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Coopération : Les États-Unis d’Amérique réaffirment leur engagement à accompagner le Burkina Faso

Le 248e anniversaire de l’indépendance des États-Unis d’Amérique a été célébré en différé dans la soirée de ce mardi 9 juillet 2024 à Ouagadougou. Organisée par l’ambassade américaine, cette célébration a connu la présence de membres du gouvernement burkinabè, de présidents d’institutions, d’hommes d’affaires et bien d’autres personnalités.

La fête d’indépendance des États-Unis d’Amérique est célébrée le 4 juillet de chaque année. Au Burkina Faso, le 248e anniversaire a été célébrée en différé. Au cours de cette cérémonie, Joann Lockard, l’ambassadrice des États-Unis, a réaffirmé l’engagement de son pays à rester aux côtés du Burkina Faso notamment dans la lutte contre le terrorisme et la défense des valeurs telles que la démocratie, les libertés, les droits humains, etc.

Quelques personnalités présentes à cette soirée

« Je voudrais que vous sachiez que les États Unis restent fermement engagés dans notre partenariat avec le peuple burkinabè pour nous assurer d’un pays fort, indépendant et stable. Le Burkina Faso a beaucoup de sources d’espoir, son engagement à l’éducation, son système sanitaire, sa vibrante culture et son peuple résilient. Nous allons aussi continuer à investir au Burkina Faso et dans son peuple, comme nous l’avons toujours fait depuis son indépendance. En nous tenant côte à côte et en travaillant ensemble, nous pouvons améliorer l’accès à la santé, à l’éducation, à la justice et aux services humanitaires à travers le pays », a-t-elle déclaré.

Joann Lockard, ambassadrice des Etats-Unis au Burkina Faso prononçant son discours

« En tant que la plus ancienne démocratie ininterrompue au monde, nous continuons à défendre nos valeurs communes telles que les droits humains, les libertés individuelles, la responsabilité, la transparence, les opportunités économiques et la sécurité pour tous. Ces valeurs constituent le socle de notre nation et sont au cœur même de notre identité nationale. Nous nous tenons aux côtés de nos partenaires lorsqu’ils font face à des défis incessants. Dans cet esprit et dans l’optique de contribuer à assurer la sécurité pour tous les Burkinabè, nous nous engageons à continuer la lutte contre le terrorisme qui secoue actuellement le cœur du Sahel avec des effets dévastateurs dans le pays », a ajouté Joann Lockard, l’ambassadrice des États-Unis au Burkina Faso.

« L’Association musicale pour les enfants du monde », a agrémenté la soirée en interprétant les hymnes nationaux des deux pays

Du côté du gouvernement burkinabè, l’on se réjouit de la qualité de la coopération entre le pays de l’oncle Sam et celui des hommes intègres. Tout en adressant les félicitations du gouvernement burkinabè au gouvernement américain, Stella Eldine Kabré/Kaboré, ministre déléguée chargée de la coopération régionale, a renouvelé « la reconnaissance du gouvernement burkinabè au gouvernement américain pour les multiples initiatives visant à toujours consolider la vieille et dynamique coopération amorcée bien avant les indépendances et qui s’est renforcée depuis la signature d’un accord d’assistance en 1961 ».

Stella Eldine Kabré/Kaboré, ministre burkinabè de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur

Pour elle, l’histoire des Etats-Unis depuis la déclaration de l’indépendance pourrait être une source d’inspiration pour le Burkina Faso qui se bat actuellement contre l’hydre terroriste et pour une souveraineté véritable. Et dans cette lutte, le Burkina Faso dit compter sur ses « amis » dont les Etats-Unis. « Cette histoire des Etats-Unis et de son peuple, jalonnée de luttes sociales, de guerres parfois atroces, d’émancipations violentes mais surtout de conquêtes, de victoires et de rêves pourrait être une source d’inspiration pour le Burkina Faso qui traverse depuis une décennie, la pire crise de son existence. Le combat contre la domination et pour la souveraineté véritable tout comme celui engagé contre le terrorisme, comporte à bien d’égard, d’énormes similitudes avec le combat des pères fondateurs de l’Etat américain. C’est pourquoi, dans la gestion de cette crise éprouvante et multidimensionnelle, le Burkina Faso a besoin de tous les amis dont les Etats-Unis », a indiqué la ministre de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur.

Vue des participants à cette célébration

Selon Stella Eldine Kabré/Kaboré, en plus des actions engagées sur le théâtre des opérations pour la reconquête de l’intégrité du territoire, d’autres efforts doivent être consentis pour venir à bout de cette crise avec ses conséquences multiples. « A ce don de soi de nos forces combattantes, doivent nécessairement se coupler des efforts énormes pour subvenir aux besoins de nombreuses personnes déplacées internes et des refugiées. De plus, notre pays a besoin de continuer son élan de développement étant entendu que la crise que nous vivons présente un caractère économique auquel le gouvernement ne cesse d’apporter des solutions appropriées. Dans cette perspective, les Etats-Unis sont un allié dont nous saluons la contribution dans divers domaines tels que l’humanitaire, les infrastructures, le développement, l’éducation, la bonne gouvernance, la promotion de la démocratie », a précisé, Stella Eldine Kabré/Kaboré, ministre déléguée chargée de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 10 juillet 2024

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 10 juillet 2024, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 13 H 12 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte création, attributions, organisation et fonctionnement de l’Autorité nationale de coordination de l’identification (ANCI).
Ce décret vise à créer une structure de mission pour assurer la coordination des initiatives nationales en matière d’identification au Burkina Faso. Cette structure permettra de fédérer toutes les initiatives et actions afin d’assainir l’écosystème de l’identification et de favoriser la dématérialisation de tous les systèmes sectoriels.

L’adoption de ce décret permet la création de l’Autorité nationale de coordination de l’identification en vue d’une cohérence et d’une synergie nécessaires à la mise en œuvre rapide et réussie d’un système informatique d’identification robuste et interopérable.
Le second décret porte organisation, attributions et fonctionnement de la Grande Chancellerie des Ordres burkinabè.

Ce décret est une relecture du décret n°2018-079/PRES/GC du 03 septembre 2018 portant organisation, attributions et fonctionnement de la Grande Chancellerie des Ordres burkinabè.
Les innovations majeures du décret sont entre autres :
  le remplacement de la direction de l’administration et des finances par la direction de la gestion des finances ;

  la création d’un service des ressources humaines ;
  la création d’un service des études et de la planification ;
  le rattachement du service des affaires juridiques et du contentieux au Secrétariat général ;
  la création de deux postes de chargé d’études ;
  le passage du mandat du Grand Chancelier de cinq (05) à trois (03) ans renouvelable une fois.
L’adoption de ce décret permet à la Grande Chancellerie des Ordres burkinabè de renforcer son assise institutionnelle et de mieux remplir ses missions.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Le Conseil a adopté un décret portant autorisation de perception de recettes au titre des prestations des directions techniques du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme.
Le secteur touristique burkinabè connaît un dynamisme avec de nouvelles formes d’exploitation au niveau des établissements d’hébergement notamment à travers les maisons d’hôtes, les gîtes d’étapes, les villages de vacances, les apparts hôtels, les appartements meublés et l’organisation d’activités touristiques saisonnières ou temporaires.

Il ressort également que le décret n°2017-0377/PRES/PM/MCAT/MINEFID du 22 mai 2017 portant autorisation de perception de recettes issues des prestations des directions techniques dudit ministère présente de nos jours certaines insuffisances. Ces insuffisances sont liées à la non prise en compte des prestations pouvant faire l’objet de perception de recettes dans les domaines de la formation artistique et culturelle, des arts de la scène, des arts plastiques et appliqués ainsi que des industries culturelles et créatives.
Ce décret est donc une relecture du décret sus cité et vise à élargir l’assiette des recettes à travers la prise en compte des nouvelles prestations et acteurs identifiés notamment dans les secteurs du tourisme, de la culture et des arts.

L’adoption de ce décret permet de prendre en compte l’ensemble des recettes au niveau du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme et de contribuer à l’accroissement des recettes de services au profit du budget de l’Etat.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

Le Conseil a examiné un projet de loi portant Code des personnes et de la famille au Burkina Faso.
Ce projet de loi est la relecture de la Zatu n°AN VII 0013/FP/PRES du 16 novembre 1989 portant institution et application d’un Code des personnes et de la famille au Burkina Faso.
Ce projet de loi permettra de mettre à la disposition de l’ensemble du peuple burkinabè et des praticiens du Droit, un Code de la famille actualisé, répondant aux valeurs sociales de notre pays et en conformité avec certaines conventions internationales.

Les innovations majeures du nouveau Code de la famille portent entre autres sur :
  le changement total de la dénomination du texte de loi : « Zatu » remplacée par « loi portant Code des personnes et de la famille » ;

  la possibilité d’inscrire les actes de naissance dans des registres numériques et d’utiliser des technologies appropriées pour l’enregistrement des faits d’état civil ;
  la pénalisation de l’homosexualité et des actes et pratiques assimilés ;
  l’impossibilité pour l’étranger ou l’apatride d’acquérir systématiquement la nationalité burkinabè le jour même de la célébration de son mariage avec un ou une Burkinabè ;

  l’établissement et la preuve de la nationalité burkinabè qui se font uniquement par le certificat de nationalité ;
  la possibilité de la transcription des mariages religieux et coutumiers en vue de les placer sous l’empire du Code des personnes et de la famille.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Le Conseil a adopté un décret portant approbation des statuts particuliers révisés de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS).
Ce décret est une relecture du décret n°2023-0669/PRESTRANS/PM/MARAH/MEFP/MDICAPME du 06 juin 2023 portant approbation des statuts particuliers de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire.
L’adoption de ce décret permet à la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire d’accomplir efficacement ses missions.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

Le Conseil a adopté un décret portant modification du décret n°94-233/PRES/MICM du 13 juin 1994 portant création de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS) et son modificatif le décret n°96-427/PRES/PM/AGRI-RA du 13 décembre 1996.

Les principales innovations du décret sont entre autres :

  l’évolution du mode opératoire qui prend en compte désormais la mise en œuvre d’un mécanisme de Prix minimum garanti (PMG), le contrôle des agents bords champs, l’approvisionnement systématique des institutions publiques et des organisations humanitaires par la SONAGESS, la mise en place d’un réseau de collecteurs et de vendeurs, la mise en place des centres de stockages régionaux et l’adoption de l’approche d’agriculture contractuelle pour les opérations concernant le riz ;
  l’extension des produits concernés par les opérations de la SONAGESS ;
  l’augmentation des ressources financières de la SONAGESS, de sa capacité infrastructurelle et logistique ;

  la mobilisation de profils supplémentaires pour la gestion/conservation des stocks notamment des logisticiens, des analystes de marchés intérieurs et extérieurs.
L’adoption de ce décret permet d’actualiser les textes de création de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire et de réviser ses missions pour une meilleure régulation du marché des céréales.

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE L’URBANISME, DES AFFAIRES FONCIERES ET DE L’HABITAT

Le Conseil a adopté un décret portant mesures de régularisation, à titre exceptionnel, de sites de promotion immobilière.
Le Gouvernement de Transition, après l’adoption de la loi n°008-2023/ALT du
20 juin 2023 portant promotion immobilière au Burkina Faso, a mis en place un
Comité interministériel d’évaluation du passif de la promotion immobilière privée afin de faire l’état des lieux de l’activité pratiquée sous l’ancienne loi.
Ce comité a proposé la régularisation de 127 sites de promotion immobilière appartenant à 49 promoteurs immobiliers.

Cette mesure tient compte surtout de la dimension sociale, au regard de l’engagement des populations qui ont acquis des biens immobiliers sur ces sites pour lesquels des promoteurs avaient soit un titre foncier, soit une autorisation de lotir, soit un arrêté d’approbation de projet immobilier ou la présence de concessionnaires (ONEA-SONABEL).
L’adoption de ce décret permet la mise en œuvre de mesures exceptionnelles de régularisation de sites de promotion immobilière.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre d’Etat, ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil une communication relative à la participation du Burkina Faso à la 46ème session du Comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), prévue du 21 au 31 juillet 2024 à New Delhi en Inde.

Le Burkina Faso, en ratifiant la convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, s’est engagé à participer à la dynamique mondiale, notamment en faveur de la protection des biens culturels majeurs, qui revêtent une valeur exceptionnelle pour l’humanité. La participation de notre pays à cette 46ème session pourrait aboutir à l’inscription de son 4ème site (la Cour royale de Tiébélé) sur la liste du patrimoine mondial.

II.2. Le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité a fait au Conseil une communication relative à l’opération de billetage des pensionnés des collectivités territoriales.
Cette opération a consisté à effectuer des missions auprès des collectivités territoriales sur le territoire national, de septembre à décembre 2023. Elle avait pour objectifs entre autres, de vérifier la présence effective de tous les pensionnés notamment les bénéficiaires de pensions de retraite, de pensions de réversion, de pensions temporaires d’orphelins et de recueillir les difficultés éventuelles auxquelles les retraités sont confrontés. Dans les régions à fort défi sécuritaire, les différentes données ont été récoltées à distance.

L’opération a permis entre autres :
  de dresser la liste des pensionnés par région ;
  de constater que certains pensionnés percevaient des montants supérieurs à ceux de leurs pensions réelles ;
  de constater que certains pensionnés percevaient des montants inférieurs à ceux de leurs pensions réelles ;

  de constater que des cas de décès de pensionnés n’ont pas été signalés au service des pensions.
En outre, cette opération de billetage a permis de procéder aux corrections des pensions depuis leur date d’effet, conformément aux textes en vigueur et de disposer d’une base de données ainsi que d’un fichier assaini des pensionnés des collectivités territoriales en vue de leur reversement à la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO).

II.3. Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur a fait au Conseil trois (03) communications.
La première communication est relative au compte rendu du premier Sommet des Chefs d’Etat des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) qui s’est tenu le 06 juillet 2024 à Niamey au Niger.
La rencontre avait pour objectif majeur de consolider l’alliance entre les trois Etats (Mali, Niger et Burkina Faso) par le parachèvement du processus d’opérationnalisation de la « Confédération des Etats du Sahel ».
Au cours de ce sommet, le Président du Faso Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, avec ses pairs, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA et Son Excellence le Général Abdourahamane TCHIANI ont procédé à la signature du Traité portant création de la Confédération des Etats du Sahel.
A travers cette signature, les trois Chefs d’Etat de l’AES réaffirment leur ferme engagement à répondre aux aspirations profondes de leur peuple et à continuer d’agir en symbiose dans les domaines d’intérêt commun.

Au cours de ce sommet, les Chefs d’Etat de l’AES ont décidé que Son
Excellence le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat de la République du Mali assurera la Présidence en exercice de la Confédération des Etats du Sahel pour un mandat d’un an, tandis que le Burkina Faso abritera la première session parlementaire de la Confédération. Ils ont également convenu de la création d’une banque d’investissement de la Confédération et de la mise en place d’un fonds de stabilisation dans l’espace AES.

La deuxième communication est relative au compte rendu de la visite d’amitié et de travail de Son Excellence Monsieur le Premier ministre en République islamique d’Iran, du 24 avril au 1er mai 2024.
Cette visite avait pour objectif, le renforcement de la coopération entre le Burkina Faso et la République islamique d’Iran. Elle s’est déroulée en marge de la 2ème édition du Forum économique Iran-Afrique et de la 6ème édition de Iran Expo.

Au cours de son séjour, Son Excellence Apollinaire Joachimsom KYELEM de Tambèla a visité des unités industrielles dans les domaines de l’énergie et de la défense. Cette visite d’amitié a permis de présenter aux plus hautes autorités iraniennes les potentialités économiques du Burkina Faso et d’obtenir leur engagement à accompagner notre pays dans la lutte contre l’insécurité. Elle a aussi permis d’étudier la faisabilité de l’ouverture d’une ligne aérienne de la compagnie Iran Air et la possibilité d’une suppression totale de visa entre nos deux pays. Les autorités iraniennes se sont montrées disponibles pour un transfert de technologie et de formation technique et professionnelle au profit de notre pays.

Le Premier ministre a également rencontré la communauté burkinabè vivant en Iran. Au cours de leurs échanges, la diaspora burkinabè a salué les efforts des autorités de la Transition dans la lutte contre le terrorisme et exprimé sa disponibilité à accompagner le processus.
La troisième communication est relative à la participation du Burkina Faso à la célébration du 45e anniversaire de la Révolution sandiniste, prévue le 19 juillet 2024 à Managua, en République du Nicaragua.
La participation de notre pays à cette célébration contribuera au renforcement des relations d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la République du Nicaragua.

II.4. Le ministre du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises a fait au Conseil deux (02) communications.
La première communication est relative à la participation du Burkina Faso à la
8ème édition du Salon international de l’artisanat du Cameroun (SIARC), prévue du 22 au 31 juillet 2024 à Yaoundé.

Ce salon est placé sous le thème « le numérique comme facteur de développement durable de l’artisanat et d’inclusion globale des artisans ».
Le SIARC constitue un cadre privilégié d’expression des artisans africains et offre une opportunité de faire connaître leurs créations, de partager leurs expériences et de tisser des relations d’affaires avec des acheteurs professionnels.

La seconde communication est relative à la célébration de la 5ème édition du
Mois du Consommer local dans les Etats membres de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA), prévue du 1er au 07 octobre 2024.
Le thème central proposé par les Etats membres et la Commission de l’UEMOA pour cette 5ème édition est « Consommer local, un levier de développement industriel, de compétitivité et de résilience des économies de l’UEMOA ».

L’ambition de cette célébration est d’intensifier au cours du mois d’octobre les actions de promotion de la consommation des produits locaux et ceux de l’espace UEMOA.
Au Burkina Faso, cette édition se tiendra conjointement avec les Journées
nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne.

II.5. Le ministre des Sports, de la jeunesse et de l’emploi a fait au Conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso à la 23ème édition des
Championnats d’Afrique d’athlétisme, tenue du 21 au 26 juin 2024 à Douala au Cameroun.
Cette compétition qui a regroupé 2 500 meilleurs athlètes africains a permis au Burkina Faso de remporter une médaille en or en triple saut et une autre en argent en saut en longueur dame, le classant ainsi 14ème sur les 49 pays participants.
Le Conseil félicite les médaillés pour cette performance et les encourage à plus d’efforts lors des futures échéances sportives.

III. NOMINATIONS III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

  Monsieur Assane TAMBOURA, Mle 75 670 P, Ministre plénipotentiaire, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso au Koweit ;
  Monsieur Yacouba BILA, Mle 212 301 W, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chef de Cabinet du Directeur général de l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC) ;

  Monsieur Boroma TRAORE, Mle 49 124 L, Inspecteur des impôts,
1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur des opérations à l’Autorité nationale de coordination du foncier (ANCF) ;
  Monsieur Félix Charles DALLA, Mle 212 272 V, Conseiller en aménagement du territoire, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur des études et du contentieux à l’Autorité nationale de coordination du foncier.

B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS

 Monsieur Ismaël NAMOANO, Officier, est nommé Directeur des ressources humaines du Centre national d’études stratégiques (CNES).

C. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

  Monsieur Marcel ZONGO, Mle 212 340 G, Conseiller en Droits humains, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur général des Droits humains ;
  Monsieur Emile Fidèle Conatie DALA, Mle 130 430 U, Magistrat,
1er grade, 3ème échelon, est nommé Directeur général du Fonds d’assistance judiciaire (FAJ) ;
  Monsieur Issa Abdul-Jabbar Suuri MAIGA, Mle 130 299 R, Magistrat, catégorie P, grade exceptionnel, 2ème échelon, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de gestion et de recouvrement des avoirs saisis ou confisqués (ANAGRASC) ;
  Monsieur Dieudonné BONKOUNGOU, Mle 130 382 D, Magistrat, catégorie P5, 1er grade, 4ème échelon, est nommé Directeur de la justice pénale et du sceau.

D. AU TITRE DU MINISTERE DE LA TRANSITION DIGITALE, DES POSTES ET DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES

 Monsieur Teg-Wende Idriss TINTO, Mle 255 514 L, Ingénieur de conception en informatique, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Conseiller technique.

E. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

 Monsieur Edouard KABORE, Mle 247 184 L, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chargé d’études.

F. AU TITRE DU SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT ET DU CONSEIL DES MINISTRES

 Monsieur Gislain MILLOGO, Mle 245 174 C, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur des marchés publics.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d’Administrateurs aux Conseils d’administration :
  des Editions SIDWAYA et de la Radiodiffusion-Télévision du Burkina (RTB) au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme ;

  de l’Agence de promotion de l’expertise nationale (APEN) au titre du ministère du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises.
Le Conseil a également procédé à la nomination du Président du Conseil d’administration de l’Agence de promotion de l’expertise nationale (APEN).

A. MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Bakary KONE, Mle 117 403 C,
Conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme au Conseil d’administration des Editions SIDWAYA pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le second décret nomme Monsieur Boureima LANKOANDE, Mle 111 394 F,
Conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication, Administrateur représentant l’Etat, au titre de la Présidence du Faso au Conseil d’administration de la Radiodiffusion-Télévision du Burkina (RTB) pour un premier mandat de trois (03) ans.

B. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Mambila BANSE, Mle 96 516 D,
Conseiller des affaires économiques, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises au Conseil d’administration de l’Agence de promotion de l’expertise nationale (APEN) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le second décret nomme Monsieur Mambila BANSE, Mle 96 516 D,
Conseiller des affaires économiques, Président du Conseil d’administration de l’Agence de promotion de l’expertise nationale (APEN) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le Porte-parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
Chevalier de l’Ordre du mérite, des arts,
des lettres et de la communication

Confédération AES : Les ministres de la communication s’attèlent à la mise en place d’une “stratégie efficace et intégrée”

Sitôt le traité instituant la Confédération entre le Burkina Faso, le Mali, et le Niger adopté (samedi, 6 juillet), Alliance des États du Sahel (AES), les ministres en charge de la communication ont tenu une réunion ce mardi 9 juillet 2024 par visioconférence. Il s’est agi pour les trois patrons en charge de communication, de discuter d’une feuille de route visant à établir une stratégie de communication efficace et intégrée pour les pays de l’AES.

Les échanges fructueux ont permis de mettre en place un plan de communication d’urgence, destiné à informer les populations de la Confédération des actions majeures entreprises par les autorités, à en croire une publication du ministère burkinabè de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme à travers sa page Facebook officielle.

“Les ministres ont également décidé de tenir une réunion des experts des pays de l’AES à Bamako la semaine prochaine. Cette rencontre aura pour but d’élaborer une stratégie de communication détaillée, accompagnée d’outils et d’une charte graphique reflétant les valeurs partagées par les pays de l’AES”, apprend-on par le même canal, d’où il ressort également que cette réunion entre dans le cadre de la mise en œuvre des points inscrits dans le communiqué final du Sommet des pays de l’Alliance des États du Sahel à Niamey.

En effet, les conclusions dudit sommet instruisent les ministres de tutelle “de mettre en place une stratégie de communication efficace pour une information saine des populations à travers l’utilisation accrue des langues nationales sur les médias publics et privés”. Les trois chefs d’Etat ont, dans cette volonté, décidé de la mise en place de plateformes numériques certifiées et alimentées par un narratif conforme aux aspirations des peuples.

En tout cas, nombre d’analystes et d’observateurs se convainquent que la santé de l’AES est subordonnée à une bonne communication, aux fins non seulement d’avoir l’adhésion des citoyens de l’espace, mais également pour assurer sa survie au-delà du temps de gouvernance de ses géniteurs.

Passé le sommet “historique” de Niamey, il n’est pas superflu donc de dire que c’est maintenant le plus difficile commence. Ce d’autant qu’il est de notoriété publique africaine que le plus difficile n’est pas la création des organisations, mais plutôt leur pérennité et fidélité à la vocation.

O.L
Lefaso.net

Afrique de l’Ouest : Deux sommets croisés, AES-CEDEAO et la mission de la dernière chance pour Bassirou Diomaye Faye

L’unité des États de l’Afrique de l’Ouest a du plomb dans l’aile. La région a désormais deux organisations régionales dont les chefs d’État viennent de se réunir dans un chassé-croisé. La nouvelle organisation est une confédération des États du Burkina, du Mali, du Niger. Les trois chefs d’État militaires de ces pays, malgré les appels au retour à la maison commune de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, ne veulent pas revenir sur leur décision de quitter la CEDEAO. Ils ont « irrévocablement tourné le dos » à celle-ci, selon le mot du général Tiani, le chef de l’État nigérien.

Le samedi 6 juillet 2024 s’est tenu à Niamey le premier sommet des chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ce sommet précédait celui de « l’organisation mère » où cohabitaient ceux qui s’en vont pour vivre leurs vies sans certains de leurs frères avec qui ils partagent toujours bien de choses en commun. Ceux qui restent dans la première maison ont aussi ouvert leur sommet le dimanche 7 juillet 2024 par un huis clos qui annonce que l’heure est grave et qu’il y a péril en la demeure. Qui gagne dans cette division de l’Afrique de l’Ouest ? L’AES en élargissant son champ d’action au-delà de la lutte contre le terrorisme ne va-t-elle pas emprunter le chemin de la CEDEAO qui, des sujets économiques, a couvert le champ politique qui lui vaut son affaiblissement à cause du refus des changements de pouvoirs non constitutionnels ?

Pour une surprise, c’en fut une que ce premier sommet des chefs d’État de l’AES. Les documents préparatoires de la charte de la confédération de l’AES étaient prêts depuis le 17 mai 2024 et n’attendaient que la signature des présidents des trois pays. C’est une belle opération de communication que de placer ce sommet avant une rencontre ordinaire de la CEDEAO, ce qui lui vole la vedette. L’organisation naissante se réunissant avant la déclinante.

Trois États font une confédération

Au début était la lutte contre le terrorisme et la protection du régime nigérien menacé d’intervention militaire par les croisés de la démocratie de la CEDEAO. C’est un traité de coopération militaire, un pacte de défense contre l’intervention militaire de la CEDEAO au Niger, signé le 16 septembre 2023 qui est à l’origine de la confédération de l’AES qui voit son acte constitutif officialisé le 6 juillet 2024 à Niamey. En janvier 2024, à l’orée de la fin de la transition au Mali, les trois pays décident de quitter sans délai la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Cette décision qui visait à ôter à l’organisation régionale tout droit de regard dans la vie politique et institutionnelle des pays en transition est le premier pas de la création de la confédération.

À bien y regarder, l’AES pouvait toujours faire partie de la CEDEAO en tant que confédération. Mais les dirigeants militaires ne veulent plus avoir affaire avec les dirigeants civils de la CEDEAO que certains accusent d’être des valets de l’impérialisme. Les chefs d’État de l’AES, en plus de la signature de l’acte de naissance de la confédération, « ont décidé de la mise en place d’une force unifiée de l’AES et d’un plan dit trilatéral permanent pour les actions militaires. » Sur le plan du développement économique, selon le communiqué final, « la Confédération de l’AES a décidé de la création, entre autres, d’une banque d’investissement et la mise en place d’un fonds de stabilisation. » Il n’y a rien de nouveau sous le soleil, on est surpris de voir que l’on veut faire à petite échelle ce qui se faisait à plus grande échelle au plan économique.

Un souverainiste élu pour convaincre les souverainistes putschistes de rester à la CEDEAO

Ce 65e sommet de la CEDEAO confirme le tournant pris avec la levée des sanctions lors du sommet précédent. Les présidents civils élus ne veulent plus guerroyer contre les militaires putschistes. Mieux, l’impression que la région va au-devant de grands dangers si le cours actuel des évènements n’est pas interrompu est très forte. Il ne s’agit plus seulement de la mort de la CEDEAO, mais de la désintégration de la région, avec des guerres par procuration suscitées par les puissances impérialistes en compétition. Le danger de l’aggravation de la crise sécuritaire et son expansion sont évoqués. C’est soucieux de ces préoccupations que le président sénégalais, dès son premier sommet à la CEDEAO, doit sauver et la CEDEAO et l’Afrique de l’Ouest en convainquant les chefs d’État de l’AES d’abandonner leur projet de quitter la CEDEAO et de rester pour ensemble lutter pour la souveraineté financière à travers la monnaie commune en abandonnant le franc CFA. Rester avec leurs frères pour redorer l’image de la CEDEAO auprès des peuples comme une organisation indépendante et qui ne roule que pour les peuples africains.

Le 67e sommet lui a confié cette lourde mission de médiation pour sauver le panafricanisme en Afrique de l’Ouest. Le chantier de la refondation de la CEDEAO pourra inclure des tâches comme faire de la CEDEAO une institution des peuples avec par exemple l’élection des députés de la CEDEAO au suffrage universel au lieu que ce soit des parlementaires désignés.

Les chefs d’État de l’AES devraient être contents d’avoir secoué le cocotier et réveiller cette machine qui dormait sur ses lauriers. Les chefs d’État de la CEDEAO s’étaient trompés en voulant agresser le Niger pour rétablir la démocratie et en imposant des sanctions injustes. Mais tout cela est du passé, il faut excuser, pardonner ceux qui se sont trompés parce que si on se divise, les peuples perdront davantage. Seuls les ennemis de l’Afrique et les puissances impérialistes tireront les marrons du feu de cette désunion et concurrence entre nous.

« Quand nous serons unis ça va faire mal », Tiken Jah Fakoly

Dans une famille, il arrive que les frères se querellent et ne s’entendent pas sur des questions. Quel que soit le conflit, il ne doit pas s’éterniser. La culture africaine avec ses traditions est celle du dialogue, de la discussion sur les problèmes pour trouver des solutions. On ne se bat pas contre son frère, et le soleil ne doit pas se coucher sur une colère contre son frère. Il est temps de se retrouver entre chefs d’État des pays de l’Afrique de l’Ouest sans distinction des modalités d’accession au pouvoir pour discuter des problèmes de la région. Ne laissons pas les artistes chanter leur désespoir du manque d’union qui nous enlève toute respectabilité, nous empêche de nous développer, de vaincre le terrorisme, de combattre la pauvreté alors que nous avons des richesses en abondance. Chefs d’État de l’Afrique de l’Ouest, faites la paix et l’unité contre nos ennemis !

Sana Guy
Lefaso.net

Sommet des chefs d’État de l’AES : « Nous avons décidé de nous assumer, nous allons nous battre pour notre liberté », Ibrahim Traoré

La lutte contre le terrorisme, les échanges économiques, culturels et commerciaux, la consolidation des relations de coopération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont, entre autres, les éléments essentiels débattus au cours du premier sommet des chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel (AES), ce samedi 6 juillet 2024 à Niamey, la capitale nigérienne. Dans son discours, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, est revenu sur les liens fraternels qui unissent les pays de cet espace, tout en fustigeant ceux qui conspirent contre les États du Sahel.

« Une date bénie, une date mémorable ». Voilà les mots utilisés par le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, pour qualifier ce premier sommet des chefs d’État de l’AES, qui se tenait le samedi 6 juin 2024. Tout en remerciant le peuple nigérien pour l’accueil chaleureux dont il a bénéficié depuis son arrivée, IB, comme on l’appelle affectueusement, a tenu à rappeler qu’au-delà du voisinage et de l’amitié, les peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger sont des frères. « Nous avons le même sang qui coule dans nos veines. Dans nos veines coule le sang de ces vaillants guerriers qui ont aidé le monde entier à se débarrasser du nazisme et de beaucoup d’autres fléaux. Dans nos veines coule le sang de ces vaillants guerriers qui ont été déportés d’Afrique vers l’Europe, l’Amérique, l’Asie, et qui ont contribué à construire ces États pendant l’esclavage. Dans nos veines coule le sang d’hommes dignes, d’hommes robustes, d’hommes debout. Et pour cela, soyons-en fiers ! », s’est-il exprimé.

L’Afrique continue de souffrir du fait des impérialistes

Comme dans plusieurs de ses prises de parole, le président du Faso n’a pas manqué de chapitrer l’impérialisme, lequel opèrerait au sein des États à travers ce qu’il qualifie « d’esclaves de salon ». « Ces derniers n’ont d’autres repères que de chercher à vivre comme le maître, à satisfaire le maître et satisfaire tout ce que le maître leur dicte. Ils volent, ils pillent nos États et amènent tout chez le maître. Et leurs richesses sont conservées chez le maître. Ils font tout pour vivre comme le maître et pour toujours le satisfaire. Lorsque le maître commande, ils exécutent… Ce sont des individus qui n’ont aucune dignité, qui n’ont aucune morale, qui n’ont aucune personnalité. Le maître-esclave a toujours su identifier ces individus. Ils sont toujours prêts à trahir leurs frères pour satisfaire le maître. Ils nous ont trahis depuis l’indépendance, et d’autres continuent jusqu’aujourd’hui de nous trahir au profit de leur maître [applaudissements]. Ces individus continuent toujours, contre vents et marées, à piller l’Afrique et à aider le maître à piller l’Afrique. Ils se plaisent à le dire chaque année, dans leurs sondages économiques, que le Burkina est le pays le plus pauvre, le Mali est le pays le plus pauvre, le Niger est le pays le plus pauvre. Nous sommes classés parmi les derniers [applaudissements]. Très bien ! Si nous sommes aussi pauvres qu’ils le disent, quand est venu le moment de prendre nos responsabilités, nous avons demandé à ces maîtres de quitter les lieux… Pourquoi ne veulent-ils pas partir ? [Applaudissements]. Lorsque nous prenons le cas du Niger, depuis plus de 40 ans, certains pays exploitent l’uranium pour produire de l’énergie chez eux. De Ottawa jusqu’à Paris, les rues sont illuminées. Mais au Niger, c’est l’obscurité qui nous est servie [applaudissements]. Lorsque vous partez dans nos États, nos sols sont troués de toutes parts, pour rechercher les métaux précieux tels que l’or. Mais souvent il n’y a même pas la moindre route accessible pour atteindre les zones où ils exploitent l’or, encore moins d’autres services sociaux de base. Voilà pourquoi nous avons décidé de nous révolter et de prendre le destin de nos pays en main », a lancé le capitaine Ibrahim Traoré.

« Plus jamais on ne pourra manipuler les peuples du Sahel ! »

La lutte contre l’impérialisme au sein des États du Sahel est en marche et les peuples en sont conscients, foi d’Ibrahim Traoré. De ses dires, tout était ficelé pour maintenir ces États dans la misère, à travers des élites formées et spécialement envoyées en mission pour la cause. « Ils ont fait fourvoyer plusieurs mercenaires, des formateurs. Des agents sont descendus dans le Sahel pour espérer mener des attaques lâches, barbares contre nos populations, espérant les révolter. En plus de ces attaques sur le terrain, les attaques communicationnelles, la manipulation, la désinformation, battent leur plein dans leurs rangs. Mais les peuples du Sahel ont compris et plus jamais on ne pourra les manipuler. Ils savent d’où ils viennent, ils savent ce qu’ils font, et ils savent où ils partent. Nous n’allons plus permettre cela ! Les gens sont éveillés et ils se battent aujourd’hui, pas pour nous-mêmes, mais pour les générations à venir. Cela ne nous fait jamais pleurer ! Nous n’allons pas trembler ! Nous allons nous battre pour notre indépendance réelle, pour notre liberté ! », a martelé le chef de l’État.

« Démocratie, liberté, droits de l’homme » sont les termes que Ibrahim Traoré pointe du doigt, comme étant le refrain des valets locaux pour faire peur aux États du Sahel. Toutefois, de ses dires, les « valets locaux » sont élus dans un processus démocratique, libre et transparent, selon leurs valeurs (celles des impérialistes). Rappelant par la même occasion les évènements du 26 juillet 2023 au Niger ainsi que les menaces d’attaquer cet État, Ibrahim Traoré a soutenu que la solidarité des peuples de l’AES est irréversible. « Nous avons décidé de nous assumer », a-t-il clamé.

Le président du Faso confie que les ambitions de l’AES, née de la volonté de trois pays de se soutenir dans la défense de leurs États, devraient être beaucoup plus larges, beaucoup plus étendues. Raison pour laquelle ont été explorées, au cours de ce premier sommet, les questions en rapport avec les finances, l’économie, les infrastructures, la santé, l’éducation, etc.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Sommet des chefs d’Etat de l’AES : Le traité instituant la « Confédération AES » adopté

Le traité instituant la confédération entre le Burkina Faso, le Mali, et le Niger a été adopté ce samedi 6 juillet 2024, à Niamey, au Niger. L’information émane du communiqué final du premier sommet des chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel. Le président en exercice de cette nouvelle institution est le colonel Assimi Goita, chef de l’Etat du Mali. Il exercera ce pouvoir pour une durée d’un an. Outre cet élément, le communiqué final de 25 points, fait état de la satisfaction des chefs d’Etat de leur retrait de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Ces derniers ont d’ailleurs décidé de créer la Banque d’investissement de l’AES, ainsi que de la mise en place d’un Fonds de stabilisation. Ils ont aussi réaffirmé leur engagement à lutter contre le terrorisme et à accorder une attention particulière à la cohésion sociale ; au relèvement et la stabilisation ; à la jeunesse, au sport et à la culture ; à l’éducation et à la formation professionnelle ; à l’emploi ; à la santé. Lisez plutôt !

1. Le premier sommet des Chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) s’est tenu le 06 juillet 2024 à Niamey, sous la présidence de S.E. le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, placé sous le thème : « L’Alliance des Etats du Sahel : un espace souverain, de sécurité et de prospérité ».

2. Etaient présents :
Pour le Burkina Faso, Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Chef de l’Etat ;

Pour la République du Mali, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat ;

Pour la République du Niger, Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat.

3. Les trois (03) Chefs d’Etat ont fait un tour d’horizon du contexte géopolitique de la sous-région ouest-africaine et examiné la situation sécuritaire dans l’espace de l’Alliance. Ils se sont également penchés sur l’opérationnalisation de l’Alliance des Etats du Sahel ainsi que sur les questions de développement.

Sur le contexte géopolitique de la sous-région ouest-africaine

4. Les Chefs d’Etat ont rappelé la lourde responsabilité de la CEDEAO dans l’effritement des valeurs de fraternité, de solidarité et de coopération entre les Etats et les peuples concernés.

5. Ils ont souligné à cet égard, l’impact néfaste des sanctions illégales, illégitimes et inhumaines et des menaces d’agression contre un Etat souverain. Les Chefs d’Etat ont salué la résilience des populations des trois pays de l’AES qui a été déterminante dans la levée des sanctions prises par l’UEMOA sur instigation de la CEDEAO.

6. Les Chefs d’Etat, se sont félicités de leur retrait irrévocable et sans délai, de la CEDEAO. Ils ont également-réaffirmé la pleine souveraineté de chacun des pays membres de l’AES dans les choix stratégiques concourant au bien-être de leurs populations.

Sur la situation sécuritaire dans l’espace de l’Alliance

7. Les Chefs d’Etat ont fait le point des attaques terroristes indiscriminées perpétrées dans les trois (03) Etats par des obscurantistes instrumentalisés et téléguidés. Ils ont également évalué les conséquences du phénomène de terrorisme sur les plans économique, social et humanitaire.

8. Les Chefs d’Etat ont exprimé leur compassion aux victimes des actes terroristes ainsi qu’à leurs familles et se sont engagés à leur apporter tout le soutien nécessaire.

9. Ils ont, en outre, adressé leurs vives félicitations et exprimé leurs encouragements aux Forces de Défense et de Sécurité des trois (03) Etats pour leur professionnalisme, leur courage exemplaire, leur combativité légendaire et leur sens élevé du patriotisme.

10. Les Chefs d’Etat ont exprimé leur satisfaction pour les succès enregistrés grâce à la mutualisation des moyens des trois (03) Etats dans la lutte contre le terrorisme. A cet effet, ils se sont félicités de toutes les victoires dans l’espace de l’Alliance, notamment celle de la libération de la ville de Kidal, symbole de la souveraineté et de l’unité retrouvées pour la République du Mali, étape charnière dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

11. Les Chefs d’Etat ont réaffirmé ur détermination à combattre et à éradiquer ensemble le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité en bande organisée dans l’espace de l’Alliance. Ils ont rendu un vibrant hommage à toutes les victimes civiles et militaires du terrorisme et de l’insécurité au sahel.

Sur l’opérationnalisation de la Confédération AES

12. Les Chefs d’Etat se sont réjouis des résultats obtenus grâce à la synergie d’actions entre les trois (03) Etats dans la lutte contre le terrorisme dans l’espace de l’Alliance. Aussi, ont-ils décidé de franchir une étape supplémentaire vers une intégration plus poussée entre les pays membres. A cet effet, ils ont adopté le traité instituant une Confédération entre le Burkina Faso, la République du Mali et la République du Niger dénommée Confédération « Alliance des Etats du Sahel », en abrégé Confédération AES.

13. Ils se sont félicités de la mise en place d’une Force Conjointe des Etats du Sahel (FC/AES) lors de la réunion des Chefs d’Etat-major tenue à Niamey du 05 au 06 mars 2024. Cette Force a pour mission de mettre en œuvre un plan à caractère trilatéral permanent de lutte contre les groupes armés terroristes, la criminalité transnationale organisée et les autres menaces auxquelles ces pays font face.

14. Sur les questions politiques, les Chefs d’Etat ont souligné la nécessité d’une coordination de l’action diplomatique ainsi que l’importance de parler d’une seule voix.

15. S’agissant de la libre circulation des personnes et des biens, les Chefs d’Etats ont instruit les Ministres compétents d’élaborer dans l’urgence, des projets de protocoles additionnels y relatif en vue de faire face aux implications liées aux retraits des Etats de l’AES de la CEDEAO.

Sur les questions de développement

16. Les Chefs d’Etat ont souligné la nécessité de mutualiser leurs moyens en vue de mettre en place des projets structurants et intégrateurs dans les secteurs stratégiques, notamment :

 l’agriculture et la sécurité alimentaire ;
 l’eau et l’environnement ; l’énergie et les mines ;
 les échanges commerciaux et la transformation industrielle ;
 les infrastructures et les transports ;
 la communication et les télécommunications ;
 la libre circulation des personnes et des biens ;
 l’économie numérique

17. Les Chefs d’Etat ont décidé également d’avoir une attention particulière pour :

 La cohésion sociale ;
 Le relèvement et la stabilisation ;
 la jeunesse, le sport et la culture ;
 l’éducation et la formation professionnelle ;
 l’emploi et ;
 la santé.

18. Les Chefs d’Etat ont décidé de la création d’une Banque d’Investissement de l’AES et de la mise en place d’un Fonds de stabilisation. Ils ont, à cet effet, instruit les Ministres chargés des Affaires Etrangères et ceux en charge du Développement de prendre les dispositions pour leur opérationnalisation.

19. Au titre de la communication de l’AES, les Chefs d’Etat ont instruit les Ministres de mettre en place une stratégie de communication efficace pour une information saine des populations à travers l’utilisation accrue des langues nationales sur les médias publics et privé. Ils ont, en outre décidé de la mise en place de plateformes numériques certifiées et alimentées par un narratif conforme aux aspirations des peuples.

20. Les Chefs d’Etat ont passé en revue la situation politique internationale marquée par des tensions multiples aux conséquences néfastes sur leurs économies, la paix et la sécurité internationales.

21. Les Chefs d’Etat ont entériné les conclusions des réunions ministérielles de Bamako, le 25 novembre 2023, les 30 novembre et 1er décembre 2023, de Ouagadougou, le 15 février 2024 et de Niamey le 17 mai 2024. Ces rencontres ont en effet, permis de renforcer l’architecture institutionnelle de l’AES et de jeter les bases de construction d’un espace de prospérité économique et sociale. A cet effet, ils ont instruit les Ministres concernés d’élaborer une Feuille de route.

22. Les Chefs d’Etat ont exprimé leur profonde gratitude à l’ensemble des partenaires, qui continuent de demeurer aux côtés des peuples résilients du Sahel dans leur lutte contre le terrorisme, leur quête légitime de bien-être et de sauvegarde de leur souveraineté.

23. Les Chefs d’Etat ont souligné l’importance d’assurer une meilleure coordination dans le suivi et la mise en œuvre des décisions issues des différentes sessions du Collège des Chefs d’Etat. Ils ont salué, par ailleurs, la mise en place de Comités nationaux AES dans les trois (03) pays en vue d’assurer une meilleure coordination.

24. Les Chefs d’État du Burkina Faso, Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE et de la République du Mali, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA ont exprimé leur profonde gratitude à Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, au Gouvernement et au Peuple nigériens pour la chaleureuse hospitalité ainsi que toutes les commodités mises à leur disposition afin d’assurer le bon déroulement du premier Sommet des Chefs d’Etat de l’Alliance des Etat du Sahel.

25. Les Chefs d’État ont convenu de tenir la prochaine session du Collège en 2025 à…..au….à une date qui sera fixée de commun accord par voie diplomatique.

FAIT A NIAMEY, LE 06 JUILLET 2024

Le Sommet

Consolidation de l’AES : les Chefs d’Etat réitérent leur détermination

(Niamey, 6 juillet 2024). Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE a pris part au premier sommet de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) aux côtés de ses pairs du Mali, le Colonel Assimi GOÏTA, et du Niger, le Général Abdourahamane TIANI.

Les trois Chefs d’Etat, dans leurs allocutions respectives prononcées à l’ouverture des travaux, ont affiché leur détermination à poursuivre la trajectoire prise dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel.

Dénonçant les « simulacres d’indépendances octroyées aux Etats africains dans les années 60 », suivies du pillage des ressources naturelles et du terrorisme, le Président du Faso, le Capitaine TRAORE a expliqué le sens profond de leur révolte qui ne vise qu’à offrir à leurs Etats respectifs une vraie indépendance et aux populations un réel épanouissement.

En dépit des manipulations de toutes sortes et de la désinformation entretenues par les ennemis des peuples, le Capitaine Ibrahim TRAORE a martelé : « nous n’allons pas trembler ; nous allons affronter », tout en se réjouissant de la solidarité acquise au sein de l’espace commun.

Le Président du Faso a aussi indiqué que l’engagement qui a prévalu à la création de l’AES le 16 septembre 2023 ne faiblira jamais. Il a enfin invité les peuples de l’Alliance, à toujours mettre en avant l’intérêt supérieur des pays membres et de l’Alliance.

Dans la même dynamique, le Président de la République du Mali, le Colonel Assimi GOÏTA a rappelé que la signature de la Charte du Liptako-Gourma a scellé la décision collective prise par les Chefs d’Etat pour lutter contre le terrorisme.
Il a mis en exergue la synergie d’actions des armées des trois pays dans la traque des groupes armés terroristes qui donne des résultats tangibles. Le Président malien a annoncé la mise en œuvre d’actions novatrices et efficaces dans les secteurs des transports, de l’économie, de la communication, de la culture, des mines au profit du « peuple de l’AES ».

Se réjouissant des valeurs de fraternité et de solidarité qui gouvernent désormais l’Alliance des Etats du Sahel, le Colonel Assimi GOÏTA a réaffirmé la ferme détermination des Chefs d’Etat de faire de l’AES un modèle de coopération dans tous les domaines.

Le Président du Niger, le Général Abdourahamane TIANI, lui, dans son discours d’ouverture, a évoqué la « farouche détermination » des Chefs d’Etat à reconquérir la souveraineté de leur pays, avec « cette coalition solide » qu’est l’AES.
Selon le Général TIANI, l’Alliance dans son architecture future aura pour mission, au-delà de la lutte contre le terrorisme, de lutter contre les rebellions, le banditisme armé, et toute agression venant de l’extérieur.

Aussi, en vue de soutenir la réalisation des ambitions et des missions de l’Alliance, un accent particulier sera mis sur la sécurité alimentaire, l’indépendance économique et monétaire. Ces actions seront soutenues par la promotion de l’interconnexion (routes, compagnies aériennes, industries extractives entre autres) au sein de l’AES.

Avec la tenue de ce sommet qui marque la détermination de consolider l’AES, la direction est prise pour des actions fortes devant aboutir à un mieux-être des peuples du Sahel.

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Premier sommet des chefs d’Etat de l’AES : le Président du Faso est arrivé à Niamey

(Niamey, 5 juillet 2024). Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE est arrivé cet après-midi à Niamey, la capitale nigérienne, où se tiendra demain samedi, le premier sommet des Chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

Il a été accueilli, à sa descente d’avion à l’aéroport international Diori Hamani, par le Président de la République du Niger, le Général Abdourahamane TIANI.

Après un tête-à-tête au salon, le cortège a mis le cap sur le palais présidentiel, sous les acclamations d’une foule immense jalonnant le chemin.

Dans la capitale nigérienne, avec ses homologues du Mali, le Colonel Assimi GOÏTA, et du Niger, le Général Abdourahamane TIANI, le Président du Faso prendra part à cette rencontre importante pour la bonne marche de l’Alliance des Etats du Sahel, mise en place le 16 septembre 2023 avec la signature de la Charte du Liptako-Gourma.

La sécurité, la défense, les échanges économiques, culturels et commerciaux, vont constituer les points essentiels des échanges au cours de ce sommet.

Les trois pays partagent des défis communs qui nécessitent une mutualisation des actions et des moyens pour les relever.

Ce sommet constitue un cadre stratégique d’où sortiront des résolutions qui vont tracer les sillons pour le retour de la paix, l’instauration de la sécurité, l’implémentation et le renforcement d’actions communes de développement pour le bonheur des peuples du Sahel.

Direction de la communication de la Présidence du Faso

CEDEAO : Un sommet spécial pour discuter de l’avenir de la Communauté

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont convergé à Abuja, la capitale nigériane, le jeudi 4 juillet 2024. Cela, afin de tenir la 92e session ordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO, qui sert de plateforme pour l’examen des programmes de l’institution et l’examen des principales questions régionales.

Dans son discours d’ouverture, le président de la Commission de la CEDEAO, Dr. Omar Touray, a souligné plusieurs sujets critiques à discuter. Ceux-ci comprennent les conditions socio-économiques, sécuritaires et politiques au sein de la communauté, la situation financière des institutions de la CEDEAO, les défis de la mobilisation des fonds communautaires et la mise en œuvre des tâches précédentes.

Le président Touray a également souligné la nécessité pour le sommet spécial de réévaluer la question de l’intégration régionale au sein de la CEDEAO, la gouvernance, les relations avec les partenaires extérieurs, les normes communautaires et les approches des questions émergentes telles que les nouvelles technologies, les médias sociaux, les fausses nouvelles et la multipolarité. « L’objectif de développement de l’intégration de la CEDEAO est remis en question en raison de diverses crises. L’unité et la solidarité sont cruciales. Le prochain sommet vise à établir des points de coopération minimaux pour les États membres afin d’aborder les questions communautaires« , a déclaré le président Touray.

Il a également réitéré la haute considération que la CEDEAO a en Afrique et a exhorté à l’unité d’objectif pour assurer une prospérité partagée et une communauté plus forte. Il a aussi appelé à une augmentation des contributions au Plan d’action 2021-2024 contre le terrorisme, soulignant la nécessité d’un plan de financement finalisé pour la Force de lutte contre le terrorisme de la CEDEAO, qui est l’un des résultats des réunions des ministres des finances et de la défense qui se sont récemment tenues à Abuja, et pendant lesquelles les États membres ont été chargés de proposer des contributions obligatoires pour financer le fonds d’aide à la lutte contre le terrorisme.

Le président de la Commission a également mentionné qu’en dépit des efforts déployés pour engager le dialogue avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger concernant leur retrait de la CEDEAO et la transition vers un régime civil, des progrès significatifs restent à accomplir. Toutefois, des assurances positives ont été reçues de la Guinée concernant l’unité de la communauté.

Le président Touray a souligné l’importance de la mise en commun des ressources et de la poursuite de l’autosuffisance collective pour surmonter des défis tels que l’insécurité alimentaire, l’inflation, l’extrémisme violent, les déplacements forcés, le chômage et les tensions géopolitiques. « L’objectif de développement de l’intégration de la CEDEAO est remis en question en raison de diverses crises. L’unité et la solidarité sont cruciales. Le prochain sommet vise à établir des points de coopération minimaux pour les États membres afin de traiter les questions communautaires« , a déclaré le président Touray..

Yusuf Maitama Tuggar, ministre des Affaires étrangères du Nigeria et président du Conseil des ministres de la CEDEAO, a reconnu les progrès significatifs réalisés par la CEDEAO en matière d’intégration régionale, de croissance économique et de sécurité, mais a souligné les défis complexes qui subsistent. « Notre région est toujours confrontée à des défis complexes qui nécessitent du dévouement, de l’engagement et une action concertée. J’implore chacun d’entre nous de maintenir la force de l’unité et de la coopération qui a toujours guidé nos délibérations« , a déclaré monsieur Tuggar.

L’ordre du jour de cette session a abordé des questions diverses et urgentes auxquelles la communauté est confrontée, notamment des mises à jour sur la situation financière, l’état d’avancement des tâches assignées aux institutions communautaires et les résolutions du 35e comité de l’administration et des finances. L’objectif est de garantir la prudence et la transparence budgétaires tout en promouvant l’intégration socio-économique et en renforçant la diversité par le partage des perspectives et des expériences.

Le Conseil des ministres s’est achevé le vendredi 5 juillet 2024, avec l’adoption des recommandations qui seront présentées au sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO pour validation, prévu à Abuja, le dimanche 7 juillet 2024.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

Sommet des Chefs d’Etat de l’AES : Le Président du Faso a quitté Ouagadougou

(Ouagadougou, 5 juillet 2024). Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE a quitté Ouagadougou, ce vendredi en début d’après-midi, pour la capitale nigérienne, Niamey où il prendra part, demain samedi, au sommet des Chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

Au cours de ce sommet, le Président du Faso et ses homologues du Mali et du Niger, vont échanger autour des défis majeurs auxquels font face les Etats du Sahel en l’occurrence la lutte contre le terrorisme.

La consolidation des relations de coopération au sein de l’AES, à travers une synergie d’actions et une mutualisation des moyens dans les secteurs prioritaires, seront aussi au menu de cette rencontre au sommet.

Pendant son séjour à Niamey, le Chef de l’Etat aura également des échanges directs avec la communauté burkinabè vivant au Niger. Ces échanges permettront au Capitaine Traoré de rappeler aux Burkinabè du Niger sa vision pour le Burkina Faso et de recueillir leurs contributions pour la construction d’un Burkina nouveau de paix et de prospérité.

Direction de la communication de la Présidence du Faso

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