiatives de coopération transfrontalière, portées par les collectivités, des communautés de base, des radios locales et des groupements socioprofessionnels, ont été identifiées et documentées dans les Espaces SKBo (Sikaso – Korogho – Bobo-Dioulasso – aux frontières entre le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Mali) et dans le Liptako-Gourma (Burkina Faso, Mali et Niger).

Dans le Dendi Ganda (espace ethnolinguistique transfrontalier partagé entre le Bénin, le Niger et le Nigéria, constitué de onze communes pour une superficie d’environ 1 000 km²), le LC a entrepris de relier les collectivités territoriales frontalières. Son accompagnement, à travers le Programme d’appui aux collectivités territoriales (PACT – Niger) a abouti à la signature d’un protocole d’entente avec la mise en place d’un cadre de concertation entre trois communes (Malanville au Bénin, Gaya au Niger, Kamba au Nigeria). Le PACT – Niger, tout comme APC, a bénéficié de l’appui financier de la Coopération suisse.

Le député-maire de Dori, Ahmed Aziz Diallo, a co-animé la session du 20 novembre (DR)

Toutes ces initiatives de coopération transfrontalière prennent en compte la problématique de la sécurité, notamment en matière de mobilisation et d’engagement des élus locaux ; de sensibilisation des populations sur la cohabitation pacifique et la nécessité de bâtir un vivre-ensemble apaisé et de combattre la radicalisation sous toutes ses formes, de développer et mutualiser des infrastructures socioéconomiques qui améliorent l’accès des populations aux services sociaux de base, de renforcer les liens entre communautés frontalières et la collaboration avec les forces de défense et de sécurité. Ce sont ces expériences que le Laboratoire Citoyennetés a partagées avec les participants à la session.

D’autres initiatives, notamment soutenues par l’UEMOA dans presque les mêmes espaces transfrontaliers, ont été présentées aux participants à la session. Il s’agit d’expériences des élus locaux des espaces SKBO (comprenant les régions des Cascades et de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), Tchologo, Poro, Folou, Bagoué (Côte d’Ivoire) et Sikasso – Mali) et C3 Sahel (comprenant les communes de Téra et de Tillabéri (Niger), les communes de Gao et de Tombouctou (Mali), et les communes de Dori, Gorom Gorom, Djibo, Séba (Burkina Faso).

Au terme de débats forts enrichissants, les participants ont été unanimes sur l’impératif de replacer les collectivités territoriales au cœur des politiques sécuritaires. D’autant plus que les groupes terroristes s’installent le plus souvent dans une collectivité frontalière et traversent pour attaquer d’autres collectivités dans un pays voisin. Aussi les participants ont fait plusieurs recommandations à l’endroit des Etats, des instances régionales et panafricaines (UEMOA, CEDEAO, UA), des collectivités territoriales, des partenaires techniques et financiers, des organisations de la société civile.

Par Aicha Traoré

Visite officielle du président du Faso à Paris : pour une coopération plus renforcée

(Paris, 16 décembre 2018). Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, est arrivé à Paris ce jour à 13h30 heure locale (GMT+1) dans le cadre d’une visite officielle.
Sitôt arrivé, le chef de l’Etat entamera son programme par la rencontre avec les Burkinabè vivant en France à l’ambassade du Burkina Faso à Paris.

Demain 17 décembre dans la matinée, le président Kaboré sera accueilli officiellement par les autorités françaises à l’Hôtel des Invalides à travers une cérémonie solennelle marquée par les honneurs aux drapeaux, l’exécution des hymnes nationaux et le défilé de la Garde républicaine.

A l’issue de cette cérémonie, le président du Faso et sa délégation auront une séance de travail à l’Hôtel de Brienne avec le ministre français des armées, Florence Parly. Cette séance sera couronnée par la signature d’un accord intergouvernemental.

Dans l’après-midi, le chef de l’Etat aura un entretien en tête-à-tête avec le président français, Emmanuel Macron, au Palais de l’Elysée, à l’issue duquel plusieurs accords de coopération seront signés entre les deux parties. Les présidents Kaboré et Macron animeront par la suite un point de presse conjoint.

Dans la soirée de ce lundi 17 décembre, le chef de l’Etat s’entretiendra respectivement avec le président de l’Assemblée nationale française, Richard Ferrand, à l’Hôtel de Lassay et le président du Sénat, Gérard Larcher au Pétit-Luxembourg.

Le mardi 18 décembre, le président du Faso se rendra à Dijon, où il recevra à l’université de Bourgogne, la distinction honorifique de Docteur honoris causa. En marge de cette cérémonie de distinction, où le chef de l’Etat prononcera un discours sur la problématique de l’avenir de la jeunesse, il rencontrera aussi des acteurs de la coopération décentralisée avant de visiter une unité mixte de recherche en agriculture durable.

Direction de la communication de la présidence du Faso

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