Accueil Blog Page 6

Éducation dans l’espace AES : Le Premier ministre Apollinaire Kyélem suggère la mise en place d’un programme éducatif commun

Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson KYÉLEM de TAMBÈLA, a reçu en audience, ce vendredi 23 août 2024, à Ouagadougou, le ministre malien en charge de l’Éducation, Dr Amadou SY SAVANÉ. Les deux personnalités ont échangé, entre autres, sur l’éducation dans l’espace de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Présent dans la capitale burkinabè, dans le cadre de la Journée de l’Excellence scolaire 2024, un événement qui célèbre les efforts et les succès des élèves et enseignants burkinabè, le ministre malien en charge de l’Éducation, Dr Amadou SY SAVANÉ, a rendu une visite de courtoisie au Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson KYÉLEM de TAMBÈLA.

Le ministre malien a saisi cette occasion pour exprimer « sa profonde reconnaissance pour l’accueil chaleureux » qu’il a reçu à Ouagadougou.

« La cérémonie de la Journée de l’Excellence scolaire m’a donné une autre dimension, non seulement de l’accueil, mais aussi de la créativité du peuple burkinabè à mobiliser sa jeunesse, ses enseignants et à les honorer. À la fin de la cérémonie, j’ai eu le bonheur d’être reçu en audience par le Président du Faso, une audience particulière au cours de laquelle il a prodigué des conseils et donné ses orientations par rapport à la mise en commun de nos efforts pour aider les enfants, les scolaires, pour aller encore plus loin dans la gestion de nos bacheliers », a-t-il déclaré, à l’issue de l’audience.

Les deux personnalités ont échangé sur des sujets d’intérêt commun, notamment l’éducation dans l’espace de l’Alliance des États du Sahel (AES).

« Il faut réfléchir à la meilleure façon de fédérer nos énergies dans le cadre de l’éducation de base, particulièrement. Au départ, les élèves sont pris en charge par leur famille, mais aussi par l’école au sens fondamental du terme. Donc, il faut fédérer nos efforts pour permettre à nos enfants d’avoir un parcours de qualité », a exhorté le Chef du Gouvernement burkinabè.

Dans le cadre du renforcement des liens entre les deux pays, Dr Apollinaire Joachimson KYÉLEM de TAMBÈLA, a suggéré la mise en place d’un programme éducatif commun, notamment dans le domaine de l’éducation de base.

Il a également proposé l’harmonisation de l’enseignement, et surtout l’introduction de l’histoire et de la géographie de chaque pays de l’A.É.S. dans les programmes scolaires des États membres afin de contribuer à promouvoir la fraternité et l’esprit de l’alliance entre les jeunes générations des trois pays.

DCRP/Primature

Inondations dans l’espace AES : Les Présidents Assimi Goïta , Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani compatissants

Dans un communiqué en date de ce 24 août 2024, le Président de la confédération des États du Sahel (AES), le Colonel Assimi Goïta, chef de l’État du Mali a, au nom de ses pairs du Burkina Faso et du Niger, exprimé ses « sincères condoléances et sa profonde compassion au peuple de la Confédération AES, meurtri par les inondations ».

Tout en souhaitant prompt rétablissement aux blessés, le Colonel Assimi Goïta a salué les efforts des Gouvernements des trois pays de l’AES, ainsi que l’élan d’entraide et de solidarité des populations de l’AES en vue de porter assistance aux sinistrés.

« J’ai suivi avec une vive émotion, les inondations meurtrières qui ont causé ces derniers jours, de nombreuses pertes en vies humaines, des blessés et des dégâts matériels importants dans l’espace de la Confédération AES.

En ces douloureuses circonstances, au nom de Leurs Excellences Le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Chef de l’Etat et Le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat du Niger, et en mon nom, j’exprime mes sincères condoléances et ma profonde compassion au peuple de la Confédération AES, meurtri par ces catastrophes naturelles.

J’adresse mes vœux de prompt rétablissement aux blessés et implore la miséricorde divine pour le repos éternel des ames des disparus.

Je salue les efforts des Gouvernements du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, ainsi que l’élan d’entraide et de solidarité des populations de l’AES en vue de porter assistance aux sinistrés.

Puisse Dieu bénir la Confédération AES et protéger notre Peuple ! », a-t-il écrit.

Lefaso.net

Coopération multilatérale : Madame Sabine BAKYONO KANZIE présente ses Lettres de cabinet à la Directrice générale de l’Organisation mondiale du Commerce

L’Ambassadeur, Représentante permanente du Burkina Faso à Genève en Suisse, Madame Sabine BAKYONO KANZIE, a présenté le mardi 20 août 2024, dans la matinée, ses Lettres de cabinet à Madame Ngozi Okonjo-Iweala, Directrice générale de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Après les échanges de civilités, madame la Directrice générale s’est informée davantage sur l’actualité sociopolitique et économique qui prévaut au Burkina Faso. Elle a témoigné sa compassion et sa solidarité au Peuple burkinabè qui fait face à l’adversité des attaques terroristes. L’Ambassadeur du Burkina Faso à Genève a mis en relief la résilience dont fait montre le Peuple burkinabè ainsi que son engagement aux côtés des plus hautes autorités du pays en vue de vaincre le terrorisme.

La Représentante permanente et la Directrice générale ont ensuite fait le point de la coopération entre le Burkina Faso et l’OMC, avec un accent sur l’initiative C-4 sur le coton, portée par le Burkina Faso, le Bénin, le Mali et le Tchad. Madame Ngozi Okonjo-Iweala a souligné le rôle important joué par le Burkina Faso dans cette initiative et évoqué le « Partenariat pour le Coton », qui vise à renforcer le partenariat OMC-FIFA sur le coton et à soutenir la participation des pays africains à la chaîne de valeur du coton. Elle a en outre apprécié que le Burkina Faso soit parmi les pays pilotes de l’initiative Banque Mondiale-OMC pour le commerce numérique et le développement du Burkina Faso. Madame la Directrice générale a souhaité connaître l’état d’avancement de la procédure de ratification de l’accord sur la subvention à la pêche engagée par le Burkina Faso.

Madame l’Ambassadeur, en remerciant la Directrice générale pour l’attention qu’elle accorde au dossier coton en général et particulièrement aux activités de l’initiative C-4, depuis sa prise de fonction le 1er mars 2021, a salué également son implication personnelle en faveur de la journée mondiale du « coton », tout en l’encourageant à œuvrer davantage pour la réalisation des aspects liés au développement de la filière coton dans notre pays. Sur la question de la ratification de l’accord sur la subvention à la pêche, elle a rassuré la Directrice générale de sa bonne avancée.

L’Ambassadeur Sabine BAKYONO KANZIE a enfin réitéré l’engagement et la disponibilité du Gouvernement burkinabè à accompagner les initiatives de Madame Ngozi Okonjo-Iweala, Directrice générale de l’Organisation Mondiale du Commerce, dans les domaines d’intérêt commun et en vue du renforcement de la coopération entre le Burkina Faso et l’OMC.

Ambassade Mission permanente du Burkina à Genève

31e session du Comité des droits des personnes handicapées : le rapport initial du Burkina Faso examiné.

Le rapport initial du Burkina Faso sur la mise en œuvre de la Convention relative aux droits des personnes handicapées a été examiné par le Comité des droits des personnes handicapées dans le cadre d’un dialogue interactif qui s’est tenu les 12 et 13 août 2023 à Genève. La délégation du Burkina Faso, conduite par Son Excellence Madame Sabine BAKYONO/KANZIE, Ambassadeur, Représentante permanente du Burkina Faso à Genève était composée d’experts des départements ministériels impliqués dans la mise en œuvre de ladite Convention ainsi que de représentants d’organisations de personnes handicapées.

Devant le comité, Madame Sabine BAKYONO/KANZIE, a rappelé la conviction du Burkina Faso selon laquelle aucun développement durable n’est possible sans la pleine implication de toutes les couches sociales et singulièrement les personnes handicapées. Elle a ensuite souligné que le Burkina Faso est partie prenante à l’ensemble des instruments juridiques en faveur de l’inclusion des personnes handicapées. A ce sujet, elle a fait part au comité des principaux acquis engrangés par notre pays, qui se rapportent entre autres, au renforcement continu du cadre juridique et institutionnel de protection et de promotion des droits des personnes handicapées, ainsi qu’à l’effectivité de leur autonomisation sociale et économique.

La Représentante permanente du Burkina Faso a relevé les progrès significatifs réalisés depuis la ratification de la Convention, qui se traduisent par l’élaboration et la mise en œuvre de politiques et de stratégies ambitieuses qui ont permis d’enregistrer des avancées notables, afin de garantir l’égalité des droits et l’inclusion des personnes handicapées. Ces mesures, a-t-elle souligné, comprennent, entre autres, l’amélioration de l’accès des personnes handicapées à l’éducation, l’emploi, la formation professionnelle, aux transports, aux soins de santé et aux infrastructures publiques. « Parmi les réalisations notables, nous pouvons citer l’élargissement des programmes d’éducation inclusive, le renforcement des services de soutien pour les familles et l’amélioration de l’accessibilité aux bâtiments publics », a-t-elle poursuivi.

Les membres du Comité des droits des personnes handicapées ont en retour félicité le Burkina Faso pour les actions entreprises pour l’épanouissement des personnes handicapées. Ils ont noté avec satisfaction les points positifs comme l’existence « d’une législation favorable, nonobstant la mise en conformité de certains textes qui restent à réaliser ».

Au terme de ce dialogue, Son Excellence Madame l’Ambassadeur a exprimé la disposition du Burkina Faso à considérer dans un esprit co-constructif les observations et recommandations formulées à l’endroit du Burkina Faso par le Comité. L’objectif de ce dialogue est avant tout de contribuer à la promotion et à la protection des droits humains des personnes handicapées sur le territoire burkinabè.

Ambassade, Mission permanente du Burkina Faso à Genève

Coopération multilatérale : l’Ambassadeur, Représentante permanente du Burkina Faso auprès des Organisations internationales basées en Suisse présente ses Lettres de cabinet à la Directrice générale de l’Office des Nations Unies à Genève

Son Excellence Madame Sabine BAKYONO/KANZIE, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès de la Confédération Suisse et Représentante permanente du Burkina Faso auprès des Organisations internationales en Suisse a présenté le jeudi 8 août 2024, ses Lettres de cabinet à Madame Tatiana VALOVAYA, Directrice générale de l’Office des Nations Unies à Genève
.
A l’occasion de l’audience qui a fait suite au cérémonial de présentation, Madame l’Ambassadeur a transmis à la Directrice générale les salutations de Son Excellence Monsieur le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE, du Gouvernement et du Peuple burkinabè. La Représentante permanente a souligné à son interlocutrice, la situation sécuritaire que traverse le Burkina Faso depuis près d’une décennie, marquée par des attaques terroristes qui impactent négativement la vie des populations et le développement du pays. Sur ce point, elle a mis en exergue les efforts déployés par les autorités burkinabè avec l’accompagnement du peuple, dans la lutte contre le terrorisme et les résultats tangibles enregistrés. En outre, elle a relevé l’esprit d’ouverture continue au dialogue des plus hautes autorités burkinabè avec les représentants de l’Organisation des Nations Unies (ONU), notamment lors de leurs visites au Burkina Faso et la nécessité d’un accompagnement conséquent du Burkina Faso par ses partenaires bilatéraux et multilatéraux.

En réponse, Madame Tatiana VALOVAYA a indiqué que l’ONU suit de près l’évolution de la situation sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso. Dans ce sens, elle a rappelé la visite au Burkina Faso en mars 2024 de Monsieur Volker TURK, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, celle en juillet 2024 de la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Madame Amina MOHAMMED et la nomination de la Coordonnatrice du système des Nations Unies au Burkina Faso, Madame Carol FLORE-SMERECZNIAK. En outre, elle a réaffirmé l’engagement de l’ONU à accompagner le Burkina Faso et souhaité une bonne mission à la nouvelle Ambassadeur, Représentante permanente du Burkina Faso.

Avec cette accréditation, l’Ambassadeur Sabine BAKYONO KANZIE pourra désormais participer pleinement aux activités des institutions spécialisées, organisations apparentées et organes telles que l’Organisation Internationale du Travail (OIT), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Union Internationale de Télécommunication (UIT), l’Organisation Mondiale de la Propriété intellectuelle, (OMPI), l’Organisation Internationale des Migrations (OIM), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), le Haut- Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH).
Ambassade, Mission permanente du Burkina à Genève

Burkina Faso : Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi du 21 août 2024

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 21 août 2024, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 12 H 25 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations, et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Le Conseil a examiné un projet de loi constitutionnelle portant révision de la Constitution.
Ce projet de loi comporte la modification de deux (02) articles. Cette modification concerne :
 le changement de la devise du Burkina Faso qui sera désormais « La Patrie ou la mort, Nous vaincrons » au lieu de : « Unité-Progrès-Justice » ;

 la possibilité de recourir, sous certaines conditions à la consultation parlementaire pour les accords relatifs à l’entrée du Burkina Faso dans une confédération, fédération ou union d’Etats.

Malgré le changement de devise intervenu en 1997, l’on note que « La Patrie ou la mort, Nous vaincrons » reste et demeure dans la conscience populaire tout un symbole quand il s’agit d’affirmer le sentiment patriotique et l’acceptation du sacrifice suprême pour la Nation. L’usage au quotidien de cette devise aussi bien dans les discours officiels que dans la vie courante des Burkinabè n’est plus à démontrer.

Ce projet de loi permettra :
 de renforcer le sentiment patriotique ;
 de conformer les dispositions de la Constitution à l’usage et à la volonté populaire ;
 d’harmoniser la devise d’avec notre Hymne national le Di-Taa-Niyè, chant de la victoire ;
 de faciliter l’adhésion du Burkina Faso à une confédération, fédération ou union d’Etats et d’impulser un développement socio-économique durable et harmonieux.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté un rapport relatif à l’autorisation de recrutement sur concours direct sans formation initiale d’interprètes-traducteurs pour le compte du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, au titre de l’année 2024.

Le besoin de recrutement d’interprètes-traducteurs se justifie au regard des nouveaux défis de notre diplomatie ainsi que de la demande de plus en plus croissante au niveau du Bureau d’interprétation et de la traduction.

Le Conseil a marqué son accord pour le recrutement de onze (11) interprètes-traducteurs pour le compte du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, au titre de l’année 2024.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté un décret portant approbation des statuts particuliers de l’Agence d’information du Burkina (AIB).

Ce décret vise la transformation de l’AIB en Etablissement public à caractère administratif.

L’adoption de ce décret permet à l’Agence d’information du Burkina d’accomplir efficacement ses missions, conformément au décret n°2014-613/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des Etablissements publics de l’Etat à caractère administratif.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte autorisation de perception de recettes relatives à certaines prestations du ministère en charge des libertés publiques.

Ce décret est une relecture du décret n°2016-471/PRES/PM/MATDSI/MINEFID du 02 juin 2016 portant autorisation de perception de recettes relatives à certaines prestations du ministère en charge des libertés publiques en vue d’élargir l’assiette des recettes à travers la prise en compte de nouvelles prestations identifiées.

L’innovation majeure de ce décret porte sur la prise en compte de prestations de services qui, jusque-là, ne faisaient pas l’objet de facturation. Il s’agit :

 de la délivrance de duplicatas des actes de reconnaissance officielle des associations ;
 de la délivrance de copies de fond de dossiers et/ou autres informations statistiques concernant les associations.

A ces prestations s’ajoutent les amendes pour défaut de tenue régulière des registres et celles pour non déclaration de renouvellement dans le délai légal.

L’adoption de ce décret permet la perception de recettes relatives à certaines prestations du ministère en charge des libertés publiques en vue de contribuer à l’accroissement des recettes de service au profit du budget de l’Etat, conformément à l’article 12 de la loi organique n°073-2015/CNT du 06 novembre 2015 relative aux Lois de finances.

Le second décret porte érection de l’Agence d’information du Burkina en abrégé « AIB » en un Etablissement public de l’Etat à caractère administratif (EPA).

L’Agence d’information du Burkina a été créée par la loi n°02/64/AN du 27 mai 1964 portant statut de l’Agence de presse voltaïque pour servir de grossiste de l’information sur le territoire national.

En 1999, l’AIB a été fusionnée avec le quotidien Sidwaya. Depuis lors, l’agence peine à être à la hauteur de sa mission stratégique. Aujourd’hui, elle est uniquement réduite à une édition en ligne, soutenue par sa présence sur les réseaux sociaux et la production d’une Rétrospective de l’actualité.

La maîtrise de l’information étant un enjeu stratégique, tous les pays disposent d’une agence nationale qui assume leur présence dans le concert des Nations, grâce à la grande chaîne de collecte et de diffusion de l’information que forment les agences de presse du monde.

S’inscrivant dans cette vision, le Burkina Faso veut faire de la relance de l’AIB une urgence à travers le développement d’un pôle de production et de diffusion de l’information nationale.

L’Agence d’information du Burkina a pour missions de fournir aux usagers des informations fiables, complètes et crédibles, de défendre les intérêts nationaux et de protéger la souveraineté du Burkina Faso.

L’adoption de ce décret permet à l’Agence d’information du Burkina d’assurer efficacement ses missions, conformément aux dispositions du décret n°2014-613/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des Etablissements publics de l’Etat à caractère administratif.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de la Santé a fait au Conseil une communication relative à la réponse sanitaire pour la réduction des décès maternels et périnatals évitables (SGI-ReDMP) au Burkina Faso.

Le Burkina Faso a entrepris la démarche de la Surveillance des décès maternels, néonatals et la riposte en 2011. Depuis la cinquième semaine 2022, cette surveillance a intégré les mortinaissances selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé.

Pour relever le défi, le Burkina Faso a réalisé de nombreux progrès et cela s’est renforcé par la mise en œuvre de la gratuité des soins et de la planification familiale permettant d’engranger de 2010 à 2021, les résultats suivants :

 la baisse du taux de mortalité des moins de 05 ans qui est passé de 129 à 48 décès pour 1000 naissances vivantes ;

 la baisse de la mortalité néonatale qui est passée de 28 à 18 décès pour 1000 naissances vivantes ;

 la baisse du taux de mortalité maternelle qui est passée de 341 à 154 décès pour 100 000 parturientes, et l’indice synthétique de fécondité passé de 6 à 4,9 enfants par femme.

On estime également à 87,4% la proportion des femmes enceintes qui ont accouché dans les établissements de santé en 2021, contre 66% en 2010.

Malgré ces résultats, le Burkina Faso n’a pas encore atteint les objectifs en termes de prestations, d’accès aux soins de santé essentiels en général et de services obstétricaux, prénataux et néonatals en particulier.

Afin de parvenir à une réduction rapide de la mortalité maternelle et périnatale, il est envisagé entre autres :
 l’activation du Centre des opérations de réponses aux urgences sanitaires (CORUS) avec la mise en place d’un système de gestion des incidents pour la surveillance des décès maternels, périnatals et la riposte ainsi que la nomination d’un gestionnaire d’incident ;

 la prise en charge adéquate des complications obstétricales et des pathologies périnatales ;

 l’acquisition et la distribution des produits vitaux pour la santé de la mère et de l’enfant, des réactifs, des consommables et matériels médico-techniques.

II.2. Le ministre de l’Energie, des mines et des carrières a fait au Conseil une communication relative à l’Organisation de la 6ème édition de la Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO), prévue du 26 au 28 septembre 2024 à Ouagadougou.

La 6ème édition de la SAMAO se tiendra sous le thème « les minéraux critiques : quelles stratégies de développement pour les pays africains ? ».

L’objectif de la SAMAO est d’assurer une visibilité nationale et internationale du secteur des mines et des carrières.

L’organisation de ce salon permettra entre autres :

 d’offrir des opportunités d’affaires aux acteurs de la chaîne de valeur de l’industrie minière en Afrique en général et au Burkina Faso en particulier ;

 d’attirer des investisseurs pour soutenir la croissance du secteur des mines et des carrières ;
 de soutenir le développement durable du secteur des mines et des carrières.

II.3. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a fait au Conseil deux (02) communications.

La première communication est relative aux résultats du Burkina Faso à la 46e session des Comités consultatifs interafricains (CCI) du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES).

Au total, ce sont trois cent dix-sept (317) candidatures du Burkina Faso provenant des Institutions d’enseignement supérieur et de recherche publiques, privées et interafricaines qui ont été examinées en vue de l’obtention d’une inscription sur les différentes listes d’aptitude aux fonctions de Maître-assistant, Chargé de recherche, Maître de Conférences, Maître de recherche, Professeur titulaire et Directeur de recherche.
Sur ces trois cent dix-sept (317) candidats, le Burkina Faso a enregistré trois cent cinq (305) inscrits sur l’ensemble des listes d’aptitude, soit un taux d’admission de 96,21% contre douze (12) candidats ajournés, soit un taux d’échec de 03,78%.

Ces résultats ont été validés au cours de la réunion ordinaire du Comité consultatif général qui s’est tenue du 15 au 17 juillet 2024 à Libreville au Gabon.

Le Conseil félicite les promus pour ces résultats.

La seconde communication est relative à la participation du Burkina Faso à la troisième conférence panafricaine sur la gouvernance des semences qui se tient du 21 au 23 août 2024 à Niamey au Niger.
Au cours de cette conférence, les participants doivent analyser la contribution des systèmes de gouvernance semencière à la réalisation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique. Ils doivent également analyser et améliorer les outils de gouvernance semencière en vue de définir des politiques publiques pour la souveraineté semencière.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

 Madame Azeta SANON/SANGA, Mle 91 259 P, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 10ème échelon, est nommée Comptable principale en deniers et en valeurs du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) ;

 Monsieur Bolbien Noufou PARE, Mle 225 026 V, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) ;

 Madame Fatimata NATAMA/BOUDA, Mle 225 057 P, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommée Comptable principale en deniers et en valeurs de l’Ecole polytechnique de Ouagadougou (EPO) ;

 Monsieur Mahamadi SAWADOGO, Mle 55 726 B, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs de l’Agence nationale de régulation pharmaceutique (ANRP) ;

 Monsieur Kalifa COULIBALY, Mle 57 201 F, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs de l’Institut national de santé publique (INSP) ;

 Monsieur Arsène TOUGMA, Mle 111 101 N, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs du Centre de promotion de l’aviculture et de multiplication des animaux performants (CPAMAP) ;

 Monsieur Eloi OUEDRAOGO, Mle 91 625 T, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs de l’Ecole nationale de santé publique (ENSP) ;

 Monsieur Flavien Raogo IIème jumeau OUANGRAOUA, Mle 53 565 U, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC) ;

 Monsieur Moussa NIKIEMA, Mle 216 170 T, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) ;

 Monsieur Aristide Marie Edmond TOUGMA, Mle 216 457 F, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs du Bureau national des sols (BUNASOLS) ;

 Madame Fatoumata Windeguéta dite Julianna OUEDRAOGO, Mle 294 371 H, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 4ème échelon, est nommée Comptable principale en deniers et en valeurs du Centre hospitalier régional de Fada N’Gourma (CHR/Fada N’Gourma) ;

 Monsieur Kambé Drissa TRAORE, Mle 245 229 P, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs du Centre hospitalier régional de Koudougou (CHR-Koudougou) ;

 Monsieur Abdrahim SAVADOGO, Mle 278 240 B, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Trésorier provincial du Nayala.

B. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT DE BASE, DE L’ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES

 Monsieur Wendpanga Michel Abdoul Kader KONDOMBO, Gestionnaire de projets, est nommé Directeur de Cabinet ;

 Monsieur Ibrahima SANON, Mle 43 294 C, Professeur certifié des lycées et collèges, 1ère classe, 17ème échelon, est nommé Secrétaire général ;

 Monsieur Wendemmi Sylvain OUEDRAOGO, Mle 208 071 A, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur général des études et des statistiques sectorielles ;

 Monsieur Jean BOUGMA, Mle 111 115 S, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Directeur de la gestion des finances ;

 Monsieur Nicolas SYAN, Mle 104 855 D, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur des marchés publics ;

 Madame Pamagni Delphine BITIE, Mle 233 757 N, Ingénieur d’application des techniques informatiques, 1ère classe, 6ème échelon, est nommée Directrice des systèmes d’information ;

 Monsieur Soumaïla OUEDRAOGO, Mle 220 309 D, Conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur de la communication et des relations presse ;

 Monsieur Alassane Soma OUATTARA, Mle 247 172 C, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur des ressources humaines.

C. AU TITRE DU MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT

 Monsieur Souako KOHOUN, Mle 91 369 J, Géographe, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Chargé de mission, en remplacement de Monsieur Moussa BANGUIAN ;
 Monsieur Simon Joseph BALMA, Mle 76 011 X, Professeur certifié des lycées et collèges, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Chargé d’études.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d’Administrateurs aux Conseils d’administration :

 du Centre national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme ;

 des Centres hospitaliers universitaires Yalgado OUEDRAOGO (CHU-YO), Tengandogo (CHU-T), Bogodogo (CHU-B) et Sourô SANOU (CHU-SS) ainsi que du Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles de GAULLE (CHUP-CDG) au titre du ministère de la Santé ;

 de l’Université Yembila Abdoulaye TOGUYENI au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Le Conseil a également procédé à la nomination du Président du Conseil d’administration du Centre hospitalier universitaire Sourô SANOU (CHU-SS).

A. MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Centre national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de l’Economie et des finances :

 Monsieur Salif NANA, Mle 96 897 P, Inspecteur des impôts.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES ACTEURS PRIVES DE LA CULTURE

Au titre de la Fédération nationale du cinéma et de l’audiovisuel-Burkina Faso (FNCA-BF) :

 Monsieur Isidore Marie Alphonse KABORE, Producteur.

B. MINISTERE DE LA SANTE

Le Conseil a adopté six (06) décrets.

Le premier décret nomme Madame Flore Doussou BARRO/TRAORE, Mle 57 932 F, Inspecteur du travail, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale au Conseil d’administration du Centre hospitalier universitaire Yalgado OUEDRAOGO (CHU-YO) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le deuxième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Centre hospitalier universitaire de Tengandogo (CHU-T) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :

 Monsieur Daouda OUEDRAOGO, Mle 217 039 M, Conseiller en gestion des ressources humaines.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA COMMISSION MEDICALE D’ETABLISSEMENT

 Monsieur Ali OUEDRAOGO, Mle 56 540 U, Professeur titulaire hospitalo-universitaire.

Le troisième décret nomme Madame Fatoumata BA/HAMA, Mle 110 939 F, Directeur de recherche, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation au Conseil d’administration du Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles de GAULLE (CHUP-CDG) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le quatrième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l’Etat au Conseil d’administration du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo (CHU-B) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de l’Economie et des finances :

 Monsieur Ousmane KABORE, Mle 34 025 C, Inspecteur du trésor.

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :

 Monsieur Koulpiga Martin NACOULMA, Mle 105 244 F, Inspecteur du travail.

Le cinquième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l’Etat au Conseil d’administration du Centre hospitalier universitaire Sourô SANOU (CHU-SS) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Santé :

 Madame Yéri Silvie TRAORE/YOUL, Mle 231 505 K, Médecin de santé publique.

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :

 Monsieur Brahima Sibiri PAKODTOGO, Mle 212 381 H, Inspecteur du travail.

Le sixième décret nomme Madame Yéri Silvie TRAORE/YOUL, Mle 231 505 K, Médecin de santé publique, Présidente du Conseil d’administration du Centre hospitalier universitaire Sourô SANOU (CHU-SS) pour un premier mandat de trois (03) ans.

C. MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret nomme Monsieur Boukaré OUEDRAOGO, Mle 280 438 D, Conseiller des affaires économiques, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat au Conseil d’administration de l’Université Yembila Abdoulaye TOGUYENI pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le second décret renouvelle le mandat de Madame Inna SEGUEDA/GUENDA, Communicatrice, Administrateur représentant la Chambre des mines du Burkina au Conseil d’administration de l’Université Yembila Abdoulaye TOGUYENI pour une dernière période de trois (03) ans.

Soutien de l’Ukraine au terrorisme au Sahel : L’AES demande au conseil de sécurité de l’ONU de prendre ses responsabilités

Dans un communiqué conjoint, les trois ministres en charge des affaires étrangères de l’AES dénoncent la déclaration de soutien de l’Ukraine au terrorisme au Sahel. Une occasion pour eux de demander au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre ses responsabilités. Les détails dans le communiqué ci-dessous.

Monsieur le Président,

Sur instruction de nos autorités, nous avons l’honneur de vous faire parvenir ci-joint, la lettre conjointe, du 19 août 2024, que vous adressent Leurs Excellences Messieurs Karamoko Jean-Marie TRAORE, Ministre de Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur du Burkina Faso, Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali et Bakary Yaou SANGARE, Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens de l’Extérieur de la République du Niger.

Par cette lettre conjointe, les Ministres en charge des Affaires étrangères du Burkina, du Mali et du Niger dénoncent et condamnent fermement le soutien ouvert et assumé du Gouvernement de la République d’Ukraine au terrorisme international, en particulier au Sahel.

Ils demandent au Conseil de sécurité de prendre ses responsabilités face au choix délibéré de l’Ukraine de soutenir le terrorisme, afin de prévenir ces actions subversives qui menacent la stabilité du Sahel, voire du continent africain.

Nous vous prions de bien vouloir faire porter la teneur de la présente et son annexe à l’attention des membres du Conseil de sécurité et de les publier en tant que documents officiels du Conseil.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de notre très haute considération.

Nations Unies/Sièges permanents pour l’Afrique : Entre devoir moral et intérêts nationaux

L’année 2024 ramène encore à l’ordre du jour un débat enclenché depuis plus de deux décennies. L’acte fondateur de la revendication africaine pour une représentation équitable de l’Afrique au Conseil de Sécurité des Nations unies remonte à mars 2005 avec l’adoption d’une position commune africaine sur la reforme des Nations unies connue sous l’appellation « Consensus d’Ezulwini ». Ce consensus initial exige « l’attribution à l’Afrique de deux (2) sièges de membre permanent avec tous les privilèges, y compris le droit de veto, et de cinq (5) sièges de membre non permanent au Conseil de Sécurité » comme le confirme la déclaration de Syrte du 05 juillet 2005. Presque 20 ans après ce consensus, le Conseil de sécurité des Nations unies a discuté le 12 août 2024 de l’impératif du renforcement de la représentation de l’Afrique en son sein pour restaurer une justice historique pour le continent noir.

Les débats mettent en évidence un devoir moral de la communauté internationale vis-à-vis de l’Afrique dans l’étau des intérêts nationaux. La présente réflexion apporte un éclairage sur une tension visible entre la volonté de la communauté internationale de réparer « un tort historique » fait à l’Afrique et le besoin de protéger les intérêts nationaux et de groupes. La déléguée de la Suisse, critiquant la composition anachronique, ancienne et archaïque du Conseil de Sécurité des Nations Unies, se réfère à une sagesse africaine qui indique que « quand la musique change, la danse doit faire de même ».

Il est intolérable que 20% de la population mondiale détiennent près 50% des 15 sièges du Conseil et 80% des droits de veto. Il s’agit là d’un devoir moral de changement qui s’impose à la communauté internationale, surtout pour ce qui concerne l’Afrique, victime d’une injustice historique. Tous pour une représentation équitable de l’Afrique au Conseil de sécurité. Un consensus international se dégage en faveur de l’élargissement du Conseil de sécurité avec une meilleure et équitable représentation pour l’Afrique. Ce contient qui représente 28% des membres de l’ONU et accueille la majorité des opérations de maintien de la paix n’a que trois membres non permanents au Conseil. Cette situation porte atteinte aux principes d’équité, d’inclusion et d’égalité souveraine des Etats, notamment des Etats africains.

Selon l’Afrique du Sud, l’Afrique est perçue comme un continent en retard, toujours à la demande de l’aide internationale sans être un agent de progrès. Elle rappelle que l’industrialisation de l’Occident s’est faite grâce à l’exploitation des esclaves africains. La première puissance africaine dénonce le néocolonialisme qui continue de définir les relations économiques de l’Afrique avec les pays riches. La position commune africaine, présentée par M. Julius Maada Bio, Président de la Sierra Leone, dont le pays coordonne le Comité des 10 chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine sur la réforme du Conseil de sécurité, exige deux sièges permanents au Conseil de sécurité (avec veto) et deux sièges non permanents supplémentaires, ce qui porterait à cinq le nombre total de sièges non permanents réservés au continent.

L’Afrique souhaite en outre que le veto soit aboli, mais que si les États Membres souhaitent le conserver, il doit être étendu à tous les nouveaux membres permanents par souci de justice. Cette représentation équitable donnera à l’Afrique un pouvoir de décision sur les questions de paix et de sécurité, notamment sur le continent noir. Pour l’Algérie, « une représentation sans efficacité ne suffira pas, et une efficacité sans représentation ne sera pas utile ». Dans le même sens, le Japon, la Chine, la France, les Etats-Unis d’Amériques, la Suisse, la Russie sont en faveur d’une représentation de l’Afrique qui reflète les changements de l’ordre international.

L’Union Européenne et d’autres Etats non membres du Conseil sont solidaires de l’Afrique à travers sa position commune. Il est impératif de permettre à l’Afrique de disposer d’une plateforme lui permettant de se faire entendre et d’être écoutée avec autorité en tant que partenaire égal et contributeur de taille au système multilatéral. En somme, les « voix africaines doivent être plus nombreuses et les États Membres africains devraient avoir une plus grande influence sur les travaux » du Conseil comme le recommandent les pays nordiques. Malgré ce consensus, les intérêts nationaux demeurent audibles, surtout de la part des grandes puissances.

Force reste aux intérêts nationaux et de groupes. Le diable est dans les détails. En analysant les positions des Etats et des groupes, on perçoit la manifestation d’intérêts nationaux en contradiction avec le consensus d’une représentation équitable pour l’Afrique au sein du Conseil de sécurité et dans les autres instances onusiennes et des institutions financières internationales comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. La République de Corée invite à répartir les sièges non permanents entre cinq groupes régionaux, proportionnellement à la taille de chacun d’entre eux. Pour la République de Corée, Le groupe Asie-Pacifique est le groupe régional le plus sous-représenté au sein de l’actuel Conseil de sécurité, avec 53 États membres en rotation pour seulement 2 sièges non permanents.

 Le groupe Asie-Pacifique est contre la demande africaine de deux sièges permanents pour représenter l’ensemble du continent. Ce concept de « siège permanent régional » est inconcevable pour le groupe Asie-Pacifique. Cette contestation est fondée sur le fait que le veto est l’expression de la puissance d’un Etat. La Chine et la Russie rejoignent la position sud-africaine pour dénoncer le comportement néocolonialiste de l’Occident. En effet, la Chine appelle à un monde plus multipolaire et une économie internationale plus inclusive avec l’Afrique comme puissance.

Elle accuse certains pays occidentaux d’avoir gardé une mentalité colonialiste, entretenant un ton moralisateur et se donnant le droit de s’ingérer dans les affaires intérieures des pays africains pour perpétuer l’oppression et l’exploitation. La Fédération de Russie invite à juguler les conséquences du colonialisme qui s’étendent à tous les domaines de la vie de la société africaine comme la question de la dette ou encore l’absence de représentants du Sud dans les structures de gestion de Bretton Woods et les institutions de développement de l’ONU. La plupart des peuples d’Afrique ayant obtenu leur indépendance voient leurs anciens colonisateurs gérer les questions les concernant au Conseil de sécurité. La Russie n’est pourtant pas disposée à une large composition du Conseil de sécurité et à la suppression du veto. 

Ces discours chinois et russes laissent transparaître une volonté de rapprochement de l’Afrique pour une alliance stratégique contre l’Occident qui sabote tous les efforts de réforme du Conseil. Au nom du Groupe du consensus, Malte prêche pour une représentation renforcée de l’Afrique au sein du Conseil tout en souhaitant un exercice limité du veto, notamment en cas de commission de crimes graves. Pour le G4 composé de l’Allemagne, du Brésil, de l’Inde et du Japon, toute réforme du Conseil qui ne remédierait pas au manque de représentation, en particulier dans la catégorie des membres permanents, ne ferait qu’exacerber les déséquilibres et le rendrait mal équipé pour relever les défis internationaux actuels. 

Ces puissances incontestables veulent faire entendre leur voix et faire comprendre que le veto est d’abord l’expression de la puissance de l’Etat. Au-delà d’une morale internationale pour instaurer une justice pour l’Afrique, la communauté internationale ne doit pas occulter les rapports de force et les intérêts nationaux et de groupes. Les débats sur la représentation équitable de l’Afrique montrent certes un consensus en faveur du continent noir mais révèlent également les divergences.

D’un côté, les Etats-Unis, la France et le Japon croient au Pacte pour l’avenir pour proposer une solution équitable concernant la représentation de l’Afrique au sein du Conseil et dans les instances internationales. De l’autre, l’Afrique du Sud, la Chine et la Russie dénoncent la posture néocoloniale occidentale. L’opposition entre le Nord Global ou l’Occident collectif et le Sud Global piloté par les champions des BRICS se fait jour dans les débats sur la représentation équitable de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU. La révolution sahélienne est-elle porteuse de changement ?

A ces débats, un nouvel acteur géopolitique ne s’est pas fait entendre. Il s’agit de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Les pays de la Confédération AES dénoncent l’impérialisme et le néocolonialisme, combattent le terrorisme, prônent l’égalité dans les relations avec l’extérieur et exigent leur place au centre d’une géopolitique en forte mutation. Il faut se résoudre à comprendre que les nouvelles autorités au Sahel et les peuples sahéliens revendiquent une souveraineté pleine et une dignité respectueuse.

Les Etats sahéliens veulent traiter d’égal à égal avec les autres nations du monde à travers des relations mutuellement avantageuses. Au regard de la divergence des intérêts nationaux et des rapports de force internationaux, des sièges permanents pour l’Afrique selon l’esprit du « Consensus d’Ezulwini » demeure une quête de longue haleine. Malgré les beaux discours, il semble difficile de remédier à l’injustice historique et renforcer la représentation effective de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies sans une révolution dans le monde.

Il faudrait davantage un changement de contexte en faveur de l’Afrique avec un changement en profondeur des rapports de force. Les dynamiques sahéliennes de contestation de l’ordre établi et l’émergence du Sud Global seraient-elles suffisantes pour rompre avec cette marginalisation de l’Afrique dans les instances de décision internationales ? Il faudrait répondre sans passion et sans émotion à la question de savoir si c’est la morale qui gouverne le monde ou si ce sont les intérêts nationaux qui déterminent la position des acteurs internationaux, notamment des grandes puissances détentrices du droit de veto ?

Dr Poussi Sawadogo
Ambassadeur/Directeur Général de l’INHEI

Diplomatie sanitaire : « Une force participative au renforcement du système de santé d’un pays » explique le doctorant en médecine, Franck Aimé Guissou

Le doctorant en médecine à l’université Joseph-Ki-Zerbo, certifié en diplomatie sanitaire et sur les expériences du développement de la Chine pour les pays francophones d’Afrique, Franck Aimé Guissou a accordé un entretien à Lefaso.net. A travers les échanges, il a apporté des éclairages sur la thématique de la diplomatie sanitaire. Il a également donné quelques conseils à ceux qui souhaitent être des diplomates de la santé.

Lefaso.net : C’est quoi la diplomatie sanitaire ?

Franck Aimé Guissou : La diplomatie sanitaire est une discipline médico-diplomatique qui consiste à négocier, plaider et influencer au bénéfice de la santé.

Quelle est l’intérêt de la diplomatie sanitaire pour un pays, et précisément pour le Burkina Faso.

Elle est une force participative au renforcement du système de santé d’un pays, et à la création de collaborations scientifiques médicales avec d’autres pays ainsi que de grandes institutions internationales en santé. Elle permet de trouver des investisseurs pour le secteur de la santé.

Pour ce qui est du Burkina Faso, la diplomatie sanitaire peut fortement participer à la création d’opportunités de collaboration scientifiques bilatérale et multilatérale constructives afin d’amener le pays à acquérir à moyen et à long terme sa souveraineté sanitaire à travers la construction d’un système de santé autonome et conséquent.

Comment devient-on diplomate de la santé ?

On devient diplomate de la santé quand on commence réellement à exercer la diplomatie au bénéfice de la santé. Mais pour y arriver, il faut préalablement se former. Il existe des instituts étatiques et privés qui forment sur la diplomatie en général et spécifiquement sur la diplomatie sanitaire. Pour ce qui est de mon cas, j’ai obtenu ma certification en diplomatie sanitaire à l’Institut d’accompagnement des carrières diplomatique et internationale (IACDI) en 2023.

Nous avons aussi l’Institut des hautes études internationales (INEHI) qui forme les diplomates du Burkina Faso et d’autres étudiants qui viennent de plusieurs pays. Au delà de votre parchemin en diplomatie sanitaire, c’est le terrain qui fera de vous un diplomate de la santé. N’est pas diplomate de la santé celui qui a un parchemin en diplomatie sanitaire, mais celui qui exerce véritablement la diplomatie sur le terrain au bénéfice de la santé. C’est le terrain qui fait ressortir vos compétences et affine votre capacité d’influence. C’est en réalité après avoir plaidé pour la santé des étudiants de mon université, l’université Joseph Ki Zerbo auprès de l’ambassade de la République populaire de Chine au Burkina Faso, le 04 Juillet 2023, que j’ai compris que j’exerçais à ma petite échelle, la diplomatie sanitaire. A cette occasion, la République populaire de Chine a par bienveillance et dans un esprit d’humanisme donné un important lot de matériels médico-techniques au bénéfice de la santé des étudiants. Et c’est au vu de ce résultat que j’ai obtenu une subvention de la part de l’ Académie de diplomatie et relations internationales (IACDI) et de l’ADRI pour ma certification en diplomatie sanitaire au sein de L’IACDI comme je vous le disais tantôt. Et cette certification a été patronnée par le Groupe de recherche et d’action en diplomatie et santé (GRADES). De ma petite expérience et au regard des exigences de cette discipline, il me reste encore du chemin à faire et beaucoup à apprendre.

Quelles sont les qualités à avoir pour être un diplomate de la santé ?

Respecter les principes de la diplomatie tout en défendant le bien-être de l’homme à travers la création d’opportunités d’investissement en santé et de collaborations scientifiques médicales. Et surtout aimer ce qu’on fait, car, c’est la passion qui anime l’action. Avoir le bon réflexe de s’approcher des aînés pour mieux apprendre. A cet effet, je m’inspire de la pédagogie d’un grand diplomate du Burkina Faso, à savoir : son excellence l’ambassadeur, Dr Poussi Sawadogo qui est un éminent homme de science et un grand historien de notre pays.

Où travaille le diplomate de la santé ?

Le diplomate de la santé peut travailler dans les institutions étatiques qui traitent de la diplomatie ainsi que de la santé (le ministère de la Santé et celui des Affaires étrangères). Il peut travailler pour les institutions de recherche en science de la santé, les hôpitaux, les laboratoires pharmaceutiques ainsi que les grandes firmes pharmaceutiques. Il peut exercer dans les instances internationales comme l’OMS, L’UNICEF…Il peut négocier auprès de potentiels partenaires de profils divers pour des investissements dans le secteur de la santé. Toutes les circonstances de négociation et d’influence au bénéfice de la santé requierent les compétences du diplomate de la santé.

Un conseil à donner à ceux qui veulent s’investir dans la diplomatie sanitaire ?

A mon humble avis, Il faut d’abord aimer son pays, sa nation, sa patrie, parce que le diplomate doit savoir à tout moment défendre et promouvoir son pays dans ses compétences et ses potentialités. Etre passionné de la recherche de solutions pour améliorer l’offre de soins de santé nationale et internationale auprès des partenaires et dans les instances internationales. Je terminerai en disant aux agents de santé que l’acte médical va bien au-delà du cadre de l’hôpital, et que chaque plaidoyer au bénéfice de la santé est un espoir de guérison pour le patient.

SB
Lefaso.net

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 14 août 2024

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 14 août 2024, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 15 H 25 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations, et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte création, attributions, composition et fonctionnement de la Commission nationale de la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » (CN-AES).
La Commission nationale de la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » est l’organe national de coordination et de suivi des activités relatives à la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Elle est la structure technique chargée d’assister le Président du Faso dans le processus de structuration et de fonctionnement de la Confédération AES.

La CN-AES est également chargée entre autres de :
 suivre la mise en œuvre des décisions du Collège des Chefs d’Etat, des sessions confédérales des Conseils des ministres ;

 préparer les réunions du Collège des Chefs d’Etat, les sessions confédérales des Conseils des ministres et les réunions des Hauts fonctionnaires préparatoires des instances de la Confédération AES ;
 conduire des réflexions prospectives sur l’évolution de la Confédération AES ;
 proposer des mesures et actions à entreprendre en vue de la consolidation de la Confédération AES ;
 promouvoir la sensibilisation des populations sur les objectifs de la Confédération AES.
La Commission nationale de la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » est placée sous l’autorité du Président du Faso.

L’adoption de ce décret permet la création de la Commission nationale de la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » en vue de disposer d’un organe chargé de coordonner les actions entrant dans le cadre de l’opérationnalisation de la Confédération AES.
Le second décret porte création, attributions, organisation et fonctionnement de l’Agence burkinabè de l’énergie atomique (ABEA).

Suite aux orientations du Chef de l’Etat, en octobre 2023, le ministère de l’Energie, des mines et des carrières du Burkina Faso et la Société nationale pour l’énergie atomique Russe (ROSATOM) ont signé un Mémorandum d’entente et de coopération en vue de développer l’industrie nucléaire nationale dans les domaines de l’énergie, de la science, de l’industrie et de la médecine.
Ce décret vise la création de l’Agence burkinabè de l’énergie atomique en vue de coordonner toutes les activités en lien avec l’industrie nucléaire.

Il s’agit entre autres :
 de contribuer à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation des politiques et stratégies dans le domaine nucléaire conformément aux orientations et aux priorités nationales, en relation avec les ministères et autres structures concernées ;
 d’étudier et de proposer une stratégie nationale dans le domaine de l’énergie atomique conformément aux orientations et priorités du Gouvernement ;

 de contribuer à l’élaboration de textes juridiques relatifs à l’énergie atomique ;
 de mettre en œuvre les stratégies, les modalités et les moyens nécessaires pour favoriser le développement des sciences et technologies nucléaires.
L’adoption de ce décret permet la création de l’Agence burkinabè de l’énergie atomique en vue de disposer d’un instrument fédérateur pour développer le programme électronucléaire au Burkina Faso.

I.2. AU TITRE DE LA PRIMATURE

Le Conseil a adopté un décret portant attributions des membres du Gouvernement.
Ce décret vise à réorganiser les attributions des membres du Gouvernement conformément au décret n°2024-0908/PRES/PM du 1er août 2024 portant composition du Gouvernement.
Ce décret consacre la scission :

 du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) et du ministère des Sports, de la jeunesse et de l’emploi. Cette scission permet la création d’un ministère de l’Enseignement de base, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales et d’un ministère de l’Enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique ;
 du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) qui permet la création du ministère de la Sécurité et du ministère de l’Administration territoriale et de la mobilité. Cette attribution permet de prendre en compte les volets transport et météorologie dans le ministère de l’Administration territoriale et de la mobilité.

Le ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a donc été supprimé et ses attributions relatives au contrôle et à la sécurité routière sont reversées au ministère de la Sécurité.
L’adoption de ce décret permet de fixer les attributions des membres du Gouvernement afin de remplir efficacement leurs missions.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a adopté quatre (04) décrets.
Le premier décret porte autorisation de prise de participation de l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC) dans le capital social de la Société burkinabè de tomates (SOBTO) S.A.

La création de la Société burkinabè de tomates découle de la volonté d’acteurs économiques souhaitant valoriser la filière tomate au Burkina Faso. Son mode de financement est l’actionnariat populaire.
La prise de participation de l’APEC au capital social de SOBTO S.A permettra l’opérationnalisation de la société de production, de transformation et de commercialisation de la tomate au niveau local.
L’adoption de ce décret permet la prise de participation de l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire dans le capital social de la Société burkinabè de tomates à hauteur de trois cent cinquante millions (350 000 000) F CFA, correspondant à trente-cinq mille (35 000) actions d’une valeur nominale de dix mille (10 000) F CFA chacune, soit 20% du capital social.

Le deuxième décret porte augmentation de la participation du Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) et de la commune de Ouagadougou dans le capital social de la Société de transport en commun (SOTRACO).
Depuis un certain temps, la SOTRACO se trouve confrontée à des difficultés financières et de gestion, malgré le soutien permanent de l’Etat, compromettant ainsi sa viabilité.

Au regard du rôle important de la SOTRACO dans la mobilité urbaine de la population en général et celle des élèves et étudiants en particulier, le Gouvernement a décidé de sa restructuration par une recapitalisation aux fins de permettre la continuité de l’activité et de l’inscrire dans une dynamique de gouvernance vertueuse.
En raison de cette restructuration, l’Assemblée générale extraordinaire de la SOTRACO, en sa séance du 24 janvier 2024, a acté la recapitalisation de la société pour passer d’un capital social de 800 millions F CFA à 5 milliards F CFA, avec au moins 75% des actions pour l’Etat et ses démembrements et 25% pour le privé.
L’adoption de ce décret permet l’augmentation de la participation du Fonds burkinabè de développement économique et social et de la commune de Ouagadougou dans le capital social de la SOTRACO.
Le troisième décret porte modalités de prise en charge des prestations spécifiques des agents publics et des personnes ressources.

Ce décret fait suite à l’abrogation des décrets n°2012-720/PRES/PM/MEF du 11 septembre 2012 et n°2016-154/PRES/PM/MINEFID/MJDHPC du 07 avril 2016 portant respectivement règlementation des attributions des prestations spécifiques des agents des administrations publiques au Burkina Faso et règlementation des rétributions des prestations spécifiques des magistrats au Burkina Faso.
Cette abrogation a été décidée par le Conseil des ministres du 12 juin 2024 au regard des abus et dérives constatés dans l’application desdits décrets et de la volonté de rationaliser les charges de fonctionnement de l’Etat et de ses démembrements.

Le présent décret apporte des innovations comparativement aux dispositions des deux décrets qui réglementaient antérieurement la même matière. Il s’agit entre autres :
 de la réduction du nombre d’activités pouvant faire l’objet de rétribution ;

 de la définition d’une base légale de la prise en charge des personnes-ressources non administratives ;
 d’un meilleur encadrement de la prise en charge des comités d’organisation des manifestations officielles.
L’adoption de ce décret permet d’assurer un meilleur fonctionnement des administrations publiques et de contribuer à la réduction des charges de fonctionnement de l’Etat et de ses démembrements.
Le quatrième décret porte conditions, modalités d’exécution et de rétribution des prestations de protection rapprochée effectuées par les personnels de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale au profit des particuliers.

La prestation de protection rapprochée est l’ensemble des moyens humains, technologiques et organisationnels mis en œuvre pour prévenir, détecter et contrer toute menace à l’intégrité physique et morale d’une personne ou d’un groupe de personnes.

Les prestations de protection rapprochée offertes aux responsables des administrations publiques et des collectivités territoriales ne sont pas concernées par le présent décret.
L’adoption de ce décret permet de fixer les conditions, les modalités d’exécution et de rétribution des prestations de protection rapprochée effectuées par les personnels de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale au profit des particuliers.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR

Le Conseil a adopté un décret portant fin de fonction du Consul honoraire du Burkina Faso à Manille, République des Philippines, à sa demande.
Le Consulat honoraire du Burkina Faso à Manille a été ouvert par décret n°2009-921/PRES/PM/MAECR/MEF du 31 décembre 2009, suivi de la nomination de Monsieur Robert C. GOYUTAY en qualité de Consul honoraire, par décret n°2009-922/PRES/PM/MAECR/MEF du 31 décembre 2009.
Après quatorze (14) ans de service dévoué au Burkina Faso, Monsieur Robert C. GOYUTAY souhaite se décharger de sa fonction de consul honoraire pour des raisons de santé.

L’adoption de ce décret met fin aux fonctions du Consul honoraire du Burkina Faso à Manille, République des Philippines, conformément au décret n°2003-283/PRES/PM/MAECR du 09 juin 2003 portant règlementation de la fonction de consul honoraire du Burkina Faso à l’étranger.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ACTION HUMANITAIRE ET DE LA SOLIDARITE NATIONALE

Le Conseil a adopté un rapport relatif au huitième rapport périodique du Burkina Faso au titre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF).
Le Burkina Faso a ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes le 28 novembre 1984 et son Protocole facultatif le 26 juillet 2005. Consécutivement à cette ratification et conformément à l’article 18 de ladite convention, notre pays s’engage à rapporter tous les quatre (04) ans, les mesures administratives, politiques, économiques, juridiques et sociales prises en faveur de l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

Le huitième rapport périodique a été élaboré selon les directives harmonisées sur l’établissement des rapports de la CEDEF. Ce rapport présente entre autres :

 les mesures temporaires spéciales visant à réduire les discriminations à l’égard des femmes et des filles ;
 les actions de lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes ;
 les mesures contre le trafic des femmes et l’exploitation de la prostitution des femmes ;
 les acquis engrangés en matière de participation des femmes à la vie politique et publique au niveau national et international ;

 les mesures prises pour l’amélioration de la situation économique des femmes ;
 les progrès réalisés en vue de favoriser l’égalité devant la loi en matière civile et pénale.
Le Conseil a instruit les ministres chargés du dossier de prendre les dispositions nécessaires en vue de la transmission du huitième rapport périodique du Burkina Faso au Comité pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif à deux (02) projets de décret portant respectivement renouvellement de mandat et nomination d’un membre à l’Assemblée générale du Comité d’éthique pour la recherche en santé (CERS).
L’adoption de ces décrets permet le renouvellement de mandat de trois (03) membres et la nomination d’un membre à l’Assemblée générale du Comité d’éthique pour la recherche en santé, conformément au décret n°2002-536/PRES/PM/MS/MESSRS du 21 novembre 2002 portant création du Comité d’éthique pour la recherche en santé.

Le second rapport est relatif à un projet de décret portant gratuité des soins et des services de santé des cliniques mobiles au Burkina Faso.
Le Gouvernement burkinabè a acquis des cliniques mobiles dans l’optique d’augmenter la couverture sanitaire pour tous et surtout pour les populations rurales. Ces cliniques offrent des soins de base et des soins et services spécifiques comme l’écho-mammographie et la colposcopie.
L’acquisition de ces cliniques mobiles vise à assurer un accès équitable des populations notamment les plus pauvres aux services de santé.

La remise officielle de ces cliniques est intervenue le 25 juillet 2024 par Son Excellence le Président du Faso qui a instruit de rendre gratuits les soins et services offerts par ces plateformes.
L’adoption de ce décret permet un déploiement conséquent des cliniques mobiles au Burkina Faso afin d’assurer une prise en charge adéquate en vue de soulager les populations.

I.7. AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte transfert des villages artisanaux au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO).
Les trois (03) villages artisanaux concernés par ce transfert au SIAO sont ceux de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso et de Kaya. Ces villages artisanaux font face à plusieurs difficultés dans leur fonctionnement. Il s’agit entre autres :

 de l’absence de statut juridique ;
 de l’insuffisance des ressources financières pour la poursuite de la réalisation des investissements et pour faire fonctionner convenablement les villages artisanaux ;
 des arriérés de paiement des redevances mensuelles des artisans ;
 des impayés des factures de consommation d’eau et d’électricité par les artisans ;
 de la morosité des ventes due à la faible visibilité et attractivité des villages artisanaux.
Pour résoudre ces difficultés, ce décret apporte les innovations suivantes :
 le transfert des droits patrimoniaux des villages artisanaux au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou ;

 la gestion des villages artisanaux par le SIAO ;
 la création des antennes ou représentations du SIAO dans les régions intégrant les villages artisanaux.
L’adoption de ce décret consacre le transfert du patrimoine des villages artisanaux au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou.

Le second décret porte création d’une société d’économie mixte de fabrique et de pose de rails dénommée « FASO RAIL ».
La création de FASO RAIL vise à mettre en place un système ferroviaire national pour assurer un maillage du pays par des voies ferrées en vue de réduire significativement les coûts d’entretien annuels des routes et de garantir une meilleure mobilité des personnes et des biens au Burkina Faso.

Les principales activités de FASO RAIL sont entre autres :
 la fabrication et la pose de rails ;
 la fabrication des traverses de rails ;
 la fabrication des pièces détachées ferroviaires ;
 la fabrication des wagons de trains.

Le coût des investissements pour la mise en place de cette unité est estimé à 70 000 000 000 F CFA avec une durée d’exécution évaluée à 18 mois.
L’adoption de ce décret permet la création de la société d’économie mixte de fabrique et de pose de rails, « FASO RAIL ».

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre d’Etat, ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil une communication relative à la participation du Burkina Faso à la 46ème session du Comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), tenue du 21 au 31 juillet 2024, à New Delhi en Inde.
Au cours de cette session, la Cour royale de Tiébélé a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial et sa Valeur universelle exceptionnelle adoptée.
Des recommandations ont été formulées à l’endroit du Burkina Faso pour mieux valoriser ce site. Il s’agit entre autres :

 de la mise en place d’un système permettant d’assurer la préservation des motifs anciens tout en favorisant le développement de nouveaux motifs ;
 du contrôle de l’utilisation de nouvelles techniques et nouveaux matériaux de construction ;
 de la finalisation du processus de nomination du gestionnaire de site.

II.2. Le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale assurant l’intérim du ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions a fait au Conseil le compte rendu des travaux de la session permanente de l’Assemblée législative de Transition (ALT), qui se sont déroulés du 11 novembre 2022 au 20 juillet 2024.
La première session ouverte le 11 novembre 2022 a été marquée par la validation des mandats des députés, l’élection du Président de l’Assemblée législative de Transition et la mise en place de la commission ad’hoc chargée de la rédaction du projet de règlement de l’ALT.

Les résultats des travaux de ladite commission ont abouti à l’adoption de la résolution n°003-2022/ALT du 14 novembre 2022 portant règlement de l’ALT.
Du 11 novembre 2022 au 20 juillet 2024, 66 projets de loi et une proposition de loi ont été inscrits à l’ordre du jour de la session permanente de l’ALT et 03 projets de loi sont en cours d’examen.
Parmi les 66 projets de loi, 64 lois ont été adoptées dont 17 au titre de l’année 2024 à la date du 20 juillet 2024.

Au cours de cette période, les députés ont procédé au contrôle de l’action du Gouvernement à travers entre autres :
 la déclaration de politique générale du Premier ministre ;
 les questions au Gouvernement ;
 les missions d’information ;
 les missions d’enquête parlementaire ;
 la présentation du Plan d’actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD).
Pour ce qui concerne les exposés sur la situation de la Nation, Son Excellence Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement, est intervenu deux (02) fois respectivement le 30 mai et le 1er décembre 2023.

III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRIMATURE

 Monsieur Barké Ibrahima TALL, Mle 111 486 E, Commissaire divisionnaire de police, catégorie 1, grade 3, 3ème échelon, est nommé Secrétaire permanent du Centre national pour la Coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse (CN-CMAPR).

B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

 Monsieur Zita Daniel BONZI, Mle 247 621 F, Ingénieur du cinéma et de l’audiovisuel, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur général du Fonds d’appui à la presse privée (FAPP) ;
 Monsieur Pajoukounam Jean-Baptiste OUEDRAOGO, Réalisateur, est nommé Chargé de mission ;
 Madame Sié BORO, Mle 226 362 C, Administrateur du cinéma et de l’audiovisuel, 1ère classe, 2ème échelon, est nommée Directrice provinciale de la Culture, des arts et du tourisme du Ganzourgou.

C. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

 Monsieur Barthélemy DABRE, Mle 44 066 W, Inspecteur des impôts,1ère classe, 16ème échelon, est nommé Directeur général de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) ;
 Madame Rosine TIENDREBEOGO, Mle 294 362 D, Inspecteur du trésor, catégorie 1, 1er grade, 4ème échelon, est nommée Comptable principal en deniers et en valeurs du Centre hospitalier régional de Manga (CHR-Manga) ;

 Monsieur Koulodja Hamed OUATTARA, Mle 322 785 R, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème classe, 1er échelon, est nommé Membre de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) ;
 Monsieur Koulodja Hamed OUATTARA, Mle 322 785 R, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème classe, 1er échelon, est nommé Chef de département des affaires opérationnelles et de l’information de la Cellule nationale de traitement des informations financières.

D. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE

 Monsieur Wendinmanegdé Emmanuel ZONGO, Mle 227 558 S, Commissaire divisionnaire de police, catégorie 1, 3ème classe, 2ème échelon, est nommé Directeur de Cabinet ;
 Monsieur Ahmed OUEDRAOGO, Officier, est nommé Secrétaire général ;
 Monsieur Amadou OUEDRAOGO, Mle 227 573 T, Commissaire de police, catégorie 1, 1er grade, 3ème échelon, est nommé Chargé de mission.

E. AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

 Monsieur Moussa Serge DAO, Ingénieur de conception en développement rural, est nommé Chargé de mission, en remplacement de Monsieur Issa SAWADOGO ;
 Monsieur Serge Souleymane KABRE, Mle 48 275 J, Attaché d’administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Chargé de mission ;

 Monsieur Emilien Ulrich Emmanuel Yisso BAKONE, Mle 288 546 C, Ingénieur d’élevage, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chargé de mission, cumulativement Responsable du Programme budgétaire 081 « Sécurisation et gestion durable des ressources pastorales » ;

 Monsieur Salifou KONFE, Mle 224 209 R, Conseiller en agriculture, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques du Gourma ;
 Monsieur Valentin BAKALA, Mle 207 387 P, Conseiller d’agriculture, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur du Centre de promotion rurale (CPR) de Kodougou .

F. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE

 Monsieur Patrice TOE, Mle 44 092 G, Professeur titulaire, catégorie P, échelle 1, grade 4, échelon 3, est nommé Membre à l’Assemblée générale du Comité d’éthique pour la recherche en santé (CERS) pour un premier mandat de trois (03) ans, au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Les personnes dont les noms suivent sont nommées Membres à l’Assemblée générale du Comité d’éthique pour la recherche en santé (CERS) pour un deuxième mandat de trois (03) ans.
Au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation :
 Monsieur Koiné Maxime DRABO, Mle 29 603 M, Directeur de recherche, catégorie P, échelle 1, grade exceptionnel.

Au titre du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions :
 Monsieur Laldaogo Ousmane Olivier OUEDRAOGO, Mle 30 680 Z, Conseiller en Droits humains, 1ère classe, 9ème échelon.
Au titre du ministère de la Santé :
 Monsieur Alphonse OUEDRAOGO, Mle 96 951 D, Médecin épidémiologiste, catégorie P, 1ère classe, 6ème échelon.

G. AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

 Madame Wendpouiré Fleur Prudence BALBONE/NIKIEMA, Mle 280 439 E, Conseiller des Affaires économiques, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Directrice générale de la Promotion de l’entreprise.

H. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION

 Monsieur Sibiri SAWADOGO, Mle 98 044 W, Administrateur civil, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chargé d’études.

I. AU TITRE DU MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT

 Monsieur Wendkouni Aimé Appolinaire YELYAORE, Mle 216 160 G, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de l’administration des finances de l’Office national du contrôle des aménagements et des constructions (ONC-AC).

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d’Administrateurs aux Conseils d’administration :
 de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale ;

 du Centre national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme ;
 de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) et de la Loterie nationale Burkinabè (LONAB) au titre du ministère de l’Economie et des finances ;

 du Fonds Dumu Ka Fa (DKF) au titre du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques ;
 de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) au titre du ministère de l’Action humanitaire et de la solidarité nationale ;
 du Centre hospitalier régional de Ziniaré (CHR-ZNR), du Centre hospitalier régional de Koudougou (CHR-KDG), du Centre hospitalier régional de Banfora (CHR-BFR) et de l’Office de santé des travailleurs (OST) au titre du ministère de la Santé ;

 de l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE) et du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) au titre du ministère de l’Energie, des mines et des carrières ;
 du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) et du Fonds national pour l’éducation et la recherche (FONER) au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation ;
 du Centre de gestion des cités (CEGECI) au titre du ministère de l’Urbanisme et de l’habitat.
Le Conseil a également procédé à la nomination de Présidents aux Conseils d’administration de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) et du Centre hospitalier régional de Banfora (CHR-BFR).

A. MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Sidanoma Blaise Martial OUEDRAOGO, Officier, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de la Défense nationale et des anciens combattants au Conseil d’administration de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Jean Baptiste PARKOUDA.

Le deuxième décret renouvelle le mandat de Monsieur Ernest dit Abdoulaye OUEDRAOGO, Administrateur représentant les Organisations syndicales des travailleurs au Conseil d’administration de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le troisième décret nomme Monsieur Ouindpanga Ahmed OUEDRAOGO, Administrateur représentant les Organisations syndicales des travailleurs, au titre de l’Organisation nationale des syndicats libres au Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Inoussa NANA.

B. MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Centre national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme :
 Monsieur Yirmalè Fréderic SOME, Mle 98 284 G, Conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL DU CENTRE NATIONAL DES ARTS, DU SPECTACLE ET DE L’AUDIOVISUEL (CENASA)

 Monsieur Dieudonné BAZEMO, Mle 11 13 032 A, Technicien.
Le second décret renouvelle le mandat des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Centre national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) pour une dernière période de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat :
 Monsieur Breima BAZONGO, Mle 212 300 N, Conseiller des affaires économiques.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES ORGANISMES DE PROTECTION DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

Au titre du Bureau burkinabè des droits d’auteur (BBDA) :

 Madame Célestine TRAORE/SOU, Mle 06 150 671, Assistante chargée des adhésions et des déclarations.

C. MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret nomme Monsieur Ardjouma Kinta TRAORE, Mle 261 242 J, Elève fonctionnaire, Administrateur représentant les élèves au Conseil d’administration de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) pour la durée de son mandat de délégué général.
Le second décret nomme Monsieur Ousmane OUATTARA, Mle 343 194 H, Conseiller d’intendance scolaire et universitaire, Administrateur représentant l’Etat, au titre du Secrétariat général du Gouvernement et du Conseil des ministres au Conseil d’administration de la Loterie nationale burkinabè (LONAB) pour un premier mandat de trois (03) ans.

D. MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Edouard KABORE, Mle 247 184 L, Conseiller des affaires économiques, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat au Conseil d’administration du Fonds Dumu Ka Fa (DKF) pour un premier mandat de trois (03) ans.

E. MINISTERE DE L’ACTION HUMANITAIRE ET DE LA SOLIDARITE NATIONALE

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de l’Action humanitaire et de la solidarité nationale :
 Monsieur Issaka BANGRE, Mle 55 789 E, Inspecteur d’éducation de jeunes enfants.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES ELEVES

 Monsieur Siméon KABORE, Mle 218 392 U, Elève Conseiller en éducation sociale, pour la durée de son mandat de délégué général.
Le second décret renouvelle le mandat de Monsieur Soumaila ZOROM, Mle 82 024 S, Inspecteur d’éducation spécialisée, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Action humanitaire et de la solidarité nationale au Conseil d’administration de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le troisième décret renouvelle le mandat de Monsieur Soumaila ZOROM, Mle 82 024 S, Inspecteur d’éducation spécialisée, Président du Conseil d’administration de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) pour une dernière période de trois (03) ans.

F. MINISTERE DE LA SANTE

Le Conseil a adopté cinq (05) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Benoît SANON, Mle 118 894 Y, Médecin spécialiste en cardiologie, Administrateur représentant la Commission médicale d’établissement au Conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Ziniaré (CHR-ZNR) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le deuxième décret porte nomination de Madame Fatimata Chérife ZONGO/OUEDRAOGO, Mle 41 068 L, Administrateur des affaires sociales, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Action humanitaire et de la solidarité nationale au Conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Koudougou (CHR-KDG) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le troisième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l’Etat au Conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Banfora (CHR-BFR) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Santé :
 Monsieur Windékouni Abdoul Aziz OUEDRAOGO, Mle 233 950 S, Médecin.
Au titre du ministère de l’Economie et des finances :
 Monsieur Brahima OUATTARA, Mle 34 826 H, Inspecteur des impôts.
Le quatrième décret nomme Monsieur Windékouni Abdoul Aziz OUEDRAOGO, Mle 233 950 S, Médecin, Président du Conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Banfora (CHR-BFR) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le cinquième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Office de santé des travailleurs (OST) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :
 Monsieur Noufou SAVADOGO, Mle 278 899 G, Conseiller en gestion des ressources humaines.
ADMINISTRATEURS REPRESENTANT LE CONSEIL NATIONAL DU PATRONAT BURKINABE
 Monsieur Siguibou Marcel YAMEOGO, Directeur général de Health coversure SA/SONAR Assurance ;
 Monsieur Sagha Abdoul Kader GANSONRE, Directeur administratif et comptable chargé des ressources humaines de WendKuni bank international (WBI).

G. MINISTERE DE L’ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret renouvelle le mandat de Monsieur Moussa ZONGO, Mle 231 033, Ingénieur qualité, Administrateur représentant le personnel au Conseil d’administration de l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE) pour une dernière période de trois (03) ans.
Le second décret renouvelle le mandat de Madame Wennègouda Mariette YOUGBARE/MININGOU, Mle 117 291 N, Enseignant-chercheur, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation au Conseil d’administration du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) pour une dernière période de trois (03) ans.

H. MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Souleymane KARAMBIRI, Mle 206 914 Z, Médecin, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de la Santé au Conseil d’administration du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Isaïe MEDAH.

Le deuxième décret renouvelle le mandat de Monsieur Isaac Alassane OUATTARA, Mle 220 406 Z, Conseiller en promotion du genre, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Action humanitaire et de la solidarité nationale au Conseil d’administration du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le troisième décret nomme Monsieur Tarwendsèga Aymar TIENDREBEOGO, Mle 12 100 263, Conseiller technique à la Loterie nationale Burkinabè, Administrateur représentant les bailleurs de fonds au Conseil d’administration du Fonds national pour l’éducation et la recherche (FONER) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Wonouma Nicolas MILLOGO.

I. MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT

Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement du mandat de Monsieur Ludovic Teegwendé MINOUNGOU, Mle 212 293 E, Conseiller en aménagement du territoire et développement local, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Administration territoriale et de la mobilité au Conseil d’administration du Centre de gestion des cités (CEGECI) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le Porte-parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
Chevalier de l’Ordre du mérite, des arts,
des lettres et de la communication

Traduire le site en ... »
WordPress Appliance - Powered by TurnKey Linux